Il n’y a pas seulement des problèmes matériels; il n’y a pas seulement des difficultés sociales; les problèmes de réinsertion; les problèmes dus à la marche en avant de toute la technologie de notre société pour beaucoup de gens. Il y a le problème des jeunes et aussi des plus âgés qui sont ciblés plus particulièrement par notre société d’aujourd’hui; les jeunes manquent de qualification et sont donc énormément provoqués par le chômage; les aînés également, avec la mutation de notre société, - à part ceux qui sont des ouvriers qualifiés, mais ceux qui se trouvent sans qualification particulière, se trouvent rejetés sur le rivage et n’ont donc aucune possibilité de réinsertion, de progression. Il y a une sélection dure, un triage dur, une excommunication de la société très dure, avec un certain pourcentage de jeunes qui quittent l’école avant l’heure. Il y a énormément de gens, même en France, qui ne savent pas lire ou quand ils écrivent, font énormément de fautes d’orthographe, et sont inaptes à être embauchés ou utilisés dans le travail; soit à cause de la technologie avancée parce qu’ils ne sont plus dans le coup, soit parce qu’ils n’ont pas fait assez d’études pour arriver jusqu’au bout. Alors il y a des crises énormes dans la jeunesse. Et je vous rappelle que le suicide est la cause la plus forte de la mortalité parmi les jeunes jusqu’à vingt cinq ans. Il faut également comprendre le problème des aînés qui se retrouvent au chômage, qui n’ont plus de possibilités d’être embauchés de nouveau parce qu’ils sont trop vieux parce qu’ils manquent de qualification, parce qu’ils sont inaptes à la nouvelle situation.

Parallèlement à cela, il y a tous les problèmes qu’on nous met en avant mais qui sont des boucs-émissaires, les notions d’immigration, de racisme, ect, mais qui sont en réalité des paravents. Parce qu’en réalité l’immigration n’a jamais été un vrai problème. Ce qui est là c’est simplement l’utilisation, c’est la poudrière que représente la société actuelle qui donne à tous ces paramètres des étincelles d’explosion. Or, notre société, plus elle avance dans ce chaos, dans cette marginalisation, plus on voit les gens revendiquer leurs droits. Nous sommes le résultat d’une société, non seulement de consommation, mais une société de profit. C’est-à-dire que l’économie est basée sur le profit donc vous agissez pour gagner; vous agissez pour avoir; vous faites pour avoir du bénéfice. C’est toute la théorie, c’est tout l’esprit de la théorie dans laquelle nous vivons. Le résultat de cette économie de profit amène le chaos, la marginalisation, la délinquance, la drogue et l’absence de responsabilité.

On parle beaucoup de la destruction de la famille, tout simplement parce que « l’Etat Providence » a pris en charge les besoins qu’autrefois la famille ou la ville prenaient plus particulièrement en charge. Mais c’est l’Etat, la Sécurité Sociale, l’assurance maladie qui ont pris en charge les besoins. Beaucoup de choses ont été légalisées, mises en place, données par « l’Etat Providence ». Or, le grand problème que nous rencontrons aujourd’hui, c’est que « l’Etat Providence » ne peut plus l’être. Parce que « l’Etat Providence » ne peut plus suppléer, ne peut plus répondre à tous les besoins sociaux. Il y a tellement de besoins d’argent que l’Etat n’en a plus. Et on voit les gens réaliser, avec consternation, que cet « Etat Providence » qui avait pris en charge leur vie, maintenant n’est plus fiable. On ne sait pas si dans les années à venir les personnes auront leur retraite ! Parce qu’il y a de plus en plus de personnes âgées qui vivent longtemps; il y a de moins en moins de jeunes qui travaillent; les allocations diminuent. C’est autant de choses qui bouleversent les données sociales et qui bouleversent la structure et la paix de notre pays. Et c’est pas seulement notre pays qui est touché, il y a également la vision régionale, nationale, internationale, intercontinentale. C’est la lutte de partout. Prenez un pays comme la Corée qui marchait fort, c’est la banqueroute ! C’est la faillite, et tous les pays liés à el dans l’Asie, le Japon, la Chine, la Taiwan, sont en train d’essayer de sauver les meubles. Et aucun ne peut vous dire que si d’ici un an ou deux cela ne viendra pas toucher la France ! Nous devons comprendre que nous sommes dans une période où finalement on a beau nous dire que tout ira bien, comme on nous l’a dit des années auparavant, la casse est quand même venue.

Nous les chrétiens, nous devons comprendre que notre vision est tout à fait autre. Jésus l’a dit : « Vous n’êtes plus du monde. » Notre façon de raisonner, notre façon de nous comporter, notre façon d’investir, notre style de vie ! L’esprit de notre vie est tout à fait différent de celui du monde. Le monde veut avoir pour être heureux alors que l’esprit de l’évangile est tout autre. L’esprit de l’évangile nous dit que ce n’est pas parce que nous aurons beaucoup que nous serons heureux; mais il dit qu’il y a plus de joie à donner qu’à recevoir. Nous avons donc deux mondes totalement aux antipodes.

Ce matin, j’aimerais montrer à chacun très clairement la clé, si nous voulons réellement avoir la vie, si nous voulons tenir le coup dans les jours qui viennent, si nous voulons réellement vivre la communion avec Christ et ne pas avoir un esprit religieux comme on le vit si souvent maintenant, si nous voulons réellement que l’Onction de Dieu nous habite, si nous voulons ne pas croire seulement mais réellement voir Dieu se manifester dans notre vie jour après jour et prendre soin de notre vie dans les bons comme dans les mauvais jours, - parce que le Seigneur s’est engagé à nous garder dans les jours difficiles. Mais pour qu’Il puisse le faire, il est important que nous puissions marcher dans le chemin de Jésus, le chemin que Lui-même a tracé. Parce que si nous ne sommes pas dans le chemin de Dieu, nous aurons beau invoquer toutes les promesses, demander toutes les prières, nous ne serons plus là où Dieu peut nous bénir ! Et à ce moment-là nous pourrons lever le poing contre Dieu, Il n’y pourra rien, car c’est nous qui serons sortis du chemin de Dieu !

Et j’aimerais ce matin, parler d’un point très important que nous n’aimons pas, qui est à l’inverse de notre nature, qui nous hérisse quand on nous en parle, c’est le chemin du sacrifice. Nous n’aimons pas nous sacrifier. C’est contraire à notre nature. C’est contraire à notre logique. C’est contraire à toute l’éducation qu’on nous a donnée. Parce que si vous avez de bonnes notes à l’école, vous êtes le premier donc vous roulez les épaules !! Or, Jésus va venir et va balayer tout cela. Il dira que la vraie société, ce n’est pas le gars qui a réussi, qui a les meilleurs points, qui a les meilleures notes ! Mais c’est le gars qui se met au service des autres ! Le monde pense que la vraie autorité, la vraie supériorité c’est être grand pour diriger les autres ! Jésus dira c’est faux ! La vraie grandeur c’est servir les autres! Et le plus grand parmi nous ce matin, ce n’est pas celui qui a les meilleurs galons de notre société, les meilleurs diplômes ou la meilleure réussite, ou le meilleur compte en banque ! Non. Le plus grand, la plus grande, c’est celui qui sert le plus les autres. Deux chemins !

Malheureusement l’Eglise de Jésus-Christ, malheureusement nous les chrétiens, nous sommes tellement intoxiqués par tout ce que les médias nous disent, par ce que nos yeux voient, ce que nos oreilles entendent, par les stresses de la vie, les difficultés de la vie, qu’on se laisse embarquer. Et nous sommes arrivés à penser même que plus nous avons la prospérité plus Dieu nous bénit. Alors qu’en réalité, nous pouvons être extrêmement pauvres au point de vue matériel mais extrêmement riches au point de vue spirituel. Notre richesse ou notre pauvreté ne se calculent pas sur le terrain du matérialisme mais se calculent sur le terrain de notre capacité et de notre bonne volonté de donner aux autres.

Matthieu ch 13 v 18à 23

Que nous le voulions ou que nous ne le voulions pas, vous et moi, nous faisons partie d’un de ces terrains. Chaque fois que, non seulement l’évangile est proclamé, mais que Dieu nous interpelle par notre conscience, ou chaque fois que nous sommes confrontés aux circonstances de la vie, inévitablement que nous le voulions ou que nous ne le voulions pas, c’est en nous, un choix va se faire. En un mot les circonstances de la vie vont déterminer, vont révéler les choix qui sont au fond de nous.

Et Jésus donne cet exemple du terrain pour montrer très clairement que, pour certains qui entendent et ne réalisent pas, le malin vient, il enlève et il ne reste plus rien. Combien de gens ont entendu l’évangile ? Combien de gens ont entendu des témoignages ? Combien de gens ont entendu l’appel de Dieu et, à moment donné, ont pensé intellectuellement puis quelques heures après il ne reste plus rien !? Ils continuent leur vie comme autrefois !

D’autres entendent les promesses de Dieu, les témoignages, la prédication, entendent ce que Dieu veut faire et ils sont d’accord. Aussitôt leur conscience dit « oui ! j’en veux. » Mais dit Jésus dès qu’il vient une persécution ou une tribulation, il n’y a plus rien. Cela on ne peut pas l’éviter. Si nous devenons chrétiens, d’une façon ou d’une autre, nous aurons des ennuis. Parce qu’à un moment donné, nous allons changer de vie; nos raisonnements vont changer; nos conceptions vont changer; nos affections vont changer; notre gestion de la vie va changer; nos priorités vont changer. Et à côté de nous ceux qui ne veulent pas de ce changement ne vont pas nous supporter. Nous aurons des ennuis jusque dans notre propre maison. Alors ayant reçu l’évangile avec joie mais dès qu’un problème survient, je dirai dès qu’il y a un prix à payer, ces gens lâchent tout, ils s’en vont et il ne reste plus rien du tout non plus.

Jésus continue, la troisième partie, la semence tombée au milieu des épines. Il parle des soucis du siècle et des séductions de la richesse. Les soucis du siècle nous en avons tous. L’évangile nous parle de la présence de Dieu, d’une rencontre avec Dieu mais il parle aussi de la bénédiction avec Dieu. L’évangile dit aussi que dans cette bénédiction, il y a également l’appel au service, l’appel à la consécration, l’appel à marcher avec Dieu et avec son prochain. Or inévitablement, parce que nous sommes des êtres humains, nous avons au fond de nous deux tendances : une tendance qui veut et qui aime Dieu, parce que Dieu nous a touchés, parce que nous avons reçu l’évangile, parce que notre coeur a été changé. Et en même temps nous avons une autre nature, celle que la Bible appelle le vieil homme, cette nature héritée de nos pères qui est l’héritage négatif qui est dans la nature humaine, et cette nature veut l’inverse. Une partie de nous-mêmes veut servir Dieu, mais l’autre aime être heureuse, l’autre aime avoir des richesses, l’autre aime réussir, l’autre aime avoir ses aises, l’autre aime avoir la réussite; réussite matérielle, réussite professionnelle, réussite dans tous les domaines, physique, spirituel ect. Jésus dit qu’à un moment donné, lorsqu’il va falloir choisir entre notre affection pour Dieu et le prix à payer d’un rejet, d’une difficulté, ou d’une attente patience en restant dans la droiture et non pas en vivant dans le compromis, c’est là que nous allons être tentés, c’est là que nous allons voir les autres réussir, c’est là que nous allons voir les autres manipulés, mais c’est là aussi dans ce que nous verrons, devant les tentations que nous allons rencontrer, c’est là que nous allons encore choisir. Ou faire comme tout le monde, et à ce moment-là les épines de la séduction, la convoitise, l’orgueil de la vie, l’orgueil des yeux, tout ce que les gens cherchent, vont étouffer notre vie. Ou au contraire fermant nos yeux, bouchant nos oreilles nous regardons en haut, pour laisser Christ vivre au travers de nous. Et c’est nous qui faisons un choix.

Pourquoi voyons-nous des chrétiens qui à un moment donné ont foncé, remplis de l’Esprit, baptisés du Saint-Esprit, qui marchaient, qui témoignaient, qui avaient plein zèle, et puis vous ne les voyez plus; quand vous les rencontrez c’est pour reprocher aux autres chrétiens qu’il n’y a pas d’amour, ect... Non. Même notre pire ennemi ne peut nous empêcher de marcher avec Dieu si notre coeur est dans sa main. Que s’est-il produit ? Des épines. L’amour du siècle présent. Le refus de lâcher. L’amour des richesses. L’amour du succès. Puis-je le dire, un coeur double. Si nous avons un coeur double, nous serons perdus pour toujours. Dans cette notion de terrain, Jésus met en évidence les quatre positions d’un être humain.

Et Jésus parle du dernier terrain, la bonne terre. Le chrétien écoute, prend, garde et met en pratique et la semence lève.

Je voudrais vous proposer un autre texte. Marc ch 10 v 17 à 31. Nous avons là un enseignement de Jésus par rapport au terrain matériel, des contingences matérielles de chaque jour de la vie. Il dira, ce jeune a obéi à la loi. Ce jeune est sincère. Ce jeune a tout pour faire honneur à ses parents. Il a reçu une éducation dans la foi du Dieu d’Israël. Il a honoré cette éducation. Il a honoré Dieu. Mais il sent au fond de lui qu’il lui manque quelque chose. Et il vient et demande ce qu’il doit faire. Jésus lui donne le décalogue, les principaux commandements. Il reconnaît les avoir pratiqués depuis sa jeunesse. Jésus lui dit : « il te manque une chose; va vends ce que tu as et donne-le aux pauvres, viens et suis-moi. » Ce n’est pas de la théorie. Jésus lui a réellement demandé cela. D’autres l’ont accepté; ce jeune-là va refuser. Ce jeune est tout triste nous est-il dit. Il est affligé. Et la Bible nous dit pourquoi. Parce qu’il avait de grands biens. Jésus devant la réaction de ce jeune, devant son affliction mais voyant que ce jeune se détourne de l’appel de Dieu qui était pour lui très clair sur ce terrain du matériel, dira « qu’il est difficile à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu. » Cette théorie met en l’air toutes leurs conceptions de la prospérité. Comment un riche...? Mais c’est Dieu qui rend riche... ! Jésus voyant leur étonnement, va approfondir la leçon et va leur dire : « qu’il est difficile à ceux qui se confient dans les richesses d’entrer dans le royaume de Dieu. » Il ne va pas dire à tous de lâcher « leur immense château en Espagne... que vous et moi nous avons.... ». Mais si nous nous confions en notre compte en banque, à un moment donné, nous sommes fichus et Dieu permettra qu’il soit enlevé. C’est là toute la différence ! Qu’il est difficile à un riche qui se confie dans ses richesses d’entrer dans le royaume de Dieu. Cette parole les dépasse totalement et ils disent : « mais qui peut être sauvé ? » Parce qu’il se rend bien compte que dès que nous avons quelque chose, nous nous confions; nous avons un petit compte en banque, nous lui faisons confiance pour les mauvais jours. Nous avons une retraite, nous faisons confiance à notre retraite. Dès que nous avons quelque chose, notre nature est constituée comme cela, inconsciemment ou consciemment nous nous reposons dessus. Or, c’est justement cela la folie de l’évangile. C’est que Dieu nous dit que ce que nous voudrons garder, nous le perdrons.

Excusez-moi, mais nous vivons un évangile à l’eau de rose ! Ce que j’aimerais souligner dans ce texte, et n’oubliez pas que Jésus n’a pas enseigné cela pour faire de belles paraboles... Il a parlé pour être obéi. Il a dit à ce jeune : « va, vends ce que tu as... » car il était tenu par ses richesses. Sa vie était investie là-dedans. Il avait de grands biens. S’il avait été libre, Jésus ne lui aurait pas demandé cela, car ce qui importait pour Lui c’ était la vie éternelle, c’est-à-dire ce que ce jeune homme cherchait. L’évangile nous dit : « affectionnons-nous aux choses d’en haut. » Si Dieu permet que nous soyons riches, tant mieux; s’Il permet que nous soyons pauvres, ne nous faisons pas de soucis. Ce qui compte, c’est que nous réalisions la présence de Dieu dans notre vie. Ce qui compte, c’est l’esprit dans lequel nous le vivons. Je suis persuadé qu’à peu près soixante pour cent des chrétiens sont liés par l’idolâtrie inconsciente de l’argent, du bien-être ou d’une sécurité financière qu’ils se sont construite pendant bien des années; et c’est justement cette sécurité qui va être leur perte dans la vie chrétienne.

Jésus va leur donner la clé à cette question « qui peut être sauvé ? » « Aux hommes, ce n’est pas possible, mais tout est possible à Dieu.» Cela veut dire que d’un côté il faut y passer; de l’autre côté, il reconnaît que c’est impossible; et troisièmement, Il donne une solution en Dieu. Cela veut dire, que vous et moi dans la marche chrétienne, à un moment donné, nous serons confrontés à la sécurité que nous cherchons de toutes parts, ou que nous avons par nos biens matériels ou autres, ou confrontés au choix de placer notre sécurité en Dieu. Ce qui va compter ce n’est pas le bien que nous avons ou que nous n’avons pas, mais la façon dont nous sommes liés et dominés ou libres par rapport à ce bien. C’est la façon dont nous le gérons. S’il est notre serviteur pour Dieu, c’est bien; mais s’ils devient notre maître, nous finirons mal. Dieu attend toujours cette disposition du coeur et là où humainement nous sentons que la peur de la vie, les angoisses, l’incompréhension, toutes ces choses qui, dans notre vieille nature, nous poussent justement à aller contre l’appel de Dieu, nous devons nous, avoir le désir de vivre ces choses. Mais nous devons également exercer la foi en Dieu et qui va nous rendre capables de vivre ces choses. Il y a à la fois notre choix, « nous voulons », et notre foi « Seigneur nous comptons sur toi pour nous aider dans notre bonne volonté. » Il faut les deux. Dieu utilisera toujours notre collaboration et sa puissance. Dieu veut nous aider ! Mais Il attend que nous le voulions en prenant nous-mêmes la décision de renoncer à telle ou telle chose qu’Il nous demande.

Vous remarquerez que Jésus n’a pas arrêté ce jeune. Pourquoi. Parce qu’il fallait que ce jeune revienne par lui-même et non pas sur des pressions émotionnelles qui ne convertissent pas, et qui finalement font des religieux mais jamais des nés de nouveau. Il y a énormément de gens religieux dans les églises ! Frères et soeurs êtes-vous libres ce matin ? C’est important de se poser la question.

Pierre est touché et il dira : «Seigneur, voici nous avons tout quitté et nous t’avons suivi. » Ce n’était pas du baratin. Ce n’était pas du trucage. Ni de l’hypocrisie comme on le trouve parfois dans l’offrande, chez bien des vies chrétiennes. Non. C’était du vrai. Certains avaient lâché leur père et leur mère. Ils ont tout lâché. Ce jeune homme a refusé. Eux avaient accepté. Pierre dira : « Mais nous qui avons tout quitté, qu’est-ce qui va se produire ?» Jésus leur dira : «en vérité, en vérité, il n’est personne qui ayant quitté à cause de moi et à cause de la bonne nouvelle, sa maison ou ses frères ou ses soeurs ou sa mère ou son père ou son enfant, reçoive au centuple, présentement des maisons des frères des soeurs, des mères, des pères, des enfants avec des persécutions et dans le siècle à venir la vie éternelle. » Cela veut dire que ceux qui ne le font pas n’auront pas tout cela et n’auront pas la vie éternelle. « Plusieurs des premiers seront les derniers et plusieurs des derniers seront les premiers. » Je crois que certains peuvent avoir quitté père, mère selon la chair parce que c’était un obstacle à leur vie chrétienne. Rassurez-vous nous croyons à la famille, à la restauration des générations, nous croyons à l’unité de la famille, mais jamais au détriment de Dieu.

Jésus dans sa divinité se permet de dire qu’Il passe et qu’Il passera avant père, mère, frère, soeur, mari, femme, enfant. C’est sa divinité qui l’y autorise. Il a le droit. Il le prend. Il dit : « si quelqu’un aime son père, sa mère ect... Plus que moi, il n’est pas digne de moi. » Quand nous regardons le nombre de personnes dans le Corps de Christ qui sont liées par leurs affections familiales, qui donnent priorité à des personnes, à des situations pour lesquelles Jésus a dit très clairement « attention; celui qui aime son père, sa mère, son mari, sa femme, ses enfants, ses biens plus que moi...celui qui aura quitté son père, sa mère, sa femme, son mari, ses enfants, ses maisons, ne reçoivent au centuple... » Je ne dis pas qu’il faut que tout le monde lâche tout, ce sont les sectes qui demandent cela. Ce qui est sûr, c’est que Dieu vous demande à vous comme à moi, d’être détaché intérieurement des réalités matérielles de la terre et de nous affectionner aux choses d’en-haut; libres par rapport à la terre et pleinement investis dans les choses éternelles. Et à ce moment-là si Dieu permet que nous possédions certaines choses, elles ne me tiennent pas, elles ne sont pas nos idoles. Il y a des personnes qui sont devenues des idoles pour bien des chrétiens. Il y a des biens qui sont devenus des idoles. On ne fait pas de la magie, mais il y a quand même de l’idolâtrie ! Et la Bible est claire, l’idolâtre n’héritera pas du Royaume de Dieu. Ce que Jésus veut dire, c’est que l’on retrouve des frères et des soeurs en Christ, des frères spirituels, des soeurs spirituelles, des maisons où on est accueilli, des soutiens qu’on reçoit au travers de frères et de soeurs, des enfants spirituels. Dès que nous acceptons d’entrer dans cette vision des choses qui est radicale, on est loin du flou évangélique de toutes sortes de religions qui endorment les chrétiens. Mais Dieu nous dit que si nous nous investissons totalement et si lorsque dans certaines circonstances, Dieu nous appelle à lâcher certaines choses, nous les retrouverons. Autrement, c’est-à-dire non plus dans un esprit de propriétaire ni sécurité pour notre avenir, mais comme une bénédiction de la part de notre Père céleste pour que nous ne soyons jamais seuls dans la vie.

Jésus continue en disant : « avec des persécutions. » Nous n’aimons pas souffrir. Nous n’aimons pas être persécutés. Et si nous n’aimons pas, nous allons fuir. Et si nous fuyons, nous ne le vivrons pas, et si nous ne le vivons pas, nous n’aurons pas ! Il faut bien comprendre que l’engagement chrétien est un engagement total. Nous sommes loin de notre société qui a un coeur divisé. C’est toujours à moitié. Le problème de la société est un problème d’ingratitude. Et on le retrouve dans l’église. On a aidé des jeunes, on a sué pour des jeunes et on ne les voit plus. C’est cela que Jésus dément. Jésus ne parle pas de lâcher par égoïsme. Il parle d’honorer son père et sa mère. Celui qui ne prend pas d’abord soin des siens et pire qu’un infidèle. Ne disons pas que nous servons Dieu si nous ne nous occupons pas tout d’abord des nôtres. C’est faux ! C’est de la religion ! Ca ne vaut rien ! Mais d’un autre côté, Jésus rééquilibre en disant : « si ton père ou ta mère passent avant moi dans tes affections, là tu vas perdre ta vie. Si ton frère, si ta soeur selon la chair passent avant moi... » C’est dur !

1 Corinthiens ch 7 v 29 Paul dit : « Voici, ce que je dis c’est que le temps est court; que désormais ceux qui ont des femmes, soient comme n’en ayant pas, ceux qui pleurent comme ne pleurant pas, ceux qui se réjouissent comme ne se réjouissant pas, et ceux qui usent du monde comme n’en usant pas, car la figure de ce monde passe. » Que veut dire Paul ? Est-ce qu’il faut sortir du monde pour devenir un moine, devenir un eunuque, briser les mariages, briser les familles, ect.... Non. Non. Paul parle de ce détachement, de cette liberté intérieure. Il parle de cet état d’esprit spirituel. Libre ! Pour que si demain Jésus me demande quelque chose, ce ne sont pas mes attaches émotionnelles, familiales qui vont m’arrêter ! Excusez-moi, mais le Royaume de Dieu est construit sur la paix qui vient par la justice. Nous désirons tous la paix mais pour cela il faut entrer dans la justice. Et la justice de Dieu pour que nous ayons la paix réelle, c’est que nous osions entrer dans la vision de l’enseignement de Jésus. Il y a tellement de livres qui nous adoucissent les exigences de Jésus ! Non.

Marc ch 6 v 7 Jésus envoie ses disciples deux par deux en leur donnant pouvoir sur les esprits impurs. Il leur prescrit de ne rien prendre pour le voyage; ne n’avoir ni pain, ni sac, ni monnaie dans la ceinture; de chausser des sandales et non pas des souliers; donc très détachés et ne pas vêtir deux tuniques. Pourquoi Jésus demande cela à ses disciples ? Il leur le pouvoir de chasser les démons et de guérir les malades, mais en même temps, il leur dit de partir sans rien, sinon un bâton pour marcher. Il leur a demandé cela, tout simplement parce qu’Il voulait les exercer à la foi. C’est facile pour nous de dire que nous avons la foi si nous savons que chaque mois nous recevons le soutien ou les pensions de l’Etat. C’est facile de dire que nous avons la foi, si chaque mois nous recevons un salaire. Je ne condamne pas les salaires ni les pensions; ce que je veux dire par là c’est que, c’est quoi notre foi si ces choses nous sont enlevées ! Jésus voulait leur apprendre. C’était sur ces jeunes qu’Il construisait l’avenir de l’Eglise.

Quand Jésus était dans la barque avec ses disciples, quand Il dormait, que la tempête est venue, s’Il avait voulu les faire sombrer, l’Eglise du départ aurait était morte. Et comme Elle ne pouvait pas mourir, Jésus était obligé de faire le miracle. Jésus investissait dans ces jeunes pour l’avenir. Lui, Il allait partir et Il fallait qu’Il laisse des gens trempés. Dans les temps difficiles qui viennent, nous croyons à une visitation de Dieu, nous croyons à un rafraîchissement, mais de plus en plus ce sera difficile. Et frères et soeurs, si nous ne nous préparons pas, si nous ne nous formons pas, si nous somme coincés par nos intérêts, nous perdrons notre vie. Il ne faut que nous soyons libres ! Pour qu’il n’y ait pas confusion, je ne dis pas qu’il faut se débarrasser de tout son argent..., il faut vous débarrasser de la maîtrise de l’argent. Il faut vous débarrasser du pouvoir que l’argent peut avoir sur vous ! Il faut que vous soyez libres ! J’ai pris le domaine de l’argent mais cela peut être aussi les contingences humaines, les relations humaines les plus vraies au point de vue de la nature humaine, les relations les plus justes au point de vue de la notion humaine; père, mère, enfants, ce sont les choses les plus justes, et même-là Jésus se permet de mettre le couteau et de dire « non ! attention ! C’est moi le Seigneur et non ton père ou ta mère ou tes enfants ! » Exercice pratique de foi et ces gars-là, les disciples sont partis ! Ils ont dû apprendre à partir sans rien. Parce que quand nous partons sans rien, ou nous avons tout en Dieu, ou nous révélons notre médiocrité chrétienne. Et Dieu permet que vous et moi, nous passions par là. Dieu va saler notre vie. C’est l’enseignement du Christ.

Matthieu ch 16 v 21 à 27 Jésus vient de dire à ses disciples qu’Il doit être arrêté à Jérusalem, mis à mort et crucifié, et Pierre dit « à Dieu ne plaise, Seigneur ! Cela ne t’arrivera pas. » Pierre dans son émotion, dans ses capacités, dans son amour pour Jésus dira « Cela ne t’arrivera pas. » Il reconnaît en Lui le Saint, le Messie, le Fils de Dieu et il pense que Dieu ne permettra pas cela. Pierre raisonnait avec ses émotions humaines, avec son affection humaine pour son Maître. Jésus réagit en lui disant : « Arrière de moi Satan... » Pouvez-vous réaliser frères et soeurs, que parfois votre affection naturelle peut être une influence démoniaque et satanique pour bloquer ceux pour lesquels vous voulez l’exercer. Et que votre amour peut être un lien démoniaque que vous tissez sur quelqu’un qui vous est cher. C’est cela l’évangile, il n’y a pas d’autre. Pensées des hommes; raisonnement humain; amour humain; sentimentalité humaine; amour naturel qui n’a rien à voir avec la profondeur spirituelle du plan de Dieu pour une vie.

Jésus va dire : « si quelqu’un veut venir après moi qu’il renonce à lui-même. » Quand on voit les gens blessés facilement parce qu’un tel ou une telle..., quand on voit l’incroyable susceptibilité du peuple, quand on voit l’égocentrisme qui est notre nature - nous sommes tous pareils, le problème n’est pas d’être comme cela, mais le problème c’est de savoir ce que tu vas en faire !

« Qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix et qu’il me suive. » Se charger de sa croix, c’est pas quelque chose que je ne peux pas éviter. Se charger de sa croix, c’est renoncer volontairement à quelque chose que j’aime; c’est renoncer à une sécurité que je pourrais avoir. c’est renoncer à tel choix que je pourrais vivre. Je paie le prix; je renonce; je souffre; je vais peut-être le faire dans les larmes, mais je me charge de ma croix parce que la croix ça fait mal ! Se charger de sa croix, c’est renoncer à des choses que ma liberté individuelle pourrait garder. Le monde chrétien est fait d’hommes et de femmes : certains choisissent la croix, d’autres la rejettent. Vous connaissez tous le voyage du Pèlerin. Le Pèlerin qui porte sa croix et il pense que la croix des autres est beaucoup moins lourde. Il pense que ce n’est pas juste parce que sa croix à des clous..., elle lui fait mal à l’épaule... ect. Finalement, il arrive à une maison et on lui dit : « jette ta croix et choisit celle que tu veux. » Il rentre dans une pièce où se trouvent plein de croix. Il jette la sienne et il cherche au milieu de toutes ces croix une autre. Il en prend une, trop lourde, il la jette; il en prend une autre, trop légère, il la jette. Il en prend une troisième, trop lisse... Il en prend un quatrième, trop courte... cinquième... A la fin de sa fouille, il en prend une, il l’essaie et il trouve qu’elle lui convient. C’était celle qu’il avait jetée !

« Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi, la trouvera. Et que servirait-il à un homme de gagner le monde entier s’il perd son âme. Car le Fils de l’homme doit venir dans la gloire de son Père, avec ses anges; et alors il rendra à chacun selon ses oeuvres. » Frères et soeurs, ne vous imaginez pas que vous aurez des félicitations si un moment donné vous avez été en dehors du coup ! Ce ne serait pas juste ! Dieu ne pistonne personne ! Dieu est garant de la justice ! Heureusement sinon il n’y aurait jamais de paix ! Il nous donnera selon nos oeuvres.

Nous devons oser redonner le poids à chaque parole que Jésus a prononcée. Nous ne pouvons pas adoucir, pas tourner, pas arrondir, pas affaiblir la Parole de Dieu. Nous devons redonner la force véritable à chaque parole que Jésus a prononcée, parce que ses paroles ne passeront pas. Ses paroles nous retrouverons un jour.

Marc ch 9 v 43 à 51 Savez-vous quand Jésus a prononcé ces paroles ? Après que les disciples qui étaient en route vers Jérusalem, se sont disputés pour savoir qui était le plus grand d’entre eux. Pierre dit « c’est moi! » Jean dit « c’est moi ! » Les deux fils de Zébédée disent : « Seigneur, nous, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche ! » La recherche de la place fait partie de notre nature de péché ! On peut être disciple de Jésus-Christ et chercher une place ! Jésus dira : « si ta main, ton oeil, ton pied, est pour toi une occasion de chute, coupe-le ! » On a souvent adouci ces paroles par un évangile à l’eau de rose. Mais Jésus parle très clairement : « si ta main te fait faire des choses, il faut mieux que tu aies un accident et que ta main soit coupée ! » Il veut dire par là qu’il vaut mieux être frappé physiquement quelque part dans notre corps pour être sauvé, que garder notre santé et être perdu pour toujours. Je voudrais ce matin m’inscrire en faux contre l’évangile à l’eau de rose qui n’a rien à voir avec l’enseignement que Jésus a donné. Il dira aussi « le plus grand parmi vous, c’est celui qui sert et soyez en paix les uns avec les autres. » Ce n’est que dans la mesure où nous acceptons - et ça coûte d’accepter - de vivre cela, dans cet esprit-là et quand Dieu nous le montra que nous aurons, non seulement la paix dans notre coeur, mais que nous serons procurateurs de paix auprès des autres. Pourquoi y-a-t-il tellement de problèmes chez les chrétiens ? Parce que très peu acceptent de vivre cela ! Pourquoi y-a- t-il tellement de luttes, de combats, d’affrontements dans le peuple de Dieu qui a pourtant reçu l’Esprit ? Simplement parce que les gens refusent de marcher dans l’enseignement de Jésus, en créant toutes sortes de doctrines qui leur donnent d’éviter cela.

Jésus dit : « ayez du sel en vous-mêmes. » Pas l’apparence de la piété. Pas renier ce qui en fait la force. Aujourd’hui, ça coûte. Ca coûte d’être un jeune chrétien. C’est facile d’avoir la convoitise comme les autres, de vivre comme les autres, de parler comme les autres. Il n’y a aucun effort à faire; il n’y a qu’à être soi-même ! Mais nous irons en enfer tout enfant de chrétien que nous sommes. Mais c’est autre chose que de vivre selon la Parole.

Et pour les aînés, c’est une chose d’avoir bien commencé, mais nous pouvons mal terminer. Où est notre amour d’antan? Où est notre premier amour ? Où est notre engagement quand nous foncions ? Maintenant nous calculons, nous raisonnons, nous nous protégeons, nous nous garantissons ! Et peut-être que certains n’ont plus rien. Mais au lieu de pleurer car en réalité ils ont tout parce que maintenant ils n’ont plus que le Seigneur ! Et c’est maintenant que leur foi, leur confiance doit s’exercer envers Lui.

Matthieu ch 10 v 16 à 39 Comme des brebis au milieu des loups; divisions dans la famille; conserver la vie ou la perdre; mais celui qui la conserve la perdra; et celui qui la perd la retrouvera. Chers amis, je vous invite à être une réponse à Dieu et non pas donner une réponse à Dieu. Amen.

Prédicateur Pierre TRUSCHEL - Pasteur Centre du Plein Evangile « Le Chandelier » 33, avenue de Vizille - 38000 GRENOBLE Tel