Découverte de la plus ancienne inscription hébraïque

17 lectures, par jean T le 12 janvier 2010 · 11 commentaires

dans la rubrique Archéologie, Israël

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Arouts 7 (par Yael Ancri)

Un nouvel échantillon d’écriture hébraïque ancienne déchiffrée par un professeur du département d’études bibliques de l’université de Haïfa apporte de nouvelles informations sur la période à laquelle furent écrits les livres des Prophètes. Le professeur Gershon Galil a réussi à lire une inscription datant du 10e siècle avant l’ère commune (l’époque du règne du roi David) et à prouver qu’il s’agissait du plus vieux échantillon d’hébreu ancien jamais découvert.

L’intérêt de cette inscription c’est qu’elle prouve qu’au moins une partie des écritures bibliques ont été composées des années avant les estimations de la critique biblique moderne et que le royaume d’Israël existait déjà à cette époque. Jusqu’à présent, les chercheurs estimaient que la plupart des livres de la Bible avaient été écrits en 300 avant l’ère commune. Les chercheurs affirment, en effet, que la Bible a été écrite immédiatement après le développement de l’écriture hébraïque. Or, on a maintenant une preuve qu’une forme d’écriture hébraïque existait déjà en 1 000 avant l’ère commune. Ainsi, la Bible, ou du moins une partie, a été écrite à une période proche de celle-ci.

L’inscription elle-même est écrite à l’encre au dos d’un fragment de poterie en forme de trapèze de 15×16,5 cm. Elle a été découverte il y a un an et demi au cours de fouilles effectuées par le professeur Yossef Garfinkel, près de la vallée de la Elah au sud de Jérusalem et à l’ouest de Hévron.

C’est le professeur Galil qui a réussi à prouver qu’il s’agissait bien d’hébreu ancien et non d’un autre langage sémitique, en fondant son argumentation sur l’utilisation de verbes exclusivement utilisés par l’hébreu. En outre, le texte fait allusion à un contenu spécifique à la culture hébraïque et non adopté par les autres cultures de la région à l’époque.

«Ce texte est une déclaration sociale portant sur les esclaves, les veuves et les orphelins. Il fait usage de verbes caractéristiques de l’hébreu, tels «assah» (faire) et «avad» (travailler), qui étaient rarement utilisés dans les autres langages de la région. En outre, plusieurs des mots qui apparaissent dans le texte n’étaient que rarement utilisés dans les autres langages. Le mot «almana» (veuve), par exemple, est spécifique à l’hébreu et il est écrit différemment dans les autres langages locaux. Le texte lui-même présente une situation inconnue des autres cultures de la région. L’inscription évoque des questions sociales semblables à celles qu’on trouve dans les prophéties de la Bible et différentes de celles écrites par les autres cultures qui glorifient leurs dieux et pensent à leurs besoins physiques et non à ceux des veuves et des orphelins », explique le professeur.

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1 patricia 12 janvier 2010 à 15 h 00 min

Bonjour je voulais vous avertir d’un petit problème technique s’il en est un, les liens contenus dans la section a retenir accompagné d’icônes envoient sur une page d’erreur et non sur une page concernant les sujet annoncés. Voila merci :)

ps: j’ai posté ici en espérant que vous puissiez tomber sur mon commentaire puisque je suis plus ou moins nulle avec les messageries…..

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2 Nicolas K. 12 janvier 2010 à 17 h 50 min

Question :
L’hébreu dans lequel nous sont parvenu les textes des Écritures serait-il donc différent de celui qui a été utilisé par Moïse pour sa rédaction ?

J’en doute… si quelqu’un a des éclairages là dessus, je suis preneur.

En même temps je sais aussi que la « critique biblique moderne » ne considère pas Moïse comme l’auteur des écrits qui lui sont attribués (à se demander si ils croient vraiment que Moïse a existé). Donc leur avis sur ce point… n’a pas vraiment d’importance pour moi.

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3 MJ 12 janvier 2010 à 18 h 40 min

Bonjour Nicolas K,

Il semble en effet qu’il ait pu y avoir plusieurs idiomes de rédaction pour l’AT, et que au fil du temps des formes ou des tournures araméennes soient entrées dans l’hébreu. Ci dessous, un résumé, d’un extrait d’un livre très instructif : « Comment la Bible est venu jusqu’à nous »

C’est du nom de Sem, un des fils de Noé que vient le mot « sémite », qui désigne un groupe d’hommes et de langues orientales parlées par les hommes descendant de cette famille. Parmi ces langues, l’hébreu est celle des enfants d’Israël.
C’est dans cette langue que furent écrit tous les livres de l’A.T, à l’exception de quelques passages rédigés en araméen : Esdras 4 :8-16 Daniel 2 :4-7 Jérémie 10 :11. C’est aussi cette langue que parlait Jésus. Ces deux langues, hébreu et araméen sont étroitement apparentées.

La langue des hébreux est aussi appelée « langue de Canaan » (Canaan est la terre promise : la Palestine d’aujourd’hui.) Esaïe 19 :18 « En ce temps-là, il y aura cinq villes au pays d’Egypte, Qui parleront la langue de Canaan, Et qui jureront par l’Eternel des armées: L’une d’elles sera appelée ville de la destruction. »
Abraham venait de Chaldée en Mésopotamie et parlait la langue locale qui est l’araméen. En partant vers Moab, Abraham a adopté la langue de ces contrées qui est un idiome proche de l’hébreu.
L’araméen n’est pas une évolution de l’hébreu, c’est une langue qui dérive de la même souche.

Lorsque Jacob va voir son oncle Laban à Aram, ils ne parlent plus la même langue mais se comprennent. Jacob parle l’hébreu, (il vient de Canaan) tandis que Laban parle l’araméen langue du pays d’Aram. Ils utilisent des mots différents pour nommer les mêmes choses. (Genèse 31 :47)

C’est vers le 7ème siècle avt J.C que l’hébreu semble avoir atteint son apogée avec le prophète Esaïe. A partir de 600 avt J.C et l’exil à Babylone, l’hébreu est de plus en plus teinté de mots et de tournures appartenant à l’araméen.

Vers le 4ème et 3ème siècle avt J.C l’araméen gagne du terrain et dès avant l’ère chrétienne il a supplanté l’hébreu qui devient une langue morte, exclusivement religieuse et que seuls les prêtres et les scribes connaissent.

Il est étonnant de se rendre compte que Jésus a parlé la même langue qu’Abraham : l’araméen. A l’époque de Jésus on appelle hébreu la langue araméenne, et quand le N.T parle de la « langue hébraïque », ou tout simplement de « l’hébreu » cela signifie en fait l’araméen. Jean 5 :2 « Or, à Jérusalem, près de la porte des brebis, il y a une piscine qui s’appelle en hébreu Béthesda, et qui a cinq portiques. »

En Palestine existait plusieurs dialectes en fonction des régions. Celui de Judée était différents de celui de Galilée. Il devait s’agir de différences d’accent et d’expressions plus que de langages différents. Mais le peuple ne comprenait plus l’hébreu et il fallait lui traduire et lui expliquer les écritures en araméen.

L’hébreu comme la plupart des langues sémitiques était écrit uniquement avec des consonnes. Mais les voyelles existaient en son oral, et étaient rajoutées de mémoire quand on lisait un texte en hébreu. En français nous agissons de même avec les abréviations : par exemple etc se dit et caetéra, ou Fbg se dit faubourg.
Vers le 6ème ou 7ème siècle après J.C le cercle de ceux qui conservaient les traditions et le langage israélites dans les synagogues, se restreignait dangereusement. Un groupe eut l’idée d’employer pour l’écriture hébraïque un système de ponctuation consistant en points et traits placés en dessous ou au dessus des consonnes pour indiquer les sons exacts des voyelles. Ce sont les Massorètes érudits juifs qui en eurent l’idée. Ce travail a littéralement permis de sauver l’hébreu qui pu être ainsi de nouveau compris et nous permet aujourd’hui de lire l’A.T dans sa version originale.

MJ

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4 Francois G 12 janvier 2010 à 21 h 13 min

Il y a un os:
Le texte est dit daté de 1000 ans av JC. Or, voici un extrait:
« Réhabilitez [le pauvre] aux yeux du roi. »
En cette période, il n’y avait pas roi en Israël…

Bof… pas grave: vaut mieux se fier aux Ecritures.

De 30:10 « … lorsque tu obéiras à la voix de l’Eternel, ton Dieu, en observant ses commandements et ses ordres écrits dans ce LIVRE DE LA LOI, lorsque tu reviendras à l’Eternel, ton Dieu, de tout ton coeur et de toute ton âme. »

Parole de Moïse qui parle d’un livre (des rouleaux ? puisqu’ils venaient d’Egypte)… et qui vivait environ en 1200-1300 avant JC.

Ils finiront par dire que la Bible avait raison et qu’un langage hébraïque existait en ce temps-là.
Même Dieu a écrit de son doigt dans ce langage sur des pierres travaillées en forme de tables….
Il a même donné Son nom en hébreu.

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5 Nicolas K. 13 janvier 2010 à 13 h 14 min

Merci MJ.

François G,
Voila ce que j’ai trouvé sur Internet :
* -1030/-1010 : Saül
* -1010/-970 : David
* -970/-931 : Salomon
Il semble donc qu’il y ait bien un roi en Israël à cette époque.

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6 Francois G 13 janvier 2010 à 19 h 13 min

Oups, Nicolas,

J’avais surestimé la longueur du temps des Juges…
Merci de rectifier.

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7 MJ 14 janvier 2010 à 0 h 24 min

Bonsoir François,

Je crois que ce que tu dis est juste, même si il y a une erreur sur la date que tu donnes au départ. Ci dessous une phrase de l’article :

« Le professeur Gershon Galil a réussi à lire une inscription datant du 10e siècle avant l’ère commune (l’époque du règne du roi David) … »
Tel que c’est écrit l’ère commune est l’époque du roi David donc on est 1000 ans avant le règne de David, soit 2000 ans avant notre calendrier chrétien, il n’y a pas à cette époque de roi dans l’histoire des Hébreux.

MJ

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8 Nicolas K. 14 janvier 2010 à 12 h 51 min

MJ,

Je pense que lorsqu’il est parlé « d’ère commune » il s’agit justement de notre calendrier « chrétien ».

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9 MJ 14 janvier 2010 à 15 h 48 min

Bonjour Nicolas K,

Je n’en suis pas sur, du coup je suis allée sur le site de l’article et j’ai posé directement la question.

Si il y a une réponse je vous la transmet :-)

MJ

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10 MJ 14 janvier 2010 à 15 h 55 min

Après vérification ère commune est une façon plus « laïque » d’utiliser le calendrier chrétien, puisque son point de départ reste la naissance de Jésus.
Donc c’est bien mille ans avant l’an 1 c’est à dire à l’époque de David.

MJ

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11 jean T 14 janvier 2010 à 18 h 03 min

Exact : les juifs, ne reconnaissant pas le Christ, parlent « d’ère commune » pour l’ère chrétienne commençant en l’An 1 (ou 1 Ap JC : pas de zéro du temps de Denys le Petit, qui a daté à rebours, 4 siècles plus tard). Pour avoir l’année du calendrier juif il suffit d’ajouter 3760 ans à l’année « commune ». Par exemple l’année de la destruction du second Temple de Jérusalem en 70 est l’année hébraïque 3760+70 = 3830. Ou pour celle de la destruction du 1er Temple en -586 est 3760-586 = 3174 dans le calendrier hébraïque.
Inversement la date de la reconquète du mont du Temple par l’Israël actuel, le 7 juin 1967 (durant guerre des 6 jours) est le 28 Iyar 5727 (3760+1967), vers 10-11h du matin, soit 16-17h de cette date hébraïque commençant à 18h la veille. Soit 1900-3ans= 1897 ans après sa destruction en l’An 70 (1967-70).
De fait 1900 ans d’écart = 100 cycles de 19 ans (cycle luni-solaire du calendrier hébraïque, de même durée que cycle de Méton : 235 mois lunaires = 228 mois solaires, où les jours d’un mois correspondent de nouveau exactement).
De même 3 ans de moins semblent avoir une signification : l’an 70 était la 11e année d’un cycle de 19a (le 202e du calendrier hébraïque) alors qu’en 1967 (héb : 5727) est la 8e d’un autre (302e du cal hébr). Or : 11+8 = 19 => nombre d’années complémentaires dans un cycle de 19… et phénomène inverse : perte et dispersion la 11éme année 100 cycles avant la reconquête une 8ème année en 1967 /5727. Sachant que JC est ressuscité le 8ème jour (un dimanche), il est évident que 8 est synonyme de résurrection et de restauration (1948, l’année de la restauration de l’état d’Israël était aussi une 8e année, mais du cycle précédent, le 301e).
Par ailleurs au 10e siècle avant JC le premier temple a été construit sous le roi Salomon: fondé en -967 et fini, pour l’essentiel, en -960.
Observez au passage 967 + An 33 = 1000 ans entre le fondement du 1e Temple et le fondement posé par Christ par sa mort et sa résurrection. Mais également l’autre année possible 967 + An 30 = 997 ans => 3 ans d’écart…

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