Les oeuvres de type « Ismaël », par Eliane Colard

705 lectures, par Bible le 12 mai 2010 · 4 commentaires

dans la rubrique Etat du monde chrétien, Etudes bibliques, Exhortations et sermons

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Extrait du dernier livre d’Eliane Colard « Entrer dans le repos des oeuvres divines ».

Les oeuvres de type Ismaël

Portant en elles «rébellion» et «désobéissance», les œuvres de cette nature génèrent la guerre et les rivalités. Abraham en allant vers Agar pour accomplir de lui-même une promesse que Dieu lui avait faite, n’a pas fait quelque chose de foncièrement mauvais, puisque cela se faisait régulièrement à l’époque. Il ne l’a pas «fait dans le dos» de son épouse; c’est celle-ci qui le lui a suggéré. Et, d’ailleurs, bien que ce ne soit pas le fils de la promesse, Dieu n’a pas hésité à prononcer une bénédiction sur Ismaël et sa descendance: Genèse 17/ 20: «A l’égard d’Ismaël je t’ai exaucé. Voici je le bénirai, je le rendrai fécond, et je le multiplierai à l’extrême; il engendrera douze princes; et je ferai de lui une grande nation. Mais il est bien clair que cette naissance n’était pas la volonté de Dieu, ce n’était pas l’exaucement de la promesse faite par Dieu à Abraham. Pour cette raison, bien qu’ayant fait l’objet d’une bénédiction de la part de Dieu, Ismaël n’est pas concerné par l’alliance établie entre Dieu et la postérité d’Abraham: cette alliance ne concerne que la postérité d’Abraham, issue de Sarah son épouse, c’est ce qui ressort du verset qui suit celui où il est question de la bénédiction prononcée sur Ismaël: Genèse 17/ 21 «J’établirai mon alliance avec Isaac, que Sarah t’enfantera à cette époque-ci de l’année prochaine».

La naissance d’un «Ismaël» qui n’était pas le projet parfait de Dieu pour Abraham se traduit par le fait qu’elle constitue une épreuve perpétuelle pour la descendance du fils de la promesse. Depuis, il y a toujours eu animosité entre les deux descendances pour l’héritage de la terre et tribulation pour le fils de la promesse; encore une marque d’œuvres de la chair selon Galates: «rivalités et querelles».

De la même façon, on peut dire qu’il y a toujours cette contradiction permanente et inconciliable entre les œuvres de Dieu et les nôtres, qui fait que ou bien nous attendons que Dieu fasse naître lui-même l’Isaac qu’Il nous a promis, ou qu’impatients nous allions nous-mêmes nous créer un Ismaël en nous illusionnant que c’est la bénédiction promise par le Seigneur. Mais nous devons aussi nous rendre à l’évidence que le fruit sera complètement différent car c’est Isaac le fils de la promesse et non Ismaël.

A cause de la naissance des Ismaël générés dans notre impatience, nous entrons dans des tribulations et guerres fratricides non prévues initialement par Dieu pour ses enfants. Notre impatience et notre désobéissance nous font ainsi passer à côté du plan parfait de Dieu, qui dans son immense miséricorde peut encore malgré tout nous relever et nous bénir comme Il l’a fait pour le fils qu’Agar a donné à Abraham (Genèse 16/ 10 ; 21/ 13, 18). Mais alors, nous portons toute notre vie les stigmates de cette désobéissance qui nous empêcheront de profiter de l’héritage en toute quiétude c’est à dire en entrant dans le repos prévu par Dieu. C’est une loi spirituelle qui vient de notre responsabilité d’êtres humains créés avec la volonté et la liberté de choisir.

Beaucoup d’enfants de Dieu ont conçu des Ismaël par impatience ou par crainte que l’Esprit de Dieu ne les laisse sur le côté alors que d’autres semblaient recevoir les bénédictions auxquelles ils aspiraient tant. Alors, ils ont mis la main à la charrue et ont entrepris d’aider Dieu. Le problème est que ces œuvres de type «Ismaël» laissent désespérément vide parce qu’elles ne procèdent pas de l’héritage véritable, fruit des promesses du Seigneur envers ses enfants.

Ce que Dieu a donné, personne ne peut le reprendre si ce n’est Lui; mais qu’en est-il de ce qu’Il n’a pas donné ? Les enfants de Dieu qui sont entrés dans des «œuvres» ou «ministères» nés selon le principe d’Ismaël, sont dans la crainte perpétuelle d’être remis en question ou que leur « place » soit prise par d’autres. Il faut savoir que les œuvres de type «Ismaël» nous installent dans les contestations interminables concernant la légitimité de notre héritage ou de ce que nous considérons comme «notre bénédiction». Des querelles naissent de l’insécurité de notre position engendrée par l’incertitude du bien fondé de l’héritage. Et cette incertitude habitera notre cœur tant que nous serons en présence de véritables «Isaac» fruits de la bénédiction promise par Dieu. Cette insécurité de la position occupée, vient directement du fait que les œuvres ou ministères de type « Ismaël » n’ont pas de légitimité spirituelle tout comme Ismaël n’étant pas un fils légitime, était dans une lutte perpétuelle par rapport à son frère concernant l’ «héritage» et cela va loin pour sa descendance. En effet, bien qu’ayant été bénis par l’Eternel, les descendants d’Ismaël sont encore aujourd’hui dans une compétition avec les descendants d’Isaac. A l’origine, comme je l’ai mentionné, Dieu a fait alliance avec Abraham selon la descendance issue d’Isaac bien que toutes les nations de la terre soient bénies en lui et dans ce cas la descendance d’Ismaël est aussi comprise dans ces «nations » ; il est par ailleurs dit à plusieurs reprises «Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob». Et cette alliance renferme des promesses qui se sont accomplies fidèlement. Dieu s’est manifesté régulièrement à «ce peuple» descendant d’Isaac, lui donnant un territoire, lui établissant des prophètes par qui il lui faisait connaître ses oracles. Dieu a mis ce peuple à part des autres nations et en a fait sa portion propre (Deutéronome 32/ 8-10: «Quand le très haut donna un héritage aux nations, quand il sépara les enfants des hommes, il fixa les limites des peuples d’après le nombre des enfants d’Israël, car la portion de l’Eternel c’est son peuple, Jacob est la part de son héritage. Il l’a trouvé dans une contrée déserte, dans une solitude aux effroyables hurlements; Il l’a entouré, il en a pris soin Il l’a gardé comme la prunelle de on œil».

Toutes ces promesses et alliances établies pour et avec la descendance d’Abraham issue d’Isaac, suscitent inévitablement la jalousie d’Ismaël qui, lui aussi fils d’Abraham, s’en trouve néanmoins évincé. Dès lors, il n’est pas étonnant qu’au-delà d’une rivalité au sujet de l’héritage de la terre, la descendance d’Ismaël se soit établi son propre vis-à-vis avec Dieu au travers de son prophète, son propre livre de révélation qui contient sa propre lecture du sacrifice qu’Abraham allait faire au Mont Morija lorsque Dieu le mit à l’épreuve. Nous savons qu’il s’agissait du fils de la promesse à savoir Isaac (que Dieu appela son « unique ») qu’Abraham s’apprêtait à sacrifier; pourtant le Coran relate qu’il s’agissait d’Ismaël et c’est expressément ce qui est fêté par la fête religieuse de l’ «Aïd el Kébir» qui constitue en cela une négation pure et simple de la révélation de la Torah et du Nouveau Testament par cette falsification flagrante d’une réalité spirituelle et matérielle qui en établissant Isaac comme fils de la promesse, a eu pour corollaire de cantonner aussi Ismaël dans une position de rejet quant à l’élection de Dieu. C’est ce rejet qui se trouvant dans l’inconscient d’Ismaël et de sa descendance est à l’origine de ce souhait récurrent de la disparition d’Israël (descendance d’Isaac) en tant qu’état, nation, et finalement en tant que peuple, tel que le prônent certains.

Tant qu’Ismaël habitera en face de ses frères, sa main sera contre eux (Genèse 16/ 12 : « Il sera comme un âne sauvage ; sa main sera contre tous, et la main de tous sera contre lui ; et il habitera en face de tous ses frères »). Tout ceci est la résultante de l’insécurité due à sa naissance illégitime : il n’était pas le fils de la promesse. Pour Ismaël, sa légitimité ne peut trouver son établissement incontestable que dans la destruction totale d’Isaac et sa descendance.

De même, lorsque par notre impatience nous générons des œuvres de la nature d’Ismaël, nous nous plaçons d’office sur le terrain de l’insécurité qui génère la haine, les luttes fratricides, de pouvoir, et finalement le meurtre des frères qui par leur patience et leur foi ont généré des Isaac. Ces luttes existeront tant que les Ismaël persisteront à cohabiter à côté des Isaac en enviant leur héritage ; tant qu’un Ismaël persistera à s’établir au milieu des fils légitimes (Genèse 25/ fin du verset 18) qui lui rappelleront involontairement son illégitimité. Un Ismaël fera ainsi tout ce qui est en son pouvoir pour s’établir (parfois de force) au milieu des fils légitimes, et s’activera à obliger les Isaac à le reconnaître soit par la manipulation voire la violence quelquefois, soit par la culpabilité.

Les Ismaël au milieu du peuple de Dieu sont mus par un fort esprit de rejet qui les installe dans un sentiment de haine et de rancœur envers les frères qui bénéficient naturellement d’une reconnaissance à laquelle ils aspirent mais qui leur est constamment refusée à eux, et ce parfois malgré de nombreuses lettres de noblesse avancées pour servir à l’établissement de cette reconnaissance au milieu des frères. Aussi, tout dans ce qu’ils diront ou feront à l’égard des fils légitimes portera la marque de cette rancœur ainsi que la souffrance du rejet.

Dans son aspect poli et non violent, cette souffrance dira: «Je veux aussi ma place au soleil et ma part du gâteau ! Poussez-vous que je m’installe, je suis aussi votre frère!». Ismaël n’a pas compris qu’il y a de la place pour tous les «fils légitimes» qui sont appelés chacun à une œuvre particulière et unique, donc non concurrente avec celle à laquelle les autres sont appelés.

Celui qui entre dans une œuvre sans être guéri du rejet, porte en son sein une semence de rébellion et de haine. S’il ne laisse pas le Seigneur traiter son cœur, son œuvre commencera avant tout par destituer les fils légitimes afin de pouvoir régner à leur place (puisque sa place n’est pas au milieu des fils légitimes, s’il s’y trouve c’est que forcément il aura usurpé une position qui n’est pas la sienne). Et souvent il réussira ce tour de force en faisant croire à ceux qu’il entraîne à sa suite qu’il fait une oeuvre sainte où Dieu est en train de restaurer Son ordre.

Il arrive (et c’est même très fréquent pour ne pas dire presque indispensable) que des personnes qui sentent un appel de Dieu à entrer dans Son œuvre, vivent d’abord un temps de rejet qui les poussent à s’identifier à David. Ils vivent mal l’opposition des Saül sur qui ils ne sentent plus l’approbation de Dieu. Et tout comme David, ils se sentent conduits à entrer au temps de Dieu dans la « caverne d’Adullam » où les rejoignent la plupart du temps d’autres rejetés, blessés ou mécontents qui fuient eux aussi d’autres Saül (1 Samuel 22/ 2) : « Tous ceux qui se trouvaient dans la détresse, qui avaient des créanciers, ou qui étaient mécontents, se rassemblèrent auprès de lui, et il devint leur chef…»; la Bible Martin remplace le mot «mécontents» par «ceux qui avaient le cœur plein d’amertume».

Seulement, il est un point capital à considérer: c’est qu’on peut entrer dans la caverne d’Adullam comme un David et en ressortir comme un Ismaël. Ce qui fait la différence est le passage ou non au désert où l’Esprit de Dieu fait son œuvre dans les cœurs avant la confrontation avec Saül. Pour fuir Saül, David est en effet entré dans la caverne d’Adullam (1 Samuel 22/ 1: «David partit de là, et se sauva dans la caverne d’Adullam»); puis il l’a revu dans la caverne d’En-Guedi (1 Samuel 24). Mais entre les deux cavernes, il y a eu deux passages au désert: le désert de Ziph et celui de Maon (1 Samuel 23/ 13 à 28). Il y a plusieurs choses instructives dans cette histoire de la fuite de David devant Saül puis la confrontation qui s’en est suivie entre les deux hommes. Tout d’abord, lorsque nous en lisons le récit (1 Samuel 22 à 24), nous voyons que pour David, la caverne d’Adullam ne devait être qu’un lieu de passage. Il ne devait y rester qu’un temps : jusqu’à ce que Dieu le conduise à l’étape suivante (1 Samuel 22/ 3) : «…jusqu’à ce que je sache ce que Dieu fera de moi». Et de fait, lorsque la parole de l’Eternel est venue à lui par le biais du prophète Gad, c’est sans hésitation qu’il y a obéi (1 Samuel 22/ 5) : «…Ne reste pas dans la « forteresse », va-t-en, et entre dans le pays de Juda. Et David s’en alla…». De même, lorsque Dieu conduit ses enfants rejetés et combattus par les Saül à prendre le chemin de la caverne d’Adullam, cela doit être également pour un temps limité ; car ce lieu «fort» ne peut être un lieu d’établissement ni d’affermissement. La caverne d’Adullam est destinée à être un lieu de « protection » mais pour un temps bien limité, sinon la protection qu’elle a pu être un temps peut devenir une « forteresse » (constituée par le rejet), une sorte de prison d’où il devient difficile de sortir parce que l’on s’y est progressivement emmuré.

Lorsque David entre dans ce lieu, nous avons le terme «caverne» qui est utilisé et lorsque le prophète lui parle d’en sortir nous avons déjà le terme de «forteresse». Ceux qui restent trop longtemps dans ce lieu où Dieu les envoie un temps pour leur protection, restent emmurés dans le rejet et ratent les étapes suivantes qui sont essentielles avant la confrontation avec leur Saül. Et alors, lorsque Dieu livre un Saül en leur pouvoir, ils ne réagissent pas comme l’a fait David qui a abandonné la vengeance aux mains de l’Eternel; mais ils ont tendance à se faire justice eux-mêmes en invoquant un changement de dispensation ordonné par Dieu.

Lorsque quelqu’un quitte la caverne d’Adullam, en y ayant séjourné trop longtemps, pour entrer directement dans la caverne d’En-Guedi sans passer par le désert, il a tendance à confronter son Saül dans un esprit de vengeance et d’appropriation. Il n’hésite pas à tuer son Saül croyant que c’est Dieu qui le destitue pour le mettre à la place de ce dernier. Au lieu de se contenter de couper le pan de son manteau pour lui manifester la miséricorde de Dieu (1 Samuel 24/ 12), dans un élan de propre justice il s’en approprie entièrement en disant que l’onction a passé d’épaule.

Nous devons comprendre qu’il y a une réelle et pure joie à ne pas être l’instrument du jugement de Dieu pour un frère en la foi qui nous a fait du tort quand bien même celui-ci serait tombé bien bas. Lorsque les choses se font correctement suivant l’ordre divin, c’est souvent par la main d’étrangers ou de tierces personnes n’ayant pas subi de préjudice direct de la part de ces Saül que s’opère le jugement de Dieu. Il en a été ainsi pour Saül qui a combattu David (1 Samuel 31), ainsi que d’Achab qui n’a eu de cesse de s’opposer à Elie en laissant sa femme menacer et attenter à la vie de celui-ci (1 Rois 22/ 34).

Lorsque c’est Dieu qui nous permet d’être rejetés pour être utilisés plus tard, il doit en sortir un fruit qui Le glorifie. Dieu doit lui-même accomplir la rétribution et la vengeance sans le secours d’aucune main ; et c’est alors que nous sommes dans la paix en considérant qu’Il a été DIEU dans Sa façon d’agir. Il n’exerce jamais sa justice sans avoir auparavant libéré sa miséricorde en signe d’avertissement. Et lorsque son jugement arrive, notre cœur n’est pas rempli de chagrin ni ravagé par le remords à cause d’une «injustice», mais il peut être dans la paix. Et alors une grande et sainte crainte s’y installe pour nous mener plus loin dans la compréhension de la perfection de son amour bienveillant et sans cesse pédagogique pour ses enfants.

Il est dramatique de voir le nombre de chrétiens qui se précipitent dans des ministères autoproclamés qui portent la marque d’Ismaël. Soit ils ont véritablement reçu un appel mais s’y sont précipités sans attendre de recevoir l’onction de Dieu pour y entrer, soit ils n’ont rien reçu du tout mais tentent de surfer sur une vague qui passe en se disant que c’est le moment où jamais de se lancer. Ils tentent ainsi de provoquer l’ouverture des écluses des cieux sur le principe du «aide-toi le Ciel t’aidera».

Lorsque Dieu nous appelle à entrer dans une œuvre préparée d’avance, Il ne nous laisse pas nous débrouiller tout seul à défoncer les portes fermées, mais au contraire il déploie pour nous l’onction de Cyrus: Esaïe 45: «Ainsi parle l’Eternel à son oint, à Cyrus, pour terrasser les nations devant lui, et pour relâcher la ceinture des rois, pour lui ouvrir les portes, afin qu’elles ne soient plus fermées : je marcherai devant toi, j’aplanirai les chemins montueux, je romprai les portes d’airain, et je briserai les verrous de fer. Je te donnerai des trésors cachés afin que tu saches que c’est moi qui t’appelle par ton nom…».

Lorsque nous déployons une énergie propre et toute humaine pour entrer «coûte que coûte» dans ce qui nous semble être un appel de Dieu, les oeuvres de type Ismaël qui en découlent, ont pour corollaire de libérer une énergie Caïnique qui peut réussir à faire croire un temps à l’approbation de Dieu ainsi qu’à la présence de sa nuée. Mais lorsque l’on s’en rapproche pour les observer de près avec le discernement que Dieu donne, on s’aperçoit qu’en fait de nuée il s’agit de fontaines sans eaux incapables de désaltérer qui que ce soit; de vulgaires nuées que chasse rapidement le tourbillon du vent de Dieu (2 Pierre 2/17). Et tout comme les précédentes, ces œuvres de la nature d’Ismaël finissent par concourir elles aussi à la construction de Babel. Aussi, elles sont destinées à attirer sur elles la confusion (explosion de ces œuvres qui se divisent en plusieurs morceaux à la tête desquelles se retrouvent plusieurs nouveaux petits chefs), puis la destruction de Dieu par la destitution progressive des Ismaël logés dans le cœur des nouveaux petits chefs.

On constate ainsi un mouvement qui s’amplifie ces derniers temps: des pseudo pasteurs ou toutes sortes de ministères autoproclamés commencent à être remis en question dans des œuvres qu’ils avaient pourtant plus ou moins longtemps «contrôlé». Dieu chasse les fils illégitimes de son héritage spirituel car ils ne sont pas appelés à hériter avec les fils de la promesse: (Genèse 21/ 10, 12): «Chasse cette servante et son fils, car le fils de cette servante n’héritera pas avec mon fils, avec Isaac… Car c’est d’Isaac que sortira une postérité qui te sera propre…».

Les Ismaël conçus dans notre impatience ne nous font jamais entrer dans le repos de l’héritage de Dieu, car ils ne constituent pas les œuvres issues de Son cœur pour ses enfants. Ces Ismaël ne sont que des mirages qui nous condamnent à l’errance dans le désert loin du repos que procure l’entrée dans les promesses du Seigneur. De fait, le désert est le lieu d’habitation d’Ismaël (Genèse 21/ 20- 21): Dieu fut avec l’enfant, qui grandit, habita dans le désert… Il habita dans le désert de Paran».

(Extrait de « Entrer dans le repos des oeuvres divines »)

à suivre : « les oeuvres de type Caïn »


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1 elealine 12 mai 2010 à 18 h 54 min

C’est très juste, et il est possible de sortir de cette impasse qu’avec l’aide du Yeshoua. Il est le seul à donner une place dans le Royaume et sur la terre dans la construction de l’édifice spirituelle relaté dans Ephésiens 2, 11 à 22

Pour devenir ce temple il faut passer par plusieurs étapes absolument indispensable pour faire partie de cette construction spirituelle.
Si ce travail spirituel n’est pas fait la construction est rejeté par le Seigneur et le Saint Esprit qui finit par disparaitre.
C’est l’Esprit qui accrédite une œuvre !
Soit il est libre d’agir et sont fruit est produit!
Soit il ne peut rien faire et il s’en va!
C’est aux fruits que vous les reconnaîtrez !
Actes 2, 37 à 47 C’est très clair : Ceux qui acceptèrent sa parole furent baptisés; et en ce jour-là, furent ajouter environ trois mille âmes…Ils louaient D.ieu et obtenaient la faveur de tout le peuple. Et le Seigneur ajoutait chaque jour à l’ Assemblée « Église » ceux qui étaient sauvés.

Voici un texte que je rajoute et que j’ai écris sur le sujet.

La sainte communion des enfants de D.ieu

Il ne peut y avoir de communion avec le Seigneur et le corps de Yeshoua, que par l’Esprit Saint.
Sans l’esprit vous ne pouvez lui être agréable. Romains 8, 1à 11
Pour cela il faut une véritable conversion au Seigneur, c’est à dire un changement de mentalité
Le changement de mentalité ne peut se faire que lorsque le Saint Esprit nous touche et convainc nos cœurs de péché et d’incapacité à se sauver soi même.
La conversion est une démarche qui vient mettre à nu notre homme naturel incapable de se confier en D.ieu et insoumis à la penser de Christ
La conversion c’est plus que lever la main dans une réunion avec « appel à la conversion »,
La conversion c’est le touché de notre coeur et de nos pensées par le Seigneur qui nous met à nu et dévoile le mensonge de nos pensées non régénérées.
La conversion c’est une nouvelle naissance, une nouvelle façon de voir et de penser qui se concrétise par une radicale façon de vivre pour le Seigneur, par l’obéissance à sa parole de vérité qui a pris vie en nous.
Galates 2, 20 Ce n’est plus moi (mes pensées mes raisonnements, mes idées, mes efforts etc.) mais Christ qui vit en moi ! (Ses pensées, ses idées, sa puissance, sa révélation et son plan)
Sans la conversion pas possible de plaire à D.ieu.
Esaïe 55, 8 Car mes pensées ne sont pas vos pensées, mes voies ne sont pas vos voies !
Une foi converti par l’Esprit Saint au Seigneur, tout mon être s’ouvre et désire faire la volonté du Seigneur, alors le Seigneur répond au coeur qui désire toute sa présence par le baptême du Saint Esprit.
C’est l’immersion dans l’Esprit Saint.
Comme si notre être, pour utiliser une image, devait être plongé dans la puissance du Saint Esprit, noyé, abandonné, submergé …. Afin que tout contrôle naturel de ma personne par mes propres pensées soit vaincu, pour ne dépendre que de D.ieu et de sa sagesse, par l’Esprit Saint.
C’est à partir de cet état de fait que nous commençons à marcher par l’Esprit Saint, en nouveauté de vie.
C’est un long chemin d’obéissance et de maîtrise de soit par l’esprit !!!
Car notre vielle nature indépendante va, tout au long de notre vie, vouloir reprendre les rênes de nos pensées non soumises, non régénérées que l’on appelle l’indépendance.
Cette indépendance naturelle à l’homme, n’est autre qu’un esprit de rébellion à D.ieu et à son plan pour nos vies et pour l’humanité.
C’est le péché originel.
Une foi ces fondements spirituels posés, une rééducation de toute notre personne est nécessaire pour soumettre tout notre être à la marche par l’Esprit.
Cette marche par l’esprit va amener à la lumière tout ce qui dans mon comportement et mes façons de voir et de penser n’est pas conforme à la volonté parfaite de D.ieu pour moi.
L’onction de guérison du Père accompagne cette rééducation qui se fait dans l’amour et la tendresse du Père, qui nous voit déjà dans son « tout est accompli » pour nos vies.

Notre modèle est Yeshoua qui est venu sur terre pour accomplir toute la volonté du Père par l’Esprit, et nous donner la capacité par la foi en son œuvre à la croix, de faire la même chose que lui.
Après nous avoir pardonnés gratuitement nos fautes, Il a ouvert la voie de l’Esprit Saint pour nous, et en nous, afin que nous devenions par l’Esprit, ces nouvelles créatures, les frères du Seigneur.

C’est seulement quand nous sommes établis, dans cette nouvelle autorité de l’Esprit qui nous dirige, que nous pouvons être UN dans l’Esprit, avec tous ceux qui comme nous, ont fait cette démarche et ce sont consacrés au Seigneur.
De ce corps spirituel naît un homme nouveau, le nouvel Adam qui est composé de toutes ces personnes qui marchent par la puissance du Saint Esprit et produisent le fruit de l’Esprit, sur la terre.
Ce corps spirituel est défini en Ephésiens 2, 11 à 22
C’est dans ce corps spirituel que s’accomplit le désir d’unité du Seigneur exprimé en Jean 17, 6 Qu’ils soient UN comme nous sommes UN, le Père avec le Fils et l’Esprit Saint qui scelle cette unité.
La volonté du Père alors s’accomplit, Actes 4, 32 : la multitude de ceux qui avaient cru n’était qu’un cœur et qu’une âme !
Car cette multitude était soumise et conduite par l’esprit Saint qui fait toute la volonté du Père et du Fils.
Alors un chant nouveau peut monter des cœurs en Esprit et les unir pour offrir au Père une sainte adoration.
Là se trouve la vraie communion, une commune- union au Père, au Fils par le Saint Esprit qui vient nous sceller dans la foi au Père et au Fils

Combien le Saint Esprit est indispensable pour l’édification de ce corps spirituel qui ne peut accomplir toute la volonté du Père et du Fils sans l’immersion, l’abandon, et l’autorité du Saint Esprit sur nos vies et sur le corps rassemblé.
Le Saint Esprit est le sceptre d’autorité du Père, envoyé à l’Eglise pour fonctionner, gouverner, établir et diriger le Corps de notre Seigneur Yeshoua. Il en est la Tête.
Sans cette gouvernance,
Impossible de plaire à D.ieu,
Impossible de faire la volonté de D.ieu,
Impossible d’entrer dans l’onction de puissance spirituelle pour, les miracles, les guérisons, et les prodiges, car c’est l’œuvre de l’Esprit qui par notre consécration et notre totale obéissance peut, au travers de nos vies, libérer cette autorité sur toutes choses et sur toute vie.
La puissance d’en haut vient tout rétablir sur terre par la foi et accomplir au milieu des hommes la volonté parfaite de D.ieu.
Ainsi Yeshoua le parfait fils du Père, qui a tout accompli par obéissance, et non par des sacrifices, peut réconcilier la terre et tout ce qu’elle contient avec D.ieu.
Ce n’est plus l’homme naturel et déchu qui gouverne et dirige mais le nouvel Adam établi par le Saint Esprit à travers tous ceux qui sont nés d’en Haut, comme le Fils. Ils sont régénérés et établis dans la gouvernance du Royaume de D.ieu, avec une nouvelle mentalité, dans une nouvelle vision, pour un nouveau projet « divin »
Ainsi Yeshoua pouvait dire à tous ceux qu’il rencontrait, et qu’il bénissait, par des miracles et des guérisons : « Le royaume de D.ieu s’est approché de vous. »
Cela veut dire, le Royaume, le fonctionnement divin, la gouvernance divine, comme D.ieu l’avait prévu, s’est approché de vous, regardez et croyez que c’est possible !!!
Changez de mentalité, renoncez à votre indépendance, à votre rébellion, entrez par la foi, en relation avec ce vrai D.ieu et laissez-le vous transfigurer.
Romain 8, 18 à 39 à méditer et à accomplir sous la puissance du Saint Esprit, pour devenir ces fils du Très-Haut afin de délivrer toute la création du joug de la faute en Eden et de libérer, par la foi, la gouvernance du nouvel Adam : Yeshoua et son corps spirituel sur la terre.
Apocalypse 21, 9 à 27 Voici l’Epouse de L’agneau !
Elle s’est parée de toute la révélation et la gouvernance d’en haut.
Elle est établie sur les fondements de la 1ère alliance, renouvelée et accomplie par yeshoua agissant par la puissance de l’Esprit Saint.
Elle est revêtue de vérité et de justice par le Fils.
Elle est remplie de Sainteté et d’humilité, car rendue conforme à la mentalité du Fils.
Elle est UN avec Lui et fait toute la volonté du Père, dans une commune communion au Père, au Fils ; dans le Saint Esprit.
Ouvre les yeux et vois-la paraître, belle comme le jour, resplendissante de l’Esprit Saint, comme la lumière.
Elle est glorieuse de la gloire du Fils et du Père, entièrement soumise au tout puissant et suis l’agneau partout où il va.
QUELLE GLOIRE !

Vision

Il y a quelques années j’ai eu cette vision sur l’unité du Père, du Fils et de l’Esprit.
J’ai vu le Père, le Fils et le Saint Esprit réunis et ayant uni leurs mains, la droite, au centre. Ils se tenaient ainsi, unis ! Ils étaient d’accord.
En vision je me suis approchée et j’ai posé ma main sur leurs mains car je suis d’accord avec le Père, le Fils et le Saint Esprit, et je suis d’accord qu’ils soient d’accord.
Je l’ai fait en esprit et j’ai connu une visitation du Seigneur formidable comme une immense onction de paix et d’amour.
J’ai prié pendant un an pour voir cette réalité qu’est la trinité UN en trois!
Cette commune union du Père avec l’Esprit et le Fils.
J’avais besoin de voir pour comprendre et je fus plus que comblée.
La main d’unité, voilà ce que j’ai vu !
C’est en rapport avec ce que D.ieu nous ordonne quand nous prions pour demander et libérer son action de bénédiction. Il nous demande de nous mettre d’accord, (là ou deux ou trois s’accordent pour demander quelque chose au Seigneur qui est en accord avec le Seigneur, Il l’accorde!) la main d’unité c’est le Père qui la désire. Le Père a voulu cette unité, il l’a inventée.
Le Père s’unit avec le St Esprit et son Fils pour agir ensemble et nous bénir, nous unir, nous guérir, etc.
Voulons-nous donner la main d’unité?
La main d’unité et la main droite , la main de la prise de décision pour agir. Voulons nous, tout faire, pour maintenir cette unité par l’onction de l’Esprit Saint, par l’autorité du Fils sous la couverture spirituelle du Père qui enveloppe toute chose en lui ?
Jean 17 est une clef formidable que je n’ai pu vraiment comprendra qu’après cette vision en Esprit.
Tout est possible dans cette unité, nos différences sont immergées dans l’onction qui fait de nous un seul peuple, qui devient un cœur et âme, par l’adoration du Très-Haut.
Alors l’onction de guérison est libérée sur le corps de Yeshoua qui reçoit dans cette Union Céleste toutes les richesses du Royaume.
Voila pourquoi D.ieu le Père cherche des Adorateurs en Esprit et en Vérité. Jean 4, 23
Ils sont : l’Epouse qui marche par l’Esprit, dans Apocalypse 22, 17 :
L’ Esprit et l’Epouse disent : Viens !
Que celui qui entend, dise : Viens !
Que celui qui a soif, vienne ;
Que celui qui veut, prenne de l’eau de la vie gratuitement !

On en débat! Et toi, tu en penses quoi? +1 4 -1 4

2 Jean-Luc B 13 mai 2010 à 6 h 32 min

elealine,

Je reposte ici ce que je t’ai dis sur le fil du « filtre prophétique »

Tu ne comprends donc pas que tu es complètement aveuglée? Un véritable prophète ne s’affranchit jamais des docteurs : il travaille forcément en communion avec tous les autres ministères, puisqu’il sont dirigés par le même Esprit.

Il est exact qu’à l’époque du prophétisme cévenol il y a eu un abus d’autorité de ceux qui avaient la charge de bergers. Devant le prophétisme qui commençait à dévier de la saine doctrine en devenant violent et sanguinaire, les pasteurs, (au lieu de demeurer dans la Parole et de ne pas juger les prophéties avant de les avoir entendues) ont malheureusement décidés de totalement interdire l’expression prophétique dans l’assemblée, alors que l’Écriture exhortait, au contraire, à la rechercher :

« désirez avec ardeur les dons spirituels, mais surtout de prophétiser… Ainsi donc, frères, aspirez au don de prophétie… » (1 Cor. 14: 1 et 39.)

Cette regrettable erreur a empêché les autres ministères de travailler en communion. Et ceux qui voulaient exercer ce don de prophétie se sont retrouvés dans des groupes dissidents où les véritables docteurs faisaient défaut. Le problème, c’est que dans l’Église du Christ, l’expression prophétique a toujours tendance à dévier quand elle veut s’affranchir des docteurs qui sont chargés d’en juger l’analogie avec la foi (Rom. 12: 6.). Ce qui peut s’expliquer premièrement parce que l’humilité a impérativement besoin de la communion fraternelle pour pouvoir s’exercer correctement, et également parce que l’élan de la prophétie a absolument besoin d’une structure scripturaire pour ne pas être dévoyée.

En effet, si la doctrine peut être comparée au squelette, la prophétie elle, s’apparente davantage aux muscles. La vision qu’en a eu Ézéchiel (Ez. 37.) nous montre bien qu’il est indispensable que les squelettes (la doctrine de l’Écriture) soient préalablement assemblés par des nerfs, des muscles et de la peau, avant que le souffle de l’Esprit ne puisse leur donner la vie.

Mais toi, en t’affranchissant de l’autorité des pasteurs et docteurs, tu sors de la communion fraternelle et tu deviens malheureusement vulnérable à toutes les séductions. Ta vision le montre bien quand elle t’installe dans une position supérieure au Créateur de l’Univers : comment peux-tu t’imaginer que tu pourrais poser ta main SUR les mains assemblées de ce que tu crois être une vision de la Trinité? Comment peux-tu t’imaginer que c’est par l’Esprit que tu en arrives à dire : « je suis d’accord qu’ils soient d’accord. » ? Crois-tu vraiment que Dieu t’a demandé ton accord ? T’imagines-tu que tu pourrais véritablement poser ta main par dessus l’Unité parfaite de Dieu, pour Lui exprimer ton assentiment et ton approbation?

Ouvres les yeux sur ton état, redescends sur terre au niveau de tes frères et soeurs, reviens à ton bons sens et rentre à nouveau en vérité dans la communion fraternelle que tu n’aurais jamais dû quitter.

Jean-Luc B

On en débat! Et toi, tu en penses quoi? +1 5 -1 3

3 Nabzed 16 mai 2010 à 11 h 23 min

Bonjour Jean-Luc B.
Je ne suis pas d’accord avec cette approche. Jacob a bien eu douze descendants physiques. La dimension spirituelle n’en est que substentielle. Si Dieu a promis douze princes à Ismaël, il faudrait les identifier physiquement, avant de leur donner une dimension spirituelle. Ces douze princes ont peut être un rapport avec les plans de Dieu pour les arabes, pour les amener à la repentance?

Ce commentaire est-il pertinent? +1 0 -1 0

4 Jean-Luc B 16 mai 2010 à 23 h 39 min

Nabzed,

Tu as tout à fait le droit de ne pas être d’accord avec cette approche spirituelle.

Cependant, le but de ce billet est justement de sonder des aspects invisibles aux yeux humains et que nous ne pouvons observer que par la foi. L’enseignement qui en est donné ne concerne pas les considérations génétiques, ni les véritables promesses qui ont été prononcées envers ceux qui sont descendants d’Abraham par Agar (la servante égyptienne de son épouse Sarah).

Éliane Colard nous parle ici du conflit qui, (depuis le début de l’histoire humaine) oppose ceux qui sont « nés selon la chair » à ceux qui sont « nés selon l’Esprit » (Gal. 4: 29.). J’espère que tu concèderas que ce regard de Paul (repris par Éliane) est spirituel, et que cet angle de vue n’a donc rien à voir avec la génétique et les traçages ADN.

Il serait donc mieux d’aborder sur un autre fil ces aspects héréditaires qui semblent t’intéresser, afin de ne pas détourner l’attention de ce que cette exhortation cherche à nous faire saisir concernant « les oeuvres de TYPE Ismaël » (et qui n’ont rien à voir avec « les oeuvres de la RACE d’Ismaël »)…

Ce commentaire est-il pertinent? +1 2 -1 1

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