"Cathares, la contre enquête" : le livre qui donne un coup de pied dans la bien-pensance Catholique

21 lectures, par nicolas le 27 juin 2008 · 10 commentaires

dans la rubrique Histoire de l'Eglise

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Sauramps.com

NDLR: On y confirme entre autres ce que nous apprenait Broadbent, savoir que l’ordre des Franciscains pilla les biens de ceux qu’on appela communément « Cathares », lors des premières croisades contre les « hérétiques ». Croisades qui n’avaient d’autre but que de s’approprier le bien d’autrui.

Huit cents ans exactement après le lancement par le pape de la croisade contre les Albigeois, sommes-nous enfin prêts à nous libérer des mythes et des préjugés concernant le phénomène cathare ?

Malgré les travaux novateurs de toute une génération d’historiens depuis une trentaine d’années, il semble bien que les “bons hommes” et les “bonnes femmes” soient encore l’objet des spéculations les plus fantaisistes : certains continuent d’entourer leur spiritualité d’un ésotérisme de mauvais aloi, d’autres de les traiter de fanatiques, tandis que les réalités de leur persécution restent toujours sous-évaluées.

C’est pourquoi il convenait de mener une “contre-enquête” sur cet événement qui a constitué un tournant majeur dans l’histoire de la France, de l’Église et de l’Europe.

Jean-Philippe de Tonnac, écrivain et journaliste, s’est rendu sur les principaux lieux de cette épopée pour y interroger Anne Brenon, l’une des meilleures spécialistes du catharisme.

Ensemble, ils tentent de faire la part du vrai et du mythe concernant les “hérétiques” cathares, leur vie quotidienne, leurs structures ecclésiales originales, leurs croyances, leur liturgie, leurs textes fondateurs…

De ces conversations captivantes émerge une réalité historique moins folklorique mais plus riche que la légende : celle d’un mouvement spirituel foncièrement chrétien et non violent, qui ne put être éradiqué par la prédication et ne le fut, après des décennies d’Inquisition, que par le sang et par le feu.

(Albin Michel, 2008)


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1 YvesD 27 juin 2008 à 14 h 11 min

Je ne sais sur quel fondement scripturaire se basaient les Cathares, mais il semblerait bien qu’ils furent quelque part les ancêtres de la Réforme telle qu’elle est apparue 3 siècles plus tard…

L’épouvantable persécution dont ils ont été victimes a toujours les sempiternelles mêmes causes : la crainte des religieux et des autorités à leur solde de la "confiscation" du pouvoir par des "traine-savates" qui rayonnaient bien au-delà de leurs communautés.

C’est ce que j’appelle le "syndrome d’Hérode" qui a conduit au Massacre des Innocents, à la cruxifiction du plus célèbre de tous les traine-savates : Jésus-Christ et, au fil des âges, à la persécution de tous ceux désireux de ressembler et d’être fidèles à leur Maître, envers et contre tout.

Ça coûte toujours très cher ce choix déterminé, peu importe l’époque. Aujourd’hui comme il y a 800 ans. Qui seront les "Cathares" de demain ?

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2 Dabney 27 juin 2008 à 23 h 53 min

Je crois qu’il faut quand même faire attention.

d’une part, Broadbent, ce n’est pas de l’histoire sérieuse. D’autre part, on dit quand même beaucoup de bêtises sur les Cathares.

On sait en fait très peu de choses sur leurs croyances, prenons garde de nous réclamer de mouvements qui, s’ils se sont opposés aux dérives de l’église médiévale, n’en avaient pas raison sur tout pour autant!!

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3 Claude 28 juin 2008 à 0 h 42 min

les bons hommes et les bonnes femmes, ne sont pas du tout a l’origine de la réforme, les quelques survivants du massacre ont rejoint les pauvres de lyons conduits par pierre valdo, ceux que l’on appellera plus tard les vaudois, ils passeront ensuite en angleterre, puis on les retrouveras en amérique, ils seront a l’origine de la création du mouvement des témoins de jéovah, puis seront a l’origine des pentecotistes, et se retrouveront dans les évangéliques, ils venaient avant d’etre cathares des bogomiles et des pauliniens ou pauliciens, église primitive persécutée par l’église mise en place a l’instigation de constantin, notre chere église catholique

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4 J-luc 28 juin 2008 à 9 h 49 min

Pour le post 3 :

Pendant toute sa vie, l’empereur Constantin adhéra à la religion du Soleil vainqueur.

Ce n’est qu’à l’article de la mort – je dis bien à l’article de la mort – qu’il se "convertit" au christianisme . Et non pas dans la foi catholique, mais dans la foi arienne ( qui niait ou diminuait la pleine divinité du Fils ! )

Les trois fils de Constantin, qui lui succédèrent, ( Constantin II, Constant et Constance ) hésitèrent pendant toute la durée de leur règne entre christianisme arien et christianisme catholique.
Et enfin, leur successeur, Julien "l’Apostat" retourna purement et simplement au néo-platonicisme .
Il est faux de dire que Constantin fut catholique . En fait, ce que cet empereur voulait, c’est que dans cet empire mal en point, il n’y ait plus de querelles religieuses : quelle que soit la forme du christianisme ( arianisme, catholicisme ou autre ) il s’en fichait.

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5 YvesD 28 juin 2008 à 10 h 13 min

Je n’ai pas dit que les Cathares étaient à l’origine de la Réforme, mais qu’ils pouvaient en être comme une préfiguration, une inspiration.

Une chose est certaine, l’extrême violence dans la persécution qu’ils ont subie prouve qu’ils "dérangeaient" l’establishment politico-religieux de leur époque, comme Jésus dérangeait le même establishment durant Son ministère… Après tout, en quoi ces gens-là dérangeaient-ils vraiment le pouvoir ? Lorsque, par leur rayonnement, des seigneurs locaux se sont ralliés à leur cause… Ce fut là le déclic pour lancer la persécution.

Le vrai grand "risque", c’est lorsque le Seigneur inspire des Gamaliel dans les milieux politico-religieux, considérés alors comme des brèches dangereuses dans l’édifice "bien-pensant". C’est valable pour toutes les époques…

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6 j-luc 28 juin 2008 à 11 h 12 min

pour le post 2

C’est vrai qu’on sait peu de choses sur les cathares .
Déjà, le mot "cathare" n’est pas contemporain de leur époque : les inquisiteurs se bornaient à employer le mot "manichéen" en parlant d’eux.

Ensuite, les châteaux "cathares" : pièges à gogos : aucun château que l’on fait visiter aux touristes en les présentant comme "château cathare" ne l’est . Par exemple, le célébrissimme château de Montségur est le troisième du nom. Il y eut un château au Haut Moyen-Age à cet endroit qui fut détruit vraisemblablement au 11ème siècle. Au 12ème siècle, on construisit un autre château à Montségur, et c’est celui-là le véritable "château cathare" qui fut le théâtre du siège et de l’abominable bûcher qui s’ensuivit en 1244. Mais ce château fut détruit et on en construisit bien plus tard un troisième qui tomba en ruines . Ce sont ces ruines que l’on présente actuellement aux touristes comme "château cathare"

La tragédie cathare fut surtout le prétexte pour les rois capétiens d’agrandir considérablement le royaume de France en annexant le Languedoc, qui était pratiquement autonome.

Il existe d’autres récits historiques de la tragédie cathare, moins favorables aux cathares ( je pense à Michel Peyramaure dans " la passion cathare" ou à Jean-François Nahmais dans " l’illusion cathare" ) : ce ne sont que des romans historiques, mais très bien documentés.

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7 Almouni 14 janvier 2009 à 17 h 30 min

Au contraire chers amis on connait très bien le catharisme car on a de multiples sources… Après les historiens sont-ils toujours aussi sérieux dans leurs recherches comme celles conduites par Anne Brenon. Il semblerait que non et qu’à côté des délires ésotérique le catholicisme soit encore un moteur pour chercheurs bien pensants ou pour commerciaux avides de patrimoine à vendre.

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8 bélibaste 15 août 2009 à 9 h 23 min

oui Anne Brenon est une chercheuse…

mais son seul réel travail est "le vrai visage du catharisme"… après ce n’est que redite…

actuellement, seule l’archéologie ammènera des avancées en matière de connaissances.

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9 jismeuh 17 août 2009 à 12 h 07 min

A quand la repentance de l’eglise pour ses crimes envers les Cathares, mais aussi tous ceux qui veulent vivre l’amour de Jésus et de Marie Madeleine suivant leurs enseignements ?

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10 Guilhem 25 août 2009 à 18 h 12 min

La question n’est pas de savoir si les cathares avaient raison ou non car la religion se place au-delà de la raison, dans la foi. En outre, chacun, s’il défend sa vérité sait qu’il est impossible à l’homme d’appréhender la Vérité.
Les historiens sérieux, au premier rang desquels je place Jean Duvernoy et celles et ceux qui l’ont suivi, ont permis de comprendre le catharisme car les sources les plus nombreuses sont celles de ceux qui les ont massacré. Les écrits cathares sont malheureusement presque inexistant en comparaison de ce que l’on imagine qu’ils furent chez ces chercheurs et producteurs d’écrits infatigables.
Le christianisme cathare est le plus connu des christianismes soucieux de conserver à cette spiritualité sa cohérence et sa vérité originelle. Ils vivaient et pensaient comme le faisaient Jésus et les disciples, dans la recherche du plus grand respect du message du Christ transmis par Paul et Marcion.
Ils sont sans rapport avec les pourfendeurs des excès de l’église catholique que furent les vaudois et les protestants.

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