Le butin de la guerre pour l’édification de la maison du Seigneur, par T. Austin Sparks

316 lectures, par colibri le 31 mai 2010 · 0 commentaire

dans la rubrique Christianisme, Etudes bibliques, Exhortations et sermons, Perfectionnement des saints

Get PDF Imprimer la page Partager    Diminuer Normal Agrandir    Ajouter un commentaire Commentaires

Vous êtes nouveau ici? Pensez à laisser un commentaire, votre avis nous intéresse !

« C’était sur le butin pris à la guerre qu’ils les avaient consacrés pour l’entretien de la Maison de l’Éternel. » 1 Chroniques 26 :27 (Segond).

Ce passage des Écritures nous amène à cette conclusion: la Maison de l’Éternel est édifiée avec le produit de nos conflits. Le Seigneur construit avec le fruit de la lutte. Il en fut ainsi dans le temple que Dieu, par David, donna à Salomon. Lorsque ce temple fut achevé, il se dressa comme un monument d’une victoire universelle ; sa substance même proclamait le triomphe remporté de toutes parts. L’argent et l’or, et toutes les choses précieuses qu’il comprenait, avaient été pris dans les batailles et façonnés pour former la Maison de Dieu. Ce qui est une illustration dans l’Ancien Testament est vrai dans la réalité du Nouveau. Le plus grand Fils de David, Celui qui est plus grand que Salomon, Celui qu’il y a ici, édifie la Maison avec le butin de Sa propre guerre et de celle de Ses saints. J’ai été impressionné en lisant dans ce premier Livre des Chroniques les paroles que Dieu adresse à David; et l’une des choses que l’Éternel déclare est celle-ci :

« Et j’ai établi un lieu à mon peuple Israël, et je le planterai, et il habitera chez lui, et ne sera plus agité; et les fils d’iniquité ne le consumeront plus comme au commencement, et depuis les jours où j’ai établi des juges sur mon peuple Israël. Et je subjuguerai tous tes ennemis; et je t’annonce que l’Éternel te bâtira une maison. » 1 Chroniques 17:9-10.

Remarquons-le, l’Éternel fait mention des juges qu’Il avait établis sur Israël. L’Éternel, nous nous en souvenons, avait suscité des juges qui devaient accomplir ce qu’Israël n’avait pas complètement achevé sous Josué. Sous Josué, le peuple d’Israël avait été chargé par l’Éternel de détruire entièrement toutes les nations qui occupaient le pays, et de soumettre définitivement tous les ennemis. Il ne l’avait pas fait. Il avait permis aux ennemis de subsister; il avait fait des compromis. L’Éternel alors avait suscité des juges pour sauver Israël des conséquences terribles qu’allait avoir la destruction incomplète de tous ses ennemis. Mais les juges faillirent aussi à leur tâche, et le Livre des Juges est une triste histoire d’une œuvre toujours incomplète. L’Éternel avait levé les juges pour accomplir ce qui n’avait pas été fait, mais les juges n’achèvent cependant pas l’œuvre. Et il est extraordinairement intéressant et significatif de voir David, dans 1 Chroniques 18 et 19, après que l’Éternel lui ait parlé de la construction de la Maison, se charger d’une manière définitive et positive de la destruction de toutes les nations que les juges n’avaient pas anéanties; elles nous sont rappelées dans ces deux chapitres. Relisons-les, et nous y trouverons la liste des nations et des peuples mêmes, mentionnés dans le Livre des Juges; et David, ensuite de la vision qu’il avait eue de la Maison de Dieu, semble être amené instinctivement par l’Esprit de Dieu à voir que la Maison ne pourra jamais être édifiée, avant que ces ennemis aient été subjugués, avant qu’ils aient été entièrement détruits. L’Éternel accomplit Sa promesse de renverser tous les ennemis de David, et ces mêmes nations sont frappées et vaincues. Lorsque l’Éternel eut donné à David la victoire de tous les côtés, celui-ci remit à Salomon le plan à suivre pour la construction de la Maison, et le butin pris à ces guerres devint le matériel qui servit à l’édification de la Maison. L’ennemi avait les ressources nécessaires à la Maison de Dieu, et il fallait qu’il fût dépouillé pour que la Maison pût être bâtie. Cela pourrait nous conduire très loin et nous donner beaucoup de lumières. Je chercherai à me borner à peu de mots et à une sphère très restreinte, qui nous donneront cependant assez de choses pour nous aider à prolonger notre méditation.

Les Deux Aspects de l’Édifice

Il y a deux aspects à l’édification de la Maison de Dieu. Nous sommes enclins à tenir compte de l’un plus que de l’autre. Il y a le côté numérique. Lorsque nous pensons à l’édification de la Maison de Dieu, nous voyons plutôt un rassemblement de personnes, les âmes sauvées et amenées dans la vérité qui s’y ajoutent, et nous pensons uniquement à la construction de la Maison de Dieu dans le sens auquel Pierre fait allusion :

«Vous-mêmes aussi, comme des pierres vivantes, êtes édifiés une maison spirituelle,. . . » 1 Pierre 2 :5.

Ainsi nous pensons au côté numérique, à l’assemblage des pierres individuelles, que nous désirons voir prendre leur place dans l’édifice spirituel. Cela est en effet un côté véritable dans l’édification de la Maison du Seigneur, mais ce n’en est que l’un des côtés et une moitié seulement de la vérité. Il y a un autre côté qui est également important et sans lequel nous n’aurions qu’une chose tout imparfaite; c’est le côté spirituel et moral de l’édification de la Maison de Dieu. Nous pouvons avoir un grand nombre d’âmes sauvées et manquer cependant le sens le plus vrai de la Maison de Dieu. Nous pouvons avoir une congrégation sans avoir une assemblée. Nous pouvons avoir un nombre sans avoir spirituellement la Maison de Dieu. La Maison de Dieu n’est pas seulement une chose numérique; c’est une chose spirituelle et morale. Elle a un caractère, et c’est ce caractère qui fait d’elle, dans son essence même, la Maison de Dieu. C’est de sa Tête qu’elle prend son caractère, et elle sera définitivement reconnue, à sa consommation, non pas simplement comme une grande multitude d’âmes sauvées, mais comme quelque chose qui a le caractère de sa Tête, du Seigneur Jésus. Le temps vient où le Seigneur fera reposer Son Nom sur les Siens, c’est-à-dire où nous recevrons un caillou blanc, et sur ce caillou blanc un nom; nous aurons un nom nouveau, nous serons appelés par Son Nom; Son Nom sera écrit sur nos fronts. Tout cela est un langage symbolique, dont la signification est simplement celle-ci : le Seigneur Jésus sera si parfaitement manifesté dans les Siens, que l’on dira en les regardant : « C’est l’expression du Seigneur Jésus ». On Le reconnaîtra à tant de choses, Il sera tellement en évidence, que l’on ne pourra que dire : «C’est la nature de Christ ». Vous L’avez rencontré en eux, et lorsque vous les rencontrez, c’est Lui que vous rencontrez. Et c’est ainsi qu’Il sera universellement révélé par les Siens. Son Nom, c’est Son caractère, et ce que Son Nom personnifie spirituellement et moralement reposera sur eux; c’est de Lui qu’ils prendront leur caractère, et il y aura ainsi un déploiement universel du caractère et de la nature du Seigneur Jésus. Ce n’est pas avec Son propre être individuel et personnel qu’Il sera manifesté, mais c’est Son peuple qui sera l’instrument de Son expression universelle.

Le Caractère Formé par le Conflit

L’édification de la Maison du Seigneur n’est donc pas simplement un rassemblement de personnes, mais c’est quelque chose de spirituel et de moral, et cela ne peut être fait que par le conflit. L ‘économie divine a été ainsi établie: bien que le Seigneur Jésus ait en Lui-même un triomphe universel sur tous Ses ennemis, les ennemis sont encore laissés pour que nous affirmions notre attitude à leur égard. L’ennemi, bien que défait, a été cependant laissé pour que les saints prennent leur terrain à son égard; le Seigneur n’a pas chassé nos ennemis hors de l’univers, bien qu’en Lui-même, Il ait triomphé d’eux. Il les a laissés afin que nous prenions vis-à-vis d’eux notre position dans Son triomphe, et c’est ainsi que, vous et moi, nous avançons dans notre accroissement spirituel et moral. C’est par le conflit, par la lutte, par une guerre spirituelle, cruelle et terrible, que les vertus morales de notre Tête triomphante sont formées en nous. Nous triomphons dans Sa victoire, mais nous savons que la foi est si contestée dans un conflit, si profondément éprouvée dans une lutte, qu’il faut quelque chose de plus que simplement persévérer de manière objective, ou croire en quelque chose qui est en Christ; cet exercice même de notre foi apporte dans notre âme, et venant de Lui, la puissance de Sa victoire. Nous sommes faits moralement un avec Lui dans Son triomphe, par une épreuve de foi si cruelle et si terrible, que rien, si ce n’est Lui en nous, ne saurait nous suffire pour la traverser. Son triomphe doit pénétrer notre être même, et cela se fait par le moyen du conflit dans lequel la foi s’exerce et se développe; et c’est ainsi que nous édifions, spirituellement et moralement, par le moyen de la lutte, par le moyen de l’adversité, dans l’ordre divin et souverain de nos vies.

Le côté moral des choses est ce qui est acquis dans l’exercice, l’exercice de la foi quant à la valeur de la victoire du Calvaire. C’est une chose que d’avoir une appréciation théorique de la victoire du Calvaire et de dire dans une heure de crise: « Je prends la victoire du Calvaire ». Et cependant, il arrive très souvent que rien ne se passe; et bien que nous prenions une position comme celle-là, nous nous voyons appelés à persévérer, et à persévérer, et à persévérer; et c’est tandis que le Seigneur nous demande de persévérer, que notre foi est éprouvée, que la victoire du Calvaire devient quelque chose, non pas dont nous nous saisissons objectivement, mais qui s’établit intérieurement en nous; et pour finir, cette victoire est en nous, comme elle est dans le Seigneur. Mais elle est devenue, dans notre être, une qualité morale; et lorsqu’il nous arrivera encore d’être tentés, nous ne ferons plus un effort pour saisir quelque chose; il y a quelque chose en nous, avec ses racines; quelque chose s’est accompli en nous et a été fait partie de nous-mêmes.

La Lutte pour la Révélation

Cela se répète de diverses manières, dans plusieurs directions et sous bien des rapports. Nous avons reçu une révélation, une lumière nouvelle de la part du Seigneur à l’égard de la vérité; les cieux se sont ouverts pour nous faire contempler une vérité divine comme nous ne l’avions jamais appréhendée auparavant; c’est peut-être une chose nouvelle, entièrement nouvelle, ou c’est peut-être une lumière nouvelle jetée sur une chose déjà connue. C’est de toute façon une nouvelle révélation, une révélation qui vient à nous avec toute la fraîcheur et toute la joie, toute l’inspiration et tout le transport que nous donnent les cieux ouverts; et durant un certain temps, nous faisons d’elle nos délices, nous y trouvons une gloire, nous nous baignons en elle, et nous n’avons plus pour sujet de conversation que la nouvelle révélation qui nous a été accordée. Puis arrive un moment où nous entrons dans un conflit terrible au sujet de cette révélation même. Il semble que toute la gloire en ait disparu et nous restons avec toute sorte de questions à son égard. Nous sommes froids, morts, dans les ténèbres; la chose a perdu son attrait et, la considérant désormais à ce point de vue, au point de vue de cette sombre expérience, nous nous demandons si, après tout, elle était juste ou non. Quelles étranges créatures nous sommes ! Des vérités qui nous sont révélées comme des choses puissantes, dans notre propre expérience, peuvent devenir, dans certaines circonstances, des choses dont nous nous demandons si elles sont réellement vraies, ou bien si elles n’étaient que des idées dont nous nous étions emparés pour les suivre durant un certain temps; il y avait eu une fraîcheur en elles, et leur fraîcheur avait été le mouvement qui nous portait; tout cela est maintenant devenu irréel, et nous entrons dans un temps de conflit au sujet d’une vérité que nous avait révélée le Seigneur. Durant cette lutte, nous sommes sondés, nos cœurs sont sondés, nous sommes éprouvés. Souvenons-nous de Joseph :

«Jusqu’au temps où arriva ce qu’il avait dit, la parole de l’Éternel l’éprouva. » Psaume 105 :19

La Parole de Dieu l’éprouva; nous aussi, nous devons vivre les choses que nous avons proclamées et auxquelles nous avons cru, et il faut que nous nous posions toute sorte de questions à leur égard.
La Parole du Seigneur nous éprouve, mais c’est dans ce conflit que se développent les éléments spirituels et moraux, que se forment les traits. Le conflit assure le butin qui servira à continuer l’édification ; et nous revenons ensuite, non seulement à la base originale de notre acceptation de cette vérité, mais à une appréciation beaucoup plus haute en même temps que beaucoup plus profonde et plus puissante, de sorte qu’elle est plus en nous qu’elle ne l’était avant, car c’est avec elle que nous avons été dans le conflit et que nous en sommes sortis avec du butin pour l’édification; des facteurs nouveaux et célestes y ont été ajoutés. Quelque chose a été introduit dans la chose originale par le moyen du conflit et lui a donné une autre valeur; c’est la puissance de résurrection. La chose de Dieu vient ainsi comme de Dieu, avec toute sa gloire, toute sa beauté, toute sa puissance divines; nous nous réjouissons dans cette lumière durant un certain temps, et puis nous entrons dans la mort au sujet de cette lumière même. Mais dans la lutte, dans le conflit, dans la mort, là où nous sommes sondés, fouillés, tentés, éprouvés, amenés à la place où nous nous écroulerons si cette chose s’écroule, parce qu’elle est devenue notre vie, c’est là que commence à agir la puissance de résurrection, et nous sortons plus forts du conflit, et en emportons du butin pour l’édification. Nous connaissons désormais la valeur de cette chose; nous ne l’avions jamais éprouvée auparavant, car nous n’avions jamais été avec elle dans la lutte, nous n’avions jamais essaye cette armure, Jamais employé cette épée; mais elle a maintenant pour nous une valeur que nous ne lui connaissions pas avant d’avoir traversé le conflit avec elle. Il en est ainsi en ce qui concerne une révélation. Combien d’enfants de Dieu nous avons vus s’élancer vers une révélation; ils l’ont embrassée, ne faisant plus que parler de la nouvelle révélation qu’ils avaient reçue. Nous sommes heureux, nous nous réjouissons lorsque les enfants de Dieu font cela ; cependant nous nous disons: « Oui, mais ils vont être éprouvés à cet égard, et c’est cette chose même qui les éprouvera ». Et ils entrent dans une période de conflit terrible et d’obscurité; ils se demandent si, après tout, cette chose est réelle ou non, si elle est juste ou non; et c’est alors que le Seigneur fait entrer en eux la vérité. C’était une expérience presque toute en surface; elle était, en un sens, dans une certaine mesure, objective ; mais le Seigneur plante maintenant la révélation en eux, et eux en elle. Ils sortiront dans Sa victoire en disant: « C’était auparavant une chose qui m’avait été donnée et qui, cependant, appartenait à quelqu’un d’autre; maintenant elle est à moi ». C’est ainsi qu’ils commencent à bâtir avec du butin qui est le résultat du conflit.

La Lutte pour la Vocation

La même expérience est encore vraie à l’égard d’une vision du dessein de Dieu. Le Seigneur donne une vision de Son intention, de Son propos, dans lesquels Il nous appelle à être Ses serviteurs; et la vision nous saisit, le but nous empoigne, et nous ne faisons plus, durant un certain temps, que penser à la tâche à laquelle Il nous a appelés; nous ne parlons plus que de cela; toute la portée de la vocation et du service nous domine; nous avons une vision. Et nous avançons ainsi quelque temps, portés par la puissance de notre vision; puis il semble que nous perdons la vision, ou bien nous entrons dans une période de conflit si intense au sujet de cette vision, et une telle bataille fait rage, que la chose parait vouée à la mort ; nous passons par une expérience profonde et sombre, durant laquelle toute la question se soulève de nouveau: « Y avait-il quelque chose en cela ? Est-ce que nous ne nous sommes pas trompés ? Est-ce bien là la chose à laquelle le Seigneur nous a appelés ? Est-ce que ce n’est pas simplement quelque chose que nous avons saisi et que le Seigneur, après tout, ne nous donnait pas ? Est-ce que nous nous serions trompés ? » Je pense que la plupart d’entre nous, nous connaissons ces expériences de conflit, ces luttes au sujet de la vision, mais nous nous trouvons pour finir dans une position plus ferme, à l’égard de l’intention divine. Notre histoire est précisément celle-là ; nous avons été bien des fois dans la mort et le conflit avec notre vision, à travers des expériences où il semblait que la vision s’écroulait, où tant de questions s’élevaient à son sujet; mais nous en sommes sortis et nous nous sommes trouvés liés avec cette intention divine, plus solidement que nous ne l’avions jamais été. Nous avons passé à travers le conflit, et il s’en est dégagé des éléments spirituels et moraux qui contribuent à une édification; c’est un résultat de l’épreuve.

La Lutte pour une Prise de Position

Nous prenons une position; nous déclarons – et combien il est facile de prendre des positions dans des réunions et des conférences, de faire des déclarations lorsque l’on est en communion avec le peuple de Dieu – que nous allons marcher dans une certaine direction qui devra rester pour toujours notre but: « Jamais, non jamais, je ne Le quitterai ». Nous pouvons chanter avec beaucoup d’entrain des choses comme celle-là dans nos cantiques; mais il ne se passera peut-être pas un jour avant que nous ne les révisions et ne cherchions quelque moyen de nous en échapper. Cela est vrai, nos cœurs sont des plus inconstants. Nous prenons nos attitudes, nous occupons nos positions, nous faisons nos déclarations et, durant quelque temps, nous avançons forts de nos bonnes intentions; puis arrive le moment où la position que nous avions prise est contestée. Voyez de quelle manière cela est illustré dans l’histoire des enfants d’Israël : « Alors Moïse et les fils d’Israël chantèrent… » Exode 15 :1

Ils avaient passé de l’autre côté de la Mer Rouge, et tout le peuple d’Israël chanta; qu’est-ce qu’ils chantèrent ? Un cantique de victoire absolue. L’on aurait pu penser qu’ils se trouvaient déjà dans le pays, et cependant il s’écoulera peu de temps avant qu’ils ne murmurent contre l’Éternel et contre Moïse. Ils furent sondés, provoqués, éprouvés au sujet de la position qu’ils avaient prise, et ils eurent à passer par un temps sombre. Il en est de même pour nous; dès que nous faisons une déclaration, nous serons tôt ou tard éprouvés à son sujet même. (J’espère que mes paroles n’auront pas pour effet de vous faire dire: « Jamais plus je ne ferai de déclaration ». Si nous prenions cette attitude, nous pourrions entraver le Seigneur dans Son dessein. ) Il est nécessaire, pour avoir du butin, que nous passions par ce chemin. Les qualités peuvent être acquises de cette manière seulement et, selon la mesure de dévotion que nous avons, il est tout à fait juste de notre part de faire une déclaration, de prendre une position; le Seigneur nous demande de le faire, car cela Lui donne une base pour nous éprouver. Il semble, selon l’ordre des choses, que le Seigneur attende nos déclarations pour pouvoir agir. Si nous ne nous sommes jamais déclarés, si nous avons toujours gardé une réserve, et que nous ayons toujours été aussi prudents, jamais le Seigneur n’a pu rien faire avec nous. C’est lorsque nous arrachons nos pieds du sol et que nous nous élançons dans les profondeurs en déclarant que nous voulons suivre le Seigneur, qu’Il peut commencer à agir. Nous sommes éprouvés par la position que nous avons prise, passés au creuset par notre décision même; et alors sont formées en nous ces qualités qui sont celles de l’édification ; c’est le butin de la guerre.

Je lisais ce qui suit :

« Beaucoup de personnes désirent la puissance. Comment donc la puissance est-elle obtenue ? Nous passions l’autre jour près des grandes usines où les machines sont alimentées d’électricité. Nous entendions le bourdonnement et le grondement des roues innombrables, et nous demandâmes à notre ami: « Comment crée-t-on la puissance ? Oh! dit-il, c’est simplement par le mouvement de ces roues et par le frottement qu’elles produisent. C’est le frottement qui crée le courant électrique.
Ainsi, lorsque Dieu veut donner plus de puissance à notre vie, Il permet plus d’épreuves. Il crée la force spirituelle par le moyen d’un rude frottement. Quelques uns ne l’aiment pas et cherchent s’échapper de l’épreuve, au lieu d’y trouver la puissance et de l’utiliser pour s’élever au-dessus des causes douloureuses. L’opposition est essentielle à un équilibre véritable des forces. Les forces centripètes et centrifuges, qui agissent en opposition l’une à l’autre, gardent notre planète sur son orbite. Poussée par l’une de ces forces, retenue par l’autre, au lieu de s’élancer à travers l’espace dans une voie de destruction, elle suit grâce a une action et une réaction constantes, son orbite régulier autour de son centre, le soleil.
C’est ainsi que Dieu dirige nos vies. Il ne nous suffit pas d’avoir une force impulsive, nous avons également besoin d’une force répulsive; et Dieu nous retient ainsi par la suite des épreuves de notre vie, par l’oppression des tentations et des détresses, par les choses qui semblent se dresser contre nous et qui, réellement, élargissent notre voie et établissent notre marche.
Remercions-Le pour toutes choses ; acceptons les fardeaux aussi bien que les ailes; et poussés ainsi divinement, courons avec foi et persévérance dans notre vocation haute et céleste. »
(Tiré de Fleuves dans le Désert. )

Ce n’est là qu’une manière d’exprimer l’expérience. La lumière et la puissance jaillissent du conflit. Et le Seigneur édifie ainsi Sa Maison avec le butin de la guerre. Et Il permet que les ennemis subsistent afin que nous triomphions d’eux, des ennemis intérieurs comme des ennemis extérieurs, et pour qu’Il ait toute la beauté et toute la gloire pour Sa Maison.

Que le Seigneur nous parle par ce message, et qu’Il nous montre Lui-même – lorsqu’Il nous donne une vision, une révélation, un appel auxquels nous répondons, et que les revers viennent ensuite – que les difficultés et l’opposition ne démentent pas l’évidence de la révélation ou de l’appel de Dieu; mais qu’elles doivent nous faire entrer dans quelque chose de plus que le simple domaine de l’émotion, en ce qui concerne la vérité et le service ; elles doivent nous amener dans une position de puissance, où l’on pourra désormais compter sur nous. Le Seigneur Jésus dit: « Je bâtirai mon assemblée, et les portes du hadès ne prévaudront pas contre elle » – et ceci à cause de sa qualité morale.
Grâce à sa vertu morale, elle est établie pour toujours.

« Austin-Sparks.net »


Article précédent: Bataille navale au large de Gaza : Une flotille européenne tente de briser le blocus israélien

Article suivant: Free Gaza : Vidéos de l’agression des militaires israéliens par les « pacifistes » pro-palestiniens durant l’abordage