La gloire et les enseignements sur la gloire par Jérôme Prekel

206 lectures, par colibri le 14 mai 2010 · 0 commentaire

dans la rubrique Apostasie et erreurs doctrinales, Christianisme, Exhortations et sermons

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Le Sarment

Entrez dans un ministère de puissance … touchez la gloire de Dieu …

En écoutant récemment les messages d’un séminaire sur la puissance de Dieu (6 cassettes de 60 minutes), un certain nombre de réflexions se sont imposées, dont certaines sont partagées ici.
Nous avons raison de vouloir faire sortir le peuple de Dieu de son apathie, et raison de chercher à transformer l’église tiède en flamme de feu. Et il est exact que le christianisme est encore trop pauvre de surnaturel, et de relations spirituelles avec le royaume de Dieu. Mais alors pourquoi ne pas généraliser ces formations qui dévoilent les rouages spirituels cachés du monde des ténèbres, et ces enseignements sur les principes spirituels du royaume de Dieu ?
Peut-être parce que nous ressentons que quelque chose s’est glissé dans notre désir de voir la gloire et la puissance, et que ces enseignements sont à prendre avec de la prudence.

On cherche aujourd’hui à entraîner l’église dans des spirales ascentionnelles et de la faire marcher dans une dynamique céleste. C’est un phénomène d’une ampleur nouvelle, qu’on rencontrait assez rarement dans les décénies précédentes. Peut-être cela vient-il du fait que chacun sent inconsciemment que nous nous approchons du jour de l’Eternel et que bientôt, la gloire de Dieu va apparaître.
Le problème est que les enseignants de ces voies partagent avec des brebis de force inégale des vérités et des révélations qu’ils ont acquises au travers d’expériences fortes qui ont jalonné des parcours conduits par le Seigneur.
Leurs témoignages n’ont généralement que peu de sens commun. Leur marche et les sacrifices qui l’ont rythmée leur ont donné accès à des révélations plus précises du monde céleste, des principes spirituels, et une compréhension plus fine de la Sainteté, de la gloire, etc.
Et ces « révélations » sont parfois mises entre les mains inexpérimentées de brebis assoiffées, soit au travers de livres, soit au cours de séminaires, qu’on veut, bien sûr, pleins de puissance et d’onction.
On a parfois le sentiment que certaines « révélations » sont comme jetées en vrac dans le corps de Christ, saupoudrant inévitablement les rebellions cachées des cœurs ou les stérilités générées par le non-pardon (ou le péché tout simplement) avec une poudre magique. Ce seraient ici les enseignements qui devraient transformer ou permettre de transformer la vie des chrétiens essoufflés, et non plus la vieille croix du vieux christianisme, celle qui donne la vie de résurrection, la puissance du réveil, après la mort développée par les effets de la crucifixion avec Christ.

Il fut un temps où ceux qui étaient en charge du peuple de Dieu se seraient bien gardés de partager leurs expériences célestes sans discernement. Paul parle effectivement du troisième ciel … mais pour finalement ne rien en dire ! Motus. Aucun développement. L’apôtre prouve qu’il a effectivement compris que notre combat est céleste, en nous laissant entrevoir une sorte de hiérarchie dans les puissances, les autorités et les énergies d’erreur et de méchanceté … mais sans développer aucune vision précise à ce sujet. Aucun détail sur les noms des esprits, sur leur rôle dans l’armée des ombres, sur leurs attributions, leur apparence, les formes du mal, leurs territoires de prédilection et que sais-je encore.
Pourtant, si un enseignant chrétien pouvait se permettre de déflorer le sujet, c’était bien Paul. Certains diront peut-être que ce n’était pas le temps, et que cela correspondait au niveau de révélation de l’église de l’époque, mais je crois que cette pensée relève davantage du sophisme que de la réalité. Au contraire, c’est à cette période que l’église voit apparaître le royaume de Dieu dans sa plus grande et sa plus lumineuse révélation. En Christ, d’abord, et puis dans le ciel (par les visions de Jean à Patmos).
Ces découvrements ont traversé les siècles pour nous parvenir intacts, dans leur intégralité — et aussi tout leur mystère. Qu’on ne me dise pas que le niveau de la révélation de la gloire de Dieu est plus grand aujourd’hui qu’hier !

L’église a pourtant un urgent besoin d’entrer dans les réalités célestes de son appel, et l’on sent bien l’importance de marcher dans la «puissance de Sa force» (Eph. 6). Mais savons-nous choisir la bonne porte, pour entrer dans ce royaume ? Les choses ont-elles changé depuis les temps bibliques ?
Les contextes et les environnements sont effectivement différents, mais le cœur de l’homme est le même, la nature de péché est la même, l’esprit du monde est le même, et Dieu est Le Même.

Les penseurs des fondements du christianisme ont davantage présenté la vie sous le rapport de la sainteté de Dieu et du péché, que sous celui de l’appropriation des fruits de l’Esprit. Les enseignements bibliques sont nets : le pécheur n’héritera pas du royaume de Dieu — encore moins de Sa puissance — et à plus forte raison ne peut toucher à Sa gloire.
Si ces choses étaient dites en préambule de nos séminaires sur la puissance, l’autorité et la gloire, elles nous entraîneraient inéluctablement à traiter en premier le sujet du péché, de l’obéissance à la justice, de la consécration et de la sainteté (sans laquelle nul ne verra le Seigneur).
Mais nos séminaires se videraient ! Ce qui semble démontrer, en matière «d’évolution» des temps, que nous cherchons quasi-instinctivement à éviter certains points gênants de la saine doctrine, et que cet état de fait engendre dans le peuple de Dieu l’émergence d’une foule de «docteurs» qui donnent à espérer que peut-être nous atteindrons Dieu, et sa puissance dont nous avons besoin, sans passer par la croix. Si cela se produisait, cela s’appellerait « manquer le but », ce qui est une traduction correcte, paraît-il, du verbe « pécher ».

Article de Jérôme Prekel/Le Sarment le 27 01 2006


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