Nos aînés: Une bénédiction pour l’Eglise

452 lectures, par colibri le 5 juin 2010 · 4 commentaires

dans la rubrique Christianisme, Des relations dans l'amour, Problématiques chrétiennes

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« Pasteur Web »

Plantés dans la maison de l’Eternel, ils prospèrent dans les parvis de notre Dieu;
Ils portent encore des fruits dans la vieillesse, ils sont pleins de sève et verdoyants,
Pour faire connaître que l’Eternel est juste. Il est mon rocher, et il n’y a point en lui d’iniquité. Psaume 92:13-15


Les Vieux


Dit comme ça, le mot peut choquer. Chez les africains, le terme  « le vieux » ou « la vieille »  est très honorable et désigne une personne   respectée, dont l’autorité est incontestable dans la tribu ou la famille. Dans d’autres milieux « être vieux » signifie être inutile et parfois encombrant. Autrefois, les vieux avaient dans la famille un rôle sécurisant en veillant sur les petits enfants et liant  les générations entre elles. Aujourd’hui, on en trouve beaucoup dans des maisons, foyers ou résidences, pour « personnes âgées ».

Dans le monde professionnel de  notre société moderne actuelle on devient vieux très tôt, surtout dans les technologies nouvelles. Certaines entreprises n’embauchent plus de personnel après 40 ans et ceux qui travaillent aspirent à prendre leur retraite le plus tôt possible.  Il est vrai que le monde du travail est de plus en plus exigeant, stressant et fatiguant.

Mon propos n’est pas de faire l’apologie de la société, mais de relever ce qui se passe dans les églises, concernant la place de ceux qu’on appelle, souvent avec un sourire : les seniors.

Je lisais dernièrement dans une revue chrétienne les témoignages de pasteurs retraités qui sont devenus des évangélistes ou des docteurs itinérants et je me disais : Doit-on attendre la retraite pour être évangéliste ou enseignant ? Je sais que la raison de cette situation est que les églises ne soutiennent pas financièrement ce genre de ministère itinérant. Mais est-ce normal ? Cependant, je remarque que ces « seniors voyageurs » sont souvent d’excellents serviteurs de Dieu qui font profiter de leur ministère, de leurs dons et de leur expérience, les églises qu’ils visitent et je me réjouis de ce qu’ils ont gardé leur âme intacte pour le Seigneur et leurs frères et sœurs dans la foi. J’ai aussi remarqué qu’ils ne font pas d’appels d’argent, qu’ils ne s’entourent pas d’organisations importantes, mais qu’ils répondent à l’appel des églises, se contentant d’être indemnisés de leurs frais, lorsque c’est possible. J’ai aussi lu qu’ils regrettent de n’avoir pu commencer plus tôt cette forme de leur ministère.

Oui, « les vieux » peuvent encore servir. D’ailleurs je connais beaucoup de collègues âgés qui aspirent à continuer leur ministère. Voici ce qu’en pense le Seigneur:

Plantés dans la maison de l’Eternel, ils prospèrent dans les parvis de notre Dieu;
ils portent encore des fruits dans la vieillesse, ils sont pleins de sève et verdoyants,
Pour faire connaître que l’Eternel est juste. Il est mon rocher, et il n’y a point en lui d’iniquité. Psaume 92:13-15

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{ 4 commentaires… lisez-les ci-dessous ou ajoutez-en un }

1 Alexandre 6 juin 2010 à 1 h 12 min

C’est un très bel article, et c’est encore un sujet qui est très fort sur mon coeur.
Ca amène le lien avec les sujets (inter) générationnels également.

Je crois qu’il y a une grande source de guérison pour nos vies dans l’échange des générations.

Nous vivons une époque où, pour la première fois, il y a quatre générations différentes sur le lieu de travail. Beaucoup de défis à relever là aussi.
Ah! j’aimerais bien voir bientôt un article sur la génération X aussi sur blogdei =) ça serait une grande joie pour moi.

Soyez bénis. Très très bel article… Super, super, super.

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2 colibri 7 juin 2010 à 10 h 51 min

Bonjour Alexandre,
c’est quoi exactement la génération X ?

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3 Alexandre 7 juin 2010 à 20 h 53 min

La Génération X est un terme utilisé dans plusieurs pays pour décrire la génération née dans les années 1960 – 1979.
(Ce sont les adultes occidentaux qui ont aujourd’hui entre 30 et 50 ans)

Ce terme a été utilisé pour décrire une génération qui n’était pas connectée avec la génération précédente et qui n’a pas su trouver ses repères, contrairement à celle de ses parents qui sortait de la Seconde Guerre mondiale et devait reconstruire le pays.

Les « X » (adultes de moins de 50 ans) sont peu à peu en train d’arriver doucement aux postes de responsabilité importants dans la société, avec le départ progressif des baby boomers. (Obama est par exemple présenté parfois comme le premier président issu de cette génération).

L’arrivée de cette génération aux postes de responsabilités remet à la mode les dialogues inter-generationnels, et les dialogues sur la Génération X.
(comme par exemple, cet article publié le mois dernier sur slate.fr)

Cette génération est particulière, du au fait qu’elle marque sur bien des points une cassure avec la génération précédente, résultats de beaucoup de changement de société ( 1ere génération à avoir : grandi avec les médias de masse, à avoir vu ses parents être mis au chômage, à avoir connu le divorce, à avoir connu les femmes en postes d’autorité, etc…).

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4 Alexandre 7 juin 2010 à 22 h 38 min

Erratum:
L’article en lien ci dessus parle de la « generation X » pour X=polytechniciens. Grosse erreur de ma part dans la citation.

Je propose à la place ce lien d’une emission de radio canada (audio+texte) plus simple et généraliste.

Je veux juste rajouter que ces problématiques sont interessantes, car avec la génération X sont arrivés beaucoup de phénomènes sociaux (au pif: « le phénomène tanguy » par exemple, où les jeunes aujourd’hui restent de plus en plus longtemps chez les parents. On préfère le confort de sa chambre chez les parents jusqu’a 25 ans, voir plus, alors qu’il y a deux décennies, plus on partait tôt, mieux c’était. Le syndrôme de « peter pan » également, qui pousse certains rites de passage à l’age adulte plus tard qu’aucune génération précedentes, etc…)

Il me semble que beaucoup de jeunes ont « hérité » de certains traits de cette génération, contre lesquels ils luttent, et peuvent avoir du mal à trouver leur place, ou cela peut prendre plus longtemps. Le fait de réaliser que ce n’est pas forcement directement de « la faute du jeune », mais qu’il y a des effets de société à plus large échelle, peut permettre de déculpabiliser la personne, et de localiser mieux les bons problèmes. Egalement du côté des parents. Mettre des enfants en comparaison constante avec eux même (les parents) peut être une grande source de conflit, et finalement de rupture de dialogue.
Le « mon fils, à ton age, j’étais déja…. ceci cela », peut etre trés destructeur, car les parents (boomers), ont évolué dans un contexte complétement différent. La compréhension de certains enjeux sociaux, de société, voir générationnels, de la part et d’autre de la relation (parent/enfant) va ammener une plus grande sérénité dans la relation.
Ce même shema se retrouve également sur le lieu de travail, et dans l’église.
Les relations inter générationnelles sont un vrai enjeux. Elles peuvent être une source de conflit, de division, de blessure, d’amertume intense, ou je pense une source de guérison, de construction, de richesse.

Un site interessant sur ces sujets, est le blog américain http://www.therebelution.com/ (des bons articles et de bons angles de vues, très américanisé cela dit), rattaché au mouvement baptiste et réformé (ils citent souvent John Piper, par exemple).

Voilà. Merci Colibri pour l’article que tu as posté, j’espère que je reponds à ta question.

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