Disciples ou Adeptes (1): l’état d’hommes faits, par Eliane Colard

711 lectures, par nicolas le 1 juillet 2010 · 20 commentaires

dans la rubrique Christianisme, Christianisme pratique, Edification, Exhortations et sermons, Perfectionnement des saints

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extrait du livre : « Entrer dans le repos des oeuvres divines »

L’état d’homme fait ou la maturité spirituelle du chrétien.

Le verset d’Ephésiens 4/13 poursuit ainsi: «Nous deviendrons des adultes dont le développement atteindra à la stature parfaite du Christ».

Ainsi qu’il vient d’être dit, Dieu ne veut pas que nous restions des enfants mais plutôt que nous croissions jusqu’à devenir de ces hommes faits. Et si ce n’est pas le cas, cela voudra dire que le ministère de Christ ne s’est pas exercé dans sa plénitude pour nous. Cela voudra dire que nous sommes restés des chrétiens atrophiés. Croître à la stature parfaite de Christ, c’est donc avoir les moyens de devenir des hommes faits. C’est croître à tous égards en celui qui est le Chef: Christ, comme le dit Ephésiens 4. C’est pour cela que nous avons besoin de la manifestation au sein du Corps de Christ de tous les ministères et pas que celui de Pasteur.

Lorsque quelqu’un visite pour la première fois une communauté chrétienne où il ne semble pas y avoir un Pasteur attitré comme on voit habituellement partout, cette personne fait systématiquement la remarque suivante: «Mais qui est  le  pasteur ici?». Ce qui signifie dans notre langage évangélique habituel: «Mais qui est le leader ou le dirigeant?». Bizarrement on n’entend jamais «qui sont les anciens?». Certains seraient choqués de ne pas y trouver un «chef» visible qui se détache de par son charisme ou que sais-je d’autre. Certains diraient même ne pas être rassurés de prier avec des chrétiens qui n’ont pas un pasteur attitré car alors ils n’ont pas de «couverture». Et pourtant la Parole nous dit que c’est Christ le chef de l’Eglise c’est-à-dire sa couverture en tant que tête du Corps. Et une des questions que soulève ce genre d’interrogations est: «Pourquoi on ne se demanderait pas aussi où est l’apôtre ou l’évangéliste ou le docteur ou le prophète?».

Dans mon premier livre où Dieu m’appelait à dénoncer certaines pratiques dans l’Eglise sur la base d’Ezéchiel 34, j’ai amené des choses sur le rôle du berger, cela est juste et le demeure. Cependant, si le rôle du pasteur est essentiel pour le troupeau, il n’est pas plus central que celui des autres ministères. Mais dans ce premier livre, ce que Dieu m’amenait à dénoncer c’était la souffrance de son peuple du fait des «mauvais» bergers qui se paissent eux-mêmes au lieu de paître le troupeau. Mais paître le troupeau dans la nouvelle alliance a une autre signification que dans l’ancienne alliance où Dieu a conduit son peuple au travers d’un prophète, un juge ou encore un roi. Dans la nouvelle alliance, toutes les fois qu’il est question de paître le troupeau il est parlé des «anciens» qui répondent de cette responsabilité devant Dieu. Ceux-ci doivent être des modèles pour les plus jeunes (dans la foi) du  troupeau, jamais des leaders (au sens où nous avons fait évoluer le terme) établis à la tête de celui-ci. Cela pour une raison très simple qui est que leur rôle (au milieu du troupeau et non à la tête) consiste à conduire (lead en anglais) chaque brebis à vivre une dépendance vis-à-vis du Seigneur seul, en devenant mature pour entrer aussi dans le sacerdoce qui est l’appel de tous.

Dans la nouvelle alliance donc, le sacerdoce n’est pas réservé à une classe de prêtres établis définitivement sur le peuple, mais il est ouvert à toutes les brebis du Seigneur qui sont appelées à entrer aussi dans ce sacerdoce chacune pour sa part. Il n’y  a donc pas des leaders maîtres qui dirigent une classe de moutons suiveurs disciples appelés à le rester en consommant sagement ce qui est administré; mais il est prévu des modèles qui conduisent en les accompagnant, des brebis encore immatures à entrer dans leur appel à la sacrificature. Et dans ce cas le seul maître est Jésus-Christ, et les anciens «modèles» et les brebis même immatures dans la foi sont tous disciples du même maître. Les anciens accompagnent les brebis immatures en développant leur caractère spirituel de façon à ce que celles-ci deviennent vite autonomes, ne dépendant que du Seigneur Jésus-Christ le bon Berger qui est et sera leur seule couverture.

Mais il y a peut-être besoin d’une redéfinition de certains termes couramment utilisés mais qui ne revêtent pas forcément la signification que l’on croit. Jean 10 est le passage où Jésus lui-même parle du berger, des brebis, des voleurs, brigands et aussi de la bergerie. La bergerie des brebis, c’est la maison des brebis pas le lieu de culte ou l’église-bâtiment comme nous l’appelons souvent. Mais d’une certaine façon il serait intéressant de considérer un instant la bergerie comme étant le lieu de culte: cela donnerait une lecture très instructive voire prophétique de ce passage de Jean 10 pour ce qui est des premiers versets. Le verset 3 dit que le berger des brebis se présente à la porte (donc de la bergerie), le portier lui ouvre, et les brebis entendent sa voix ; il appelle par leur nom les brebis qui lui appartiennent et il les conduit dehors. Considérer la bergerie comme le lieu de culte censé protéger les brebis de l’extérieur reviendrait à dire que Jésus appelle ses brebis en dehors des lieux de culte-bâtiment cloisonnés entre quatre murs où elles se trouvent, pour les mener «dehors». Ceci ne serait pas faux car c’est le cri de l’Esprit en ce moment: sortir de la structure ecclésiale babylonienne que nous avons hérité du catholicisme romain (bien que nous professions le salut par grâce [eux aussi le disent maintenant: les indulgences n’existent plus]) avec tous nos dogmes et nos hiérarchies de dominations religieuses parfois encore mieux verrouillés par les règles d’accès à l’exercice du ministère. Et avant de crier à l’hérésie, il faudrait peut être revenir à la signification du terme «Eglise». Car la véritable Ekklésia est celle qui sort dehors pour s’assembler à la suite du bon Berger. Alors si le Bon berger fait sortir ses brebis des structures ou enclos qui les ont longtemps sclérosées jusqu’à les empêcher d’entrer dans la maturité, que dirons-nous et que ferons-nous ?

Mais je ne veux pas bousculer ceux qui ne sont pas prêts à avoir de ce passage une telle lecture ; et pour cette raison je m’en tiendrai au fait que dans ce passage la bergerie peut symboliser tout simplement notre « vie propre » remplie de nous-mêmes avant d’être remplie par la personne de Jésus-Christ. Et dans cette optique, le portier c’est peut être nous et lorsque nous ouvrons à Jésus il nous mène dehors : il nous fait sortir non seulement de l’Egypte (notre passé de servitude) mais aussi de notre plus grand ennemi qui est nous-mêmes, notre moi et ses schémas. Les larrons et les brigands sont ceux qui forcent la porte de notre vie pour nous obliger à ouvrir afin qu’ils entrent et s’installent dans notre maison ; et alors ils la volent et la pillent. Malheureusement parfois ces larrons ou brigands se présentent en vêtement de bergers et nous les laissons pénétrer sans y prendre garde et ils finissent par nous piller pour se confectionner des vêtements de brebis qu’ils n’avaient pas auparavant : c’est parfois la brebis qui fait le berger comme c’est le mouton qui fait le mercenaire.

Dans la nouvelle alliance, Dieu a prévu des bergers pour paître le troupeau de façon à ce que chaque brebis devienne mature devant sa face. Un berger qui s’occupe bien des brebis, veillera à ce qu’elles se nourrissent bien et qu’elles boivent une bonne eau. Mais celui qui les fait rester au chaud dans la bergerie et en restant des brebis tout le temps allaitées de la même façon, n’est pas un véritable berger car le vrai berger doit faire changer de stature à ses brebis. En fait, très vite les brebis qui viennent de naître commencent par être allaitées, puis elles doivent passer au stade où elles sortent elles mêmes dehors pour aller paître une nourriture qui leur donnera de la force pour résister aux différentes attaques qui surviennent dans le troupeau et aussi par rapport aux agressions extérieures. Après cela, elles passent à un autre stade où elles doivent être capables d’enfanter elles même d’autres brebis qui vont devenir adultes : c’est le processus de croissance « enfants », « jeunes gens », « pères » dont parle l’apôtre Jean dans son épître : 1 Jean 2. Le rôle du berger n’est pas d’allaiter lui-même les brebis : aux tout-petits il donnera le biberon lorsqu’elles ne tèteront pas la mère ; mais très vite pour les faire paître il les mènera dehors vers l’herbe et l’eau. Les meilleurs pâturages ainsi que les meilleurs point d’eau se trouvent dans les alpages sur les hauteurs (j’avais développé ce point dans le livre « De la désolation à la restauration »), jamais dans la plaine ni dans le nid douillet de la bergerie. Jésus mène les brebis dehors car c’est là que ça se passe. Bien sûr dehors il y a le loup et multiples dangers, mais c’est là que l’on voit l’utilité des gardiens du troupeau qui sont donnés non pour dorloter les brebis à l’intérieur de la bergerie, mais justement pour les conduire lorsqu’elles sont dehors (pas dedans). Et pour cela ils ont deux instruments « la houlette et le bâton » (ce point est aussi développé dans le 1° livre). Un bon berger en est un qui utilisera sans problème ces deux instruments dans la conduite équilibrée de l’Esprit.

Un bon berger en est un qui restera là lorsque les brebis seront en danger : il ne s’en va pas dès que cela ne tourne pas comme il l’espérait (sinon c’est un mercenaire). Et pourtant bien des pasteurs préfèrent quitter le troupeau sur lequel ils disent avoir été établis par Dieu, plutôt que d’avoir à se remettre en question pour devenir de vrais modèles pour le troupeau. Ceci n’est pas pure conjecture de ma part, mais une vraie réalité de ces temps d’apostasie qui sont déjà là, où des bergers préfèrent régner sur des moutons qui ne les remettent jamais en question, passant ainsi souvent à côté d’une pédagogie merveilleuse et si salutaire du divin Berger dans ces temps cruciaux pour l’Eglise. Entêtés qu’ils sont à préserver leur leadership, ils ne savent pas reconnaître la main du Seigneur qui cherche à redresser ce qui est devenu tordu en eux au fil du temps. Alors, ils s’en vont parfois défricher un autre champ qui sera rempli de moutons conciliants. D’autres fois il arrive même que ce soit ces moutons qui se saisissent de ces bergers en leur disant : « Viens, sois notre berger et nous te pourvoirons en laine et en lait »,  tout comme dans cette histoire relatée dans le livre des Juges où Mica s’est saisi d’un jeune Lévite à la recherche d’une demeure convenable, pour le faire prêtre sur sa maison : Juges 17/ 9- 10 : « Mica lui dit : D’où viens-tu ? Il lui répondit : je suis Lévite.. et je voyage pour chercher une demeure qui me convienne. Mica lui dit Reste avec moi ; tu me serviras de père et de prêtre, et je te donnerai dix sicles d’argent par année, les vêtements dont tu auras besoin, et ton entretient ». Malheureusement, les brebis qui recueillent ces bergers (qui n’auront pas laissé le divin Berger aller au bout de son travail dans leur cœur) entrent forcément ce faisant, dans un fonctionnement idolâtre où la puissance à l’œuvre dans le ministère dont ils bénéficient n’est pas forcément toujours celle de Dieu même si elle en a les apparences. Ainsi, dans le cas de Mica celui-ci a pu dire l’air apparemment satisfait (Verset 13) : « Maintenant je sais que l’Eternel me fera du bien, puisque j’ai ce Lévite pour prêtre », alors qu’il était manifeste que ce Lévite allait faire le service avec les Théraphim (images taillées) qu’il lui avait procurés; or ceci était un culte idolâtre en Israël, c’est-à-dire une abomination aux yeux de Dieu. Nous devons bien comprendre le message fort du Seigneur au travers de cela : ce n’est pas le titre qui investit le ministère d’une puissance qui vient de Dieu mais uniquement la soumission du cœur à l’Esprit du Seigneur. Ne pas saisir cela peut avoir des conséquences dramatiques sur la santé spirituelle d’un troupeau et du berger lui-même.

C’est terrible lorsque Dieu est obligé de frapper un berger pour le discipliner ; car forcément il se produit dans un premier temps que les brebis se dispersent conformément à ce qui est dit en Zacharie 13/ 7 : « Epée, lève-toi sur mon berger…Dit l’Eternel des armées. Frappe le berger et que les brebis se dispersent ». Mais le contexte de ce jugement divin est assez souvent celui décrit auparavant en Zacharie 11/ 15 à 17 : ce jugement est précédé d’un avertissement à peine perceptible sur la perte du manteau de Dieu (le bras qui se dessèche) et la perte du discernement que donne son Esprit (l’œil droit qui s’éteint) : ce point est aussi développé dans le livre sur les mauvais bergers. Les signes avant-coureurs du jugement divin sont toujours visibles pour peu qu’on soit attentif.

Pour en revenir à mon propos initial, on n’est pas berger que lorsque tout va bien ou uniquement quand l’assemblée est comble ou composée de brebis faciles et tout propre. Ces dernières années il n’est pas rare de voir certains qui se disent « pasteurs » abandonner ceux qu’ils considéraient comme des brebis dont ils étaient responsables devant Dieu. Parfois tout simplement parce que les conditions de pâture devenaient plus difficiles que prévu : brebis difficiles ou rebelles, conflits entre gardiens etc. D’autres fois parce que le nombre des brebis en était réduit à une peau de chagrin, ou d’autres fois encore au prétexte que Dieu les appelait ailleurs.. Il est parfois difficile à certains d’avouer qu’une petite assemblée pourvoira moins bien à leur confort ou à leur ego de «leader» qu’une méga Church. D’autres qui disent avoir le ministère de berger vont souhaiter choisir le type de brebis qu’ils veulent paître et le type de prairie où s’établir : de préférence des brebis propres et saines dès la naissance, nécessitant peu de soins et pour ce qui est de la prairie d’implantation, si possible une zone abondante et luxuriante attirant naturellement les brebis grasses ou pouvant rapporter beaucoup de lait et de laine.

Il est important de bien saisir ce que j’amène ici afin de ne pas en déformer le sens car il est bien entendu que le ministère de pasteur n’est pas forcément une charge à vie : c’est Dieu qui fait de ces personnes des dons pour l’église et il arrive aussi que cela soit pour un temps. Il peut ainsi appeler  à un moment les uns ou les autres à un autre service ou à défricher un champ nouveau ; mais alors, cela se fait dans l’ordre et proprement, et par-dessus tout procure la paix : pas celle selon le monde mais la paix de Dieu qui véhicule l’ordre céleste.

Le vrai berger n’aura pas peur des confrontations qui ne le rendront pas populaire : il sait qu’il n’a à plaire qu’à Dieu. Il sait que si ce sont les hommes qui l’ont mis en place, les hommes auront aussi le pouvoir de le destituer, mais si c’est Dieu qui l’a mis en place, seul Lui aura ce pouvoir, et gare à ce berger si Dieu le fait ; car dans ce cas il aura beau essayer de repartir à zéro dans un autre pâturage, tant qu’il ne laissera pas le divin berger accomplir son travail d’ajustement rectificatif dans son cœur il encourra tôt ou tard dans son nouveau pâturage le même jugement de Dieu sur son ministère.

On pourrait aussi se poser des questions au sujet de la légitimité spirituelle du vote pour établir des ministères (Pasteurs) au milieu du peuple de Dieu. Ne serait-ce pas un système inique et charnel qui viendrait suppléer au fait que nous ne nous attendons plus à un renouvellement de notre intelligence par l’Esprit pour la gestion des affaires de l’assemblée de Dieu ? Car si tel est le cas, le plus judicieux serait en effet de s’inspirer de ce modèle démocratique issu de l’esprit du monde.

Le berger selon le cœur de Dieu n’est pas une fonction mais un « ministère ». Dans la plupart des assemblées, au-delà du titre officiel (ce que nous en avons fait), ce sont bien souvent des femmes qui paissent avec un caractère de berger et cela dès le jeune âge physique ou spirituel des brebis. Souvent ce seront elles qui au départ et parfois même après assureront la formation et le développement du caractère spirituel ; ces deux choses sont véhiculées non seulement par l’enseignement mais aussi par le vécu pratique dans un contact constant de prières, de soutien, d’encouragement, d’exhortation ou de correction (faire paître c’est tout cela et pas simplement apporter un enseignement si théologiquement bien construit  soit-il).

Le berger ou la bergère selon le cœur de Dieu a un caractère de père ou de mère qui va se reproduire en engendrant des fils et des filles, et se retirera dès que ceux-ci seront arrivés à maturité. Le père engendre  dans le sens où il entre dans un processus de création du Père. L’aboutissement du processus du travail du Saint Esprit en nous est de faire de nous des hommes faits : des pères et mères qui à leur tour vont libérer la vie et la multiplication ; pas remplir la salle de culte, mais amener les nouveaux nés à la croissance et la maturité de pères et mères, et c’est cela qui mesure la réussite des ministères donnés à l’Eglise : le fait que les poissons pêchés dans la grande mer des nations deviennent des brebis matures capables de prendre toutes seules la direction des alpages où se trouvent les meilleurs pâturages et les eaux les plus désaltérantes.

L’objectif d’un homme fait c’est de courir vers le but pour tâcher d’obtenir le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ (Philippiens 3/ 14- 15). La volonté du divin Berger est que les brebis deviennent matures en croissant jusqu’à la stature parfaite de Christ : c’est ce qu’on appelle des hommes faits qui ne seront pas emportés à tous vents de doctrine. C’est pour cela que Dieu a donné des ministères à son église, pour que à eux tous ils communiquent tout le ministère de Christ et fassent croître le Corps parvenu à l’unité de la foi, dans toute la plénitude de Dieu contenue en Christ qui est le Chef de l’église. En ce sens, tous les cinq ministères donnés à l’église sont des bergers car chargés par le Seigneur de conduire de façon complémentaire son peuple vers la pâture (les alpages) qui se trouve en Lui et uniquement en Lui. Autrement dit, le troupeau qui n’est mené vers cette pâture qu’au travers du ministère de Pasteur est en carence, comme le serait toute assemblée conduite par un seul des cinq ministères.

J’avais entendu quelque part l’histoire suivante  que le Seigneur s’est chargé d’étayer plus amplement à mon esprit : si une assemblée était conduite uniquement par un pasteur avec pour objectif de gravir une montagne en un temps donné, il y aurait une grande probabilité qu’une bonne partie du troupeau soit sauve malgré les dangers du chemin,  mais peu de chance que le troupeau parvienne dans le temps imparti à gravir la montagne ; et il est même probable que le troupeau ne reste en fin de compte que dans la plaine sans parvenir à bouger ou avancer d’un seul pas, car le pasteur serait sans cesse focalisé sur la mission de soigner ou corriger l’un ou l’autre ; ses yeux ne voient pas plus loin que la plaine immédiate où se trouvent les brebis. Si cette mission était confiée à un apôtre, il y aurait beaucoup de chance que tout le troupeau reste « ensemble » en avançant au même pas ; mais de même, peu de chance qu’il arrive au sommet de la montagne dans le temps imparti car le souci de l’apôtre est la coordination de la marche du troupeau dans son ensemble avant toute autre chose. Si cette tâche était confiée à un prophète, la montagne serait franchie en un temps record mais au final il n’y aurait que deux ou trois brebis à avoir survécu au rythme de la marche, car le prophète est l’œil qui voit loin et il est pressé par la vision qu’il porte en son sein qui est la vision de la montagne : ces sommets d’alpages qui recèlent le trésor « délice » des brebis ; c’est la vision des choses célestes dans lesquelles il est pressé de voir le peuple de Dieu entrer pour prendre enfin possession de son héritage ; c’est là que se trouve l’essentiel : le trésor tenu en réserve . Sa mission est de rappeler sans cesse au troupeau qu’il est engagé dans une marche (une course) dont l’objectif est de gravir la montagne car le troupeau a tendance à l’oublier et à s’installer dans la plaine et il oublie que s’il reste trop longtemps dans la plaine il périra. Voilà pourquoi il est important que le prophète soit à côté du pasteur et de l’apôtre ; mais aussi il a besoin de ces deux là afin de ne pas oublier que pour bien avancer il faut être en bonne santé et que la volonté du Seigneur est qu’un maximum parvienne à toucher le but qui est la montagne. L’histoire ne s’arrête pas là car elle parle aussi de ce  qui se passe lorsque la tâche est confiée uniquement à un évangéliste : c’est là une catastrophe car la notion de brebis ne figure pas dans son vocabulaire. Lui il ne connaît que les poissons ; ses pieds sont sans cesse en mouvement piaffant d’impatience pour aller en pêcher d’autres afin qu’ils deviennent des brebis ; mais dès qu’elles sont engendrées ou souvent avant même, il les abandonne pour repartir. Pour que son travail ne soit pas vain, il faut qu’il les abandonne à d’autres qui vont veiller à ce que ces poissons soient réellement transformés en brebis car des poissons qui ne deviennent jamais des brebis, sont destinés à la fin de temps à être rejetés dans la grande mer (jetés dans les ténèbres du dehors : Matthieu 22/ 13 (parabole des noces) : « Alors le roi dit aux serviteurs : liez lui les pieds et les mains et jetez-le dans les ténèbres du Dehors où il y aura des pleurs et des grincements de dents ») ou bien sont condamnés à devoir pousser des cris de détresse (les grincements de dents) parce que coincés à la porte des poissons (Sophonie 1/ 10 : En ce jour-là il y aura des cris à la porte des poissons.. »), sans jamais pouvoir atteindre la porte des brebis ; tout cela parce qu’ils n’auront pas été trouvés correctement vêtus (Matthieu 22/ 11 : « Le roi entra pour voir ceux qui étaient à table, et il aperçu là un homme qui n’avait pas revêtu un habit de noces. Il lui dit mon ami comment es-tu entré ici sans avoir un habit de noces ? », et Sophonie 1/ 8 : « Au jour du sacrifice (ou festin) de l’Eternel, je châtierai les princes et les fils du roi, et tous ceux qui portent des vêtements étrangers ») ou parfois parce qu’on leur aura laissé croire qu’il suffisait de sauter par-dessus le seuil (Sophonie 1/ 9 : «  En ce jour là, je châtierai tous ceux qui passent par-dessus le seuil »), sans avoir besoin de passer par Celui qui se dit être la porte des brebis (Jean 10/ 7 ou 9 : «  Je suis la porte des brebis ; si quelqu’un entre par moi il sera sauvé »). Cependant, malgré tout,  il reste clair que les autres ministères ont besoin à leur côté de celui d’évangéliste car sans lui, pas de poissons et sans poissons pas de brebis car ce sont les poissons qui à terme font le troupeau de brebis ou qui justifient sa raison d’être ; ils sont ceux qui peuplent ces nations dont le Maître nous a commandé de faire des disciples, leur enseignant à observer tout ce qu’Il nous a prescrit  (ici il faut bien saisir que la mission d’évangéliser ou de témoigner n’incombe pas qu’à celui qui a un ministère d’évangéliste mais le ministère d’évangéliste imprime ou communique son caractère et sa dynamique à toute l’assemblée et cela est important car ainsi il se reproduit aussi). Mais il apparaît tout aussi clairement que les brebis engendrées ne peuvent jamais compter sur l’évangéliste pour croître car ni la plaine ni la montagne n’est son élément. Il ne se trouve bien qu’en allant pêcher de nouveaux poissons à la mer. Quant au docteur, son rôle est de veiller à la qualité et à la saveur de la nourriture en l’adaptant à la marche des brebis. Sans sa présence, les brebis pourraient ingérer de la nourriture empoisonnée ou inadaptée et donc ne jamais parvenir à la montagne pour la raison qu’elles auraient péri en route pour cause de malnutrition. Car il ne suffit pas de manger mais il faut manger correctement pour bien croître. Son souci n’est pas premièrement le fait d’arriver au but, ni le soin apporté individuellement aux brebis, ni même le fait que toutes puissent rester ensemble sans se disperser ; ce serait plutôt de veiller à ce que les brebis mangent la bonne nourriture pour ne pas périr. C’est pour cela qu’il a besoin d’avoir à ses côtés d’autres qui vont veiller aux aspects sur lesquels il n’est pas focalisé. Dans le Corps de Christ les docteurs se délectent de la perfection de la Parole ; ils y passent parfois tellement de temps que plus rien n’existe autour. Pour croître jusqu’à la stature « parfaite » de Christ, nous avons besoin de nourriture adaptée comme un enfant qui pour grandir au niveau de toute sa structure osseuse a besoin d’une nourriture adaptée et ne plus se satisfaire du lait. Mais nous devons aussi tendre à la perfection : tâcher d’obtenir le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ ; car il est vrai que notre vocation est non terrestre mais céleste et parfois nous avons tendance à l’oublier c’est pourquoi Dieu envoie des ministères pour rappeler régulièrement le but de la course à son peuple.

Le Refus de Maturité

Le système des églises tel qu’il est conçu actuellement engendre parfois des chrétiens qui ne veulent pas maturer parce que la maturité signifie aussi la responsabilité avec la prise de décisions qui engendrent des conséquences. Or lorsque les conséquences ne sont pas bonnes, il est parfois pratique d’avoir un bouc émissaire sur qui reporter la responsabilité. Je me suis parfois et même souvent retrouvée face à des personnes pour qui cela avait un côté pratique de pouvoir se reposer sur les autres pour toutes les décisions importantes au niveau de leur vie spirituelle et la responsabilité qu’elles engendraient : de vrais C.S.A (chrétiens spirituellement assistés). « C’est normal  après tout c’est le rôle du pasteur de faire ceci et cela ! » : voilà ce qu’on entend parfois et même très souvent. Le pasteur est ainsi introduit à tous les niveaux de leur vie qui est construite autour du lui et de ce qu’il dit. On trouve comme cela des assemblées où tout le monde ressemble au pasteur au lieu de ressembler à Christ ; on pourrait y voir affiché le slogan : « comme le fait le pasteur ». Je me souviens d’une sœur qui se plaignait à moi il y a des années de cela du fait qu’elle avait besoin qu’on s’occupe d’elle, de ses petits bobos ; cela je pouvais à la limite le comprendre. Puis une fois alors qu’on traversait en assemblée une crise énorme où il semblait que des personnes allaient vraisemblablement partir parce que cela ne les intéressait pas d’entrer dans ce que le Seigneur semblait mettre devant nous, cette personne m’a dit qu’elle n’aimait pas cette situation car cela l’obligerait à devoir faire un choix elle-même de savoir qui suivre car elle aimait les personnes qui allaient partir. Et je lui ai répondu que le problème était mal posé ; car il était normal de continuer de s’aimer, mais que sa décision de partir ou rester devait être basée sur ce que le Seigneur mettait dans son cœur et non ce que les autres vivaient ou décidaient pour leur part car elle était appelée pour sa part à être une brebis et pas un mouton ; qu’elle ne pouvait dans sa marche faire l’économie de l’apprentissage de l’écoute de la voix du Berger pour elle-même (en fait je n’ai pas répondu à son attente : elle voulait que je lui dise quoi faire). Suite à cela j’aurais pu comprendre qu’elle fasse état de difficultés à être sûre de bien pouvoir entendre ou discerner cette voix et ne pas la confondre avec d’autres, mais quelle ne fut ma surprise devant la réaction qui fut la sienne. Cette sœur m’a regardée en face et m’a dit la chose suivante : « Mais je veux être un mouton moi, pas une brebis ! J’ai besoin qu’on me dise quoi faire ! ». Puis un peu plus tard cette même personne avait mal supporté un partage  porté par un frère où il était question de la nécessité de devenir des chrétiens adultes et matures. Cependant la croissance fait partie du processus de la vie normale ;  nous ne pouvons être heureux en nous cantonnant dans le « complexe de Peter Pan » toute une vie. Il est triste de voir au milieu du peuple de Dieu tant de brebis qui se livreraient pour être ainsi des proies rêvées aux mains des loups ou mercenaires désirant dominer sur eux et se nourrissant de leur désir d’avoir un roi. Il me semble évident que si nous devions choisir entre devenir adultes et demeurer des enfants, une hésitation ne saurait être envisagée un seul instant. Mais bien loin de là, la réalité semble montrer que le choix n’est pas si évident pour tous car la maturité implique aussi le risque de la responsabilité. Cependant dans la vie civile, pour hériter nous devons avoir la capacité juridique qui sous entend la maturité de toute personne « majeure » selon la loi.

De même, concernant notre héritage spirituel, pour y entrer pleinement nous avons besoin d’entrer dans cette maturité spirituelle qui fait de nous des femmes et des hommes faits, majeurs et donc capables de posséder et de gérer notre patrimoine sans l’aide du tuteur qui nous aura accompagné jusqu’à cette majorité mature. La vision du Seigneur est qu’il y ait des « Anciens » qui veillent sur son peuple pour le conduire à cette maturité afin de développer en chaque brebis cette « ancienneté » qui fait les pères et les mères; mais elle est aussi que tous les ministères soient exercés afin que la plénitude de Christ descende sur son peuple de façon à ce que celui-ci enfin édifié puisse entrer dans l’œuvre du ministère.

à suivre : L’Oeuvre du ministères ou oeuvres des ministère


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1 Alexandre 1 juillet 2010 à 20 h 34 min

«Mais qui est le pasteur ici?». Ce qui signifie dans notre langage évangélique habituel: «Mais qui est le leader ou le dirigeant?». Bizarrement on n’entend jamais «qui sont les anciens?». Certains seraient choqués de ne pas y trouver un «chef» visible qui se détache de par son charisme ou que sais-je d’autre.

Je suis convaincu, peu importe les arguments avancé, que quelquechose n’est pas correct, de vouloir enlever la fonction de responsable.
Je ne sais pas si ce commentaire sera publié ou pas, car jai bcp posté en 2 jours, et c’est peut etre redondant, mais ce n’est pas correcte de vouloir enlever une figure d’autorité.

La famille est le 1er modele de structure sociale, et dans la famille, Dieu a instauré le mari comme chef.

Ceux qui veulent enlever les figures d’autorités, ou « une » figure principale d’autortié et de responsabilité dans les assemblées, il y a un problème. Ca n’est juste pas correcte. Peu importe les détours qu’on peut employer pour essayer de justifier de ne pas avoir de « responsable attitré ».
Ce n’est pas la pensée de Dieu. Partout dans l’ancien testament, les modèles bibliques montrent un leader, et avec en plus une personnalité forte et marquée. Un modèle. Tout fonctionne ainsi.. La famille en est l’exemple.
C’est trés trés inquiétant de voir se propager ces enseignements, dans une époque ou plus que jamais, des modèles d’hommes, de femmes aussi, (mais surtout d’hommes), de résponsables, sont plus que jamais en rupture de « stock ». Les jeunes génération doivent avoir des modèles forts, des repères, devant eux.

Cette esprit de pensée anti « système » et anti organisations structurée, anti autorité, est la pensée des derniers temps.

8 Malgré cela, ces hommes aussi, entraînés par leurs rêveries, souillent pareillement leur chair, méprisent l’autorité
Jude 8

Beaucoup sont devenus sourd au point de ne plus y voir clair.

On en débat! Et toi, tu en penses quoi? +1 7 -1 11

2 Eliane C 1 juillet 2010 à 22 h 00 min

Bonsoir Alexandre,
Tu as dû mal lire. Dans ce cas il faut relire car à aucun moment ce texte ne parle d’ôter les figures d’autorité dans l’église du Seigneur en tout cas ce n’est pas le vécu que j’ai. Il serait mal venu de se saisir de ce texte pour faire dévier la discussion sur le débat usé des femmes qui prennent autorité sur les hommes: ce n’est certainement pas le propos de ce texte mais il y a d’autres texte où ce débat est abordé . Je me doute bien que le fait que ce soit une femme qui apporte ces choses est une offense pour l’esprit de beaucoup mais qu’y puis-je? Je ne vais pas entrer dans un débat sur cela il ne servirait strictement à rien et ne changerait rien;
je ne sais que trop qu’il est possible d’avancer n’importe quelle raison pour rejeter ce qu’on ne veut pas entendre : un proverbe de chez moi dit que quand un boeuf ne veut pas traverser un champ, il dit que ses cornes sont trop longues; cela image bien ce que cela veut dire.
Ceci dit, ce texte ne nie certainement pas les figures d’autorité prévues dans le Nouveau Testament et qui sont des Anciens au delà d’une étiquette de Mr le Pasteur en titre : tous ceux qui exercent une responsabilité d’autorité dans le Corps le font au milieu du troupeau non à sa tête et ils agissent, alors cela se voit dans le résultat de leurs actions sur le terrain et non sur leur titre. Si tu ne l’as pas lu il faut peut être relire plus attentivement en détachant ce qui est écrit d’un contexte qui ne serait pas le sien; et s’il y a quelque chose à contredire il faut que ce soit au moins quelque chose qui est affirmé dans ce texte mais certainement pas prendre ce texte à témoin pour un autre débat ou pour régler une affaire qui n’y serait pas liée.
Je crois l’avoir dit mais je le redis : lorsqu’une maison s’édifie, à un moment donné on n’est plus censé voir les fondements ou fondations c’est la maison que l’on doit voir; si on voit encore les fondements c’est que la maison n’est pas édifiée.
Or en plus d’être assimilé à un Corps, l’église du Seigneur est aussi assimilée à une Maison ou édifice spirituel où les pierres vivantes sont toutes appelées au sacerdoce spirituel; là ce n’est pas non plus une nouvelle doctrine c’est la Bible qui le dit. Si elle se trompe il faut le dire oui.

Maintenant, il est évident que ces choses qui ne sont pas la pratique courante traditionnelle des assemblées puissent être contestées même si c’est le Schéma biblique ; nous passons tous par ces temps de contestation pour avancer car au départ la vérité de Dieu est un marteau qui brise le roc de nos schémas et c’est un combat une grande lutte de s’y ajuster : ou la vérité nous brise en nous forgeant, ou alors elle devient une occasion de chute pour nous et nous la rejetons mais nous ne pouvons pas décider de notre propre chef d’une vérité à la carte selon nos convenances.
Mais ce n’est pas interdit de dire qu’on n’est pas d’accord avec cela c’est même important et j’apprécie Alexandre que tu dises ta pensée sur ces choses sur lesquelles tu buttes.
Mais concernant un débat sur le rôle des femmes il n’en sera pas question sous ce texte.
Que le Seigneur te bénisse il y a certainement une sincérité en toi qui rencontrera le Seigneur. Il y a certes beaucoup de choses qui te gênent sur ce site mais tu restes encore, cela est fort appréciable.

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3 Patty 2 juillet 2010 à 7 h 05 min

L’Eternel est ton berger!

Pour ce qui me concerne ma Bible et l’Esprit de Dieu pour me guider me comble!!!
Je n’appartiens à aucune dénomination, et merci Seigneur de m’en avoir sortie quand je vois toutes les polémiques que ça cause.

L’Eglise est Jésus, le Chef Suprême dont je dépends!!! rien de plus!
Et non un bâtiment ou une appellation! :biggrin:

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4 Jean-Luc B 2 juillet 2010 à 7 h 31 min

Alexandre,

Ceux qui veulent vivre selon l’enseignement du Seigneur ne cherchent pas (selon tes propres termes) « à enlever les figures d’autorité » mais ils veulent les remettre à leur vraie place. Car il ne semble pas encore que tu l’ais réalisé, mais il y a eu au cours des siècles un « déplacement » pervers de l’autorité biblique.

Comme tu le dis avec vérité, l’Eglise est semblable à une famille dont le Père est la figure d’autorité. Mais si nous ouvrons les yeux, que voyons-nous dans les systèmes religieux? La figure paternelle qui (selon les paroles du « Notre Père ») « est aux cieux », a été déplacée de son piédestal de gloire pour (re)devenir visible et humaine. Et nous nous retrouvons aujourd’hui avec un pasteur-leader-président-de-droit qui est la réplique exacte du Pape catholique (mais en plus petit!) puisqu’il décrète lui aussi ex-cathédra ce que doit être la foi des fidèles et qu’il pense à leur place…

Lorsque tu parles de l’efficacité du système des entreprises qu’il faudrait installer dans l’Église, j’ai l’impression que tu dois avoir des lacunes dans l’histoire de la propagation de l’Évangile. Car l’efficacité de l’évangélisation ne dépend absolument pas des organisations humaines, mais uniquement de l’action puissante de l’Esprit du Père Éternel. C’est Lui seul qui est le Chef, Père et Directeur capable de diriger cette oeuvre formidable.

Sans qu’il n’ait été fondé aucune « mission », sans aucun appel d’argent, quelques décennies après la résurrection du Christ le monde méditerranéen était couvert d’assemblées chrétiennes. Il y avait simplement des gens remplis de l’Esprit qui annonçaient ce qu’ils avaient reçus d’En Haut. Malgré toutes les organisations missionnaires qui ont pu être créées depuis, nous n’avons jamais pu retrouver une telle efficacité! A part l’église chinoise qui se rapproche de ce résultat en reprenant le modèle initial d’une organisation qui a sa source en Dieu, et non pas dans des leaders qui asservissent les gens à leur « vision »…

« Plaquer » sur l’Eglise le modèle que représenterait l’entreprise, n’empêchera pas l’oeuvre divine, mais risque seulement de fausser le regard que nous devrions avoir sur la Présence de Dieu. Pas plus que la construction du Temple et des synagogues n’ont empêchés le passage du Christ dans ces endroits. Mais ceux qui avaient un avantage ou une place dans ces systèmes étaient aveuglés et n’ont pas compris qui était Celui qui ne faisait que passer au milieu d’eux. Car aucune organisation aussi belle soit-elle ne pourra jamais garder la Parole Vivante.

Ceux qui ont reçus la Parole qui se manifestait dans ces endroits bâtis par les humains, n’ont pas pu y rester.

« le Très-Haut n‘habite pas dans ce qui est fait de main d’homme » (Actes 7: 48.)

Comme cela avait été annoncé, ils ont été chassés des synagogues (Jean 16: 2.), expulsés du Temple (Actes 21: 30.), et ont « soufferts hors de la porte » (Heb. 13: 12-13.). C’est ce qui continue à se produire partout où la Parole est simplement crue. Il s’y fait forcément une oeuvre de séparation.

Jean-Luc B

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5 MJ 2 juillet 2010 à 7 h 44 min

Bonjour Alexandre,

Encore une fois, le seul responsable c’est Christ, on n’enlève pas, on REDONNE à qui de droit. Tu l’as ton chef et ton responsable, pourquoi ne pas l’accepter ? Parce que ce n’est pas un homme que tu peux toucher ou auquel te référer ?

Les anciens sont les figures d’autorité dont tu parles, mais c’est une autorité collective, la seule autorité reposant sur un seul c’est celle de Christ.

Tu peux avoir un pasteur dans une assemblée, mais si c’est un pasteur de Christ, il ne sera au dessus de personne et certainement pas seul, il fonctionnera en accord avec les anciens. Il ne sera pas LE responsable, mais un DES responsables. Le seul « responsable attitré » selon ta formule c’est Christ.

C’est la pensée de Dieu, clairement dite dans la Bible : Ephésiens:1-22-23
Il a tout mis sous ses pieds et l’a donné pour CHEF SUPREME à l’Eglise, qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous.

Et toi tu dis que ce n’est pas la pensée de Dieu ? L’A.T est passé, ce n’est pas pour rien qu’il est appelé ancien, il reste une base, un enseignement sur l’Eternel, sa Loi, son Amour et sa Justice, mais il y a une dimension nouvelle d’intimité donnée avec le NOUVEAU Testament, dimension dans laquelle il faut entrer.

Tu ne t’es jamais dit, que les modèles étaient en rupture de stock, parce que l’on a arrêté de regarder au SEUL modèle valable Christ ? Que l’on a remplacé ce modèle par des pseudos modèles humains qui s’écroulent les uns après les autres ?

Ce n’est pas un modèle anti « système », anti organisation structurée, anti autorité. C’est le modèle du système voulu par Dieu, une organisation structurée par l’Esprit, dont l’autorité est Christ.

Marie Josèphe

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6 Alexandre 2 juillet 2010 à 10 h 59 min

Vous me faites vraiment peur parfois.
J’ai bossé prés de 8 ans dans le péri scolaire enfants/ adolescents, et ce que vous dites est bien beau, mais c’est juste le monde des bisounours.

J’ai l’impression que sur ce blog, beaucoup refont le monde sans cesse, mais vous etes juste à côtés de la réalité.

Etre chrétien c’est etre pragmatique

« Tu ne t’es jamais dit, que les modèles étaient en rupture de stock, parce que l’on a arrêté de regarder au SEUL modèle valable Christ ? « 

Etre chrétien c’est etre dans les réalités… Toutes vos grandes phrases sont trés bien, mais bon, il faut atterir à un moment….

On en débat! Et toi, tu en penses quoi? +1 4 -1 9

7 Patty 2 juillet 2010 à 11 h 12 min

Merci ! Marie-Josèphe, et Jean-Luc B

C’est avec des gens comme vous que je grandis dans ma foi !
Je suis née de nouveau le 6 juin 2009 date de mon baptéme par immerssion.
Je remercie le Seigneur de m’avoir guider sur ce site ou j’apprend beaucoup par rapport aux échanges, et jele remercie également de m’avoir accorder la grâce du discernement. Dieu soit loué!!!
Chers fréres et soeurs je vous souhaite un bon week-end en sa présence QDVB.Patty:biggrin:

Ps: je vous donne le lien de mon blog ou vous pourrez visionner la vidéo: L’Eglise du Seigneur…

Paty.blog4ever.com

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8 Jean-Luc B 2 juillet 2010 à 11 h 37 min

Alexandre,

Il faudrait peut-être penser à atterrir. Ce qu’on pourrait appeler « l’incarnation »… Car j’ai vraiment l’impression que la vie chrétienne normale est pour toi comme une espèce d’utopie irréalisable qui n’existera qu’au ciel, dans un futur très, très lointain. Pourtant, ce dont nous témoignons, ce n’est pas simplement des idées perchées sur un petit nuage, c’est une expérimentation dans la vie réelle de ce que l’Écriture enseigne et promet à ceux qui croient.

Lorsque Dieu est à la place qui Lui revient, tout s’accomplit selon sa Parole. J’ai vu Dieu intervenir aussi bien dans des problèmes de santé, que dans des aspects relationnels ou financiers. Rien n’échappe au Règne de Dieu lorsque nous sommes dans la foi.

C’est peut-être bien cette mise en pratique dans la vie de tous les jours qui te manque encore?

Jean-Luc B

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9 Raphaël 2 juillet 2010 à 12 h 08 min

Alexandre,

Selon la Bible, un chrétien est une personne qui a fait de Jésus-Christ son Sauveur et son Seigneur.
Il apprend ainsi chaque jour a RENONCER à lui-même afin de suivre la volonté de son Père qui est dans le ciel.
On peut donc dire qu’un chrétien est sensé vivre la VÉRITÉ qui transcende la RÉALITÉ que tu évoques.
Crois-tu que la prière de Jésus « que ta volonté soit faite sur la terre comme elle est déjà faite au ciel » soit une prière de bisounours ?

Si c’est oui, alors nous ne parlons et ne vivons pas le même évangile.

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10 MJ 2 juillet 2010 à 12 h 20 min

Bonjour Alexandre,

Je suis enseignante depuis 26 ans, depuis que j’applique les règles de la Bible, j’ai vu des murs tomber dans mon boulot, sans violence, simplement en disant à haute voix et devant tous ce que Dieu mettait en moi dans ce monde plus que laïc, parce qu’il est anti-chrétien. Plus d’une fois j’ai pensé que j’allais me faire virer.

3 fois j’ai mis en jeu ma démission , et sois sûr que je l’aurais fait, 3 fois l’autorité humaine s’est pliée aux arguments spirituels.

Dans ces actes il n’y avait aucune violence, aucune organisation, planification, stratégie, mais la simple certitude que c’était ce que Dieu voulait, la simple liberté de Christ en moi.

Au départ c’était harro sur le baudet (le baudet c’est moi :angel: ) et puis tout d’un coup je vois apparaître mes positions contestées, être affirmées par le Conseil d’Administration, le chef d’établissement et être appliquées, sans aucun remous!!!!!!!

Gloire à Dieu, je n’ai rien fait, j’ai simplement ouvert la bouche,
j’ai semé, mais Dieu a fait croître. Mais je l’ai laissé être le Chef, j’ai simplement obéi et écouté, j’ai accepté son managing à Lui au lieu de lui imposer le mien.

J’en reste abasourdie, quand mon chef d’établissement vient me demander mon avis en catimini, sur des décisions difficiles à prendre,et qui ne relèvent que de lui, quand des parents me contactent des années après, pour me demander un avis. Quand des collègues viennent pour me demander conseil, alors qu’ils savent que je suis à contre-courant.

En tout cela il y a une seule chose à retenir : CHRIST EN MOI, les a touché, cela aurait pu être n’importe qui, pas MJ, n’importe quel chrétien obéissant à l’Esprit, et après avoir obéi à l’Esprit, Dieu a démultiplié ce simple acte d’obéissance.

Mais toi tu veux être « calife à la place du calife » (Iznogoud pour ceux qui ne connaissent pas la formule).

Rends à Dieu ce qui appartient à Dieu!!!

Si tu veux parler du monde de l’entreprise, tu peux, car j’y ai aussi travaillé, et JP mon mari y est en plein dedans. Et je vais te dire qu’il y est en tant que chrétien, appliquant les règles de Dieu, et que lui aussi voit des choses qui le laissent estomaqué.
Je pourrais te donner d’autres exemples, face à la loi, aux gendarmes, aux parents, aux élèves, dans le cadre de mon métier, mais le résultat est toujours le même!!

J’ai envie de te dire: quitte ta réalité de superman, attérris dans La Réalité : celle de Christ tout puissant au milieu de ce monde.
C’est pas toi qui sait, c’est Christ, c’est pas toi qui peut, c’est Christ.

Tu devrais lire « la croix et le poignard » de David Wilkerson. Je te l’accordes c’est pas du Philippe Jorêt, mais à ce jour, Philippe n’a pas fait le dixième de ce qu’a fait David Wilkerson.

Marie Josèphe

On en débat! Et toi, tu en penses quoi? +1 7 -1 4

11 MJ 2 juillet 2010 à 12 h 24 min

Désolée, Jean Luc, j’ai vu ton mail après avoir posté le mien, une fois de plus nos pensées se rejoignent, ou celles de Christ, quand nous parlons d’attérrir.

Marie Josèphe

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12 patricia 2 juillet 2010 à 12 h 37 min

Le problème n’est pas nouveau, l’homme a de la difficulté a croire sans voir. Il a besoin de « voir » son Dieu. « - Fais nous un dieu que l’on peut voir! » « -Établis sur nous un roi! » Encore aujourd’hui il est difficile de croire que Christ, avec l’Esprit Saint peut régner, diriger son église. Il nous faut un chef que l’on peut voir.

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13 Alexandre 2 juillet 2010 à 21 h 32 min

MJ j’ai lu entièrement ton commentaire, (et les autres aussi) le témoignage est merveilleux, je me réjouis aussi avec toi.
Ce que je veux dire, c’est qu’il ne faut pas mépriser l’importance de figures d’autorité, qui peuvent marquer dans le bon sens des personnes et des vies.
J’ai travaillé aussi dans une école publique, et comme tu dois le savoir mieux que moi, une des importance vis à vis des jeunes et des difficultés qu’on voit dans l’éducation, et la déformation des répères qu’on les enfants et les jeunes, ainsi que souvent, l’absence de ces repères, repères aussi de figures d’autorités.
La quasi totalité des enfants à problèmes avec lesquels j’ai été en contact étaient dans un environnement familial en crise, avec une déformation de la figure de l’homme, du père, et dans certains cas l’absence de ces figures.
Nous avons beaucoup « travaillé » avec certains de ces enfants, surtout les cas les plus durs, et ont voit au fil des mois des trés bon résultat quand les enfants retrouvent au sein du « système » éducatif (que représentent ceux qui y travaillent) des repères forts d’autorité, avec une écoute et une compréhension de l’autorité. J’ai travaillé avec des enfants abusés et des enfants battus, et tu le sais peut etre, la figure d’autorité doit se reconstruire. Nous avons vu de très bons résultats, et c’est merveilleux de voir des enfants évoluer dans un sens positif.
L’importance des figures d’autorité dans cette société est primordiale, non seulement pour les enfants (petits) mais aussi pour les grands enfants que nous sommes.
Le pasteur est une de ces figure d’autorité, parmi d’autres.

Si beaucoup d’abus ont été fait, et certains ont été décus ou ont vécu des désillusions, cela ne donne aucun légitimité au fait de vouloir tout jeter à la poubelle, bien au contraire.
Ca doit donner à d’autres plus de motivation pour être ces répères, là ou nous sommes placés.
Que ce soit dans un environnement familial, un chef ou manager dans un entreprise, un poste d’autorité dans l’éducation, une fonction de réprésentant publique comme un élu, un maire, ministre ou député, un représentant de l’ordre, etc…
Ces figures font partie non seulement du « système » ainsi que des structures sociales, mais plus, elles sont vraiment « ce système ».
L’église est également une autre forme de structure sociale, et ne doit surtout pas minimisée.
Si certains sont à l’aise dans des groupes de maison indépendant complètement, il n’y a pas lieu de remettre en cause les autres structures sociales, qui sont critiquement importantes dans l’époque dans laquelle nous vivons.

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14 MJ 3 juillet 2010 à 8 h 08 min

Bonjour Alexandre,

Je comprends ce que tu veux dire pour les figures d’autorité.

Mais il faut d’abord définir de quelle autorité tu veux être la figure.
Si c’est d’une autorité humaine, il y aura problèmes. Si tu es la figure de l’autorité de Christ en toi, alors tu seras dans la bonne voie.

Si je suis devenue une figure d’autorité sur mon lieu de travail ou ailleurs, ce n’est pas à cause de moi, d’une « qualité d’autorité humaine », c’est à cause de l’autorité de Christ en moi, et c’est cette autorité qui fait effet. N’importe quel chrétien peut en être revêtu, à condition d’entrer dans un long chemin d’humilité (et souvent d’humiliation) et de soumission, qui aboutit au fait que nous acceptons de ne pas savoir, de ne pas prévoir, de ne pas organiser, et de faire confiance à l’Esprit qui pourvoira au moment du besoin. Je te l’accorde c’est très dur (du moins ça l’a été pour moi).

Pourquoi à ce moment là nous pouvons redonner des repères, aider à la reconstruction, parce que nous sommes l’image du Père Parfait : Dieu. Même si c’est une femme qui vit cela, ce qu’elle transmet c’est le Père. A ce moment là Dieu pourvoit à ce dont l’autre a besoin, indépendamment de notre vécu, de notre nature imparfaite. Et là c’est une vraie reconstruction intérieure, une guérison.

Ce ne sont pas les figures d’autorité qui posent problème, c’est l’autorité que ces figures représentent, car trop souvent ce n’est pas l’autorité de Dieu.

Pour en revenir au « système de l’église ». Il y a une autorité à la tête de l’église : c’est Christ. Cette autorité se manifeste par l’Esprit répandu dans l’église, au travers de personne, chacune selon le plan de Dieu pour la construction du corps de christ (Ephésiens 4). Christ est présent en chacun mais tous sont un en Christ, il n’y a pas une personne qui compte 2 et l’autre 1. Et cela peut se faire si chacun a suffisamment d’humilité pour regarder à Christ et non à l’autorité transmise qui lui donnerait un statut supérieur aux autres.

Personnellement, pour moi, la marque d’une vraie figure de l’autorité de Christ, c’est quelqu’un de humble, parce qu’ayant conscience de la responsabilité qu’il a aux yeux de Dieu, il a peur de se perdre, et se remet en cause en permanence dans la prière.

Dans certaines églises, ce schéma voulu par Dieu n’est pas appliqué. Christ n’est plus la tête, c’est le pasteur. Je dis bien, dans CERTAINES églises. Et ce terme de « certaines églises » je l’ai souvent mis dans mes messages, ce qui te montre bien qu’il ne s’agit pas de tout jeter à la poubelle, mais de réformer ce qui ne va pas, en se basant toutefois sur les Ecritures, parce que si on se base sur une autre technique humaine, ça ne marchera pas, parce que ce n’est pas ce que Dieu à voulu pour le corps de Christ.

Il y a dans ton message quelque chose qui m’a beaucoup fait réagir, car je me bats contre cela : « L’importance des figures d’autorité dans cette société est primordiale, non seulement pour les enfants (petits) mais aussi pour les GRANDS ENFANTS QUE NOUS SOMMES » Dieu veut que nous devenions des « hommes faits à la stature de Christ ». Nous ne devons pas rester des enfants mais devenir des adultes en Christ.

L’église est conçue pour cela. Mais quand un pasteur a pris l’autorité qui revient à Christ, l’église ne joue plus ce rôle. Elle devient une fin en soi. Comme un bâtiment au bout du chemin.

L’église voulue par Dieu n’est pas un cul de sac au bout d’un chemin, c’est un carrefour, où des gens arrivent et repartent. Certains arrivent pour être « élevé » en Christ, nouvelle naissance, puis temps de croissance jusqu’àdevenir un « homme fait à la stature de Christ » qui va partir annoncer l’évangile. Il reviendra souvent et toujours à ce carrefour, pour se reposer, retrouver sa famille, se ressourcer, se remplir, partager. Il aura alors deux espaces : l’un où il travaillera pour Christ : la société, l’autre où il rentrera après son travail pour se reposer et se ressourcer : la famille chrétienne. D’autres qui sont des adultes en Christ, reviennent pour se ressourcer, partager etc. Et là on est dans la vie de Christ.
Si tu es allez voir les deux articles que je t’ai donné en référence dans le premier post sur l’autre fil, tu constateras que beaucoup ont quitté des églises, parce qu’ils ne pouvaient pas y devenir des « hommes à la stature de Christ ».

D’autres sur ce site sont plus calés que moi sur cette question, alors si je me trompe qu’ils me reprennent, ce n’est pas un problème pour moi.

Je dirai que nous avons une base différente, qui aboutit à une construction différente.

Tu pars de ce monde pour l’appliquer à l’église, je pars de la vision de Dieu pour l’église, afin de l’appliquer à ce monde. Je pense que le décalage où le quiproquo se situe à ce niveau, et que c’est la raison pour laquelle tu parles de « figures d’autorité » et moi d’être la figure de l’autorité de Christ.

Si nous voulons agir sur les structures sociales, nous devons être de « petits christs » c’est à dire des chrétiens. C’est l’Eglise de Christ qui doit agir sur le système de ce monde et non l’inverse.

Marie Josèphe

On en débat! Et toi, tu en penses quoi? +1 6 -1 6

15 Alexandre 3 juillet 2010 à 8 h 56 min

MJ si tu as trouvé ton équilibre dans une manière de procéder, c’est très bien, je n’ai rien contre ca.
Ce qui me dérange dans beaucoup de discussion qu’ont les gens quand ils parlent du sujet dans ce fil, c’est de tout généraliser.

Ce qui marche avec certain ne marchera pas avec d’autres.

C’est vrai partout. Il ne faut surtout pas imposer des modèles aux gens (comme ces missionnaires blancs qui ont essayé – et qui essayent encore – d’imposer leur style dans des pays de cultures différents, juste parce que leur style marche aux USA).

Ce qui marche avec toi dans ton contexte ne marchera pas avec d’autres dans leur contexte.
Il faut s’adapter aux gens, aux situations, aux contextes sociaux, aux besoins etc.

J’ai rencontré beaucoup de gens qui travaillaient à l’époque avec les enfants, et certains étaient de grandes bénédiction fantastiques pour ces enfants, meme si ils n’étaient pas forcémenent chrétiens un peu fanatiques comme les évangéliques.

Je crois que beaucoup de gens dans les milieux « d’églises de maison » sont malheuresment super fermés, très étroits d’esprit et veulent plus ou moins imposer leur style à tout le monde.
C’est cela qu’il me choque le plus.
Je me souviens il y a 30 ans, que jétait petit et que nous fréquentions aussi bien des groupes de prières indépendant que des « assemblées traditionnelles », je comprend la différence avec l’époque d’avant et maintenant :
à l’époque, les gens dans les petits groupes ne cherchaient pas à convaincre les autres que leurs petits groupes étaient la solution, et qu’il fallait que les autres « sortent de babylone » (!)
Et les choses se passaient bien avec tout le monde de ce que je me souviens.

Il y a toutes sortent de formes de structures, car il y a toutes sortent de gens. Le danger est quand certains veulent imposer leur formes, leur méthodes, leur style à tous les autres.

Accepeter que d’autres personnes soient différentes de nous, qu’elles pensent différement et qu’elle s’organisent différent est important. Ca éviterai bien des guéguerres de religion.

Je le répète encore, je n’ai aucun problème avec les petits groupes indépendants, mais j’ai un problème lorsque ces petits groupes veulent intenter une « révolution mondiale » et vouloir que tout le monde fasse comme eux, en traitant les gens organisés de « babylone ».

N’as ton pas d’autres chat à foueter?

C’est exactement pareil pour l’autorité. Chaquun va, par exemple, exercer l’autorité dans le role de chef de famille de manière différente. Heursement, les gens sont différents…
Quelque tristesse ca serait si on nous dictait quelle modele exacte de famille nous devons être. Personne ici ne l’accepterai de toute façons.

Chaque famille est différente, et trouve son équilibre dans des manières de vivre et de s’organiser différement. Il y en a toujours qui jugeront un tel ou un tel qui est différent d’eux, mais ca, on y pourra rien.

De même, si des « familles d’église » ou des congrégations s’organisent de manière différentes, inutile de dire « ce n’est pas bien ce qu’elles font » -> vous vous posez en juge, et c’est triste pour vous..

Si vous n’êtes pas à l’aise dans un milieu, vous avez la liberté d’évoluer differement ailleurs, mais ne franchissez pas le cap de généraliser à tout le monde en disant que « c’est babylone »…

MJ je veux terminer en disant qu’il y a des styles différents, des facons de fonctionner différements, des facons de s’organiser différement.

Seul Dieu connait les fruits, et les fruits sont parfois manifestés sur du long terme. Personne ne peut juger si une manière de s’organiser ainsi ou ainsi n’est pas correcte.

Cela dit là encore, j’en suis parfaitement convaincu, dans une époque ou les structures sociales disparaissent de plus en plus, des « églises organisées » ne vont peut etre pas convenir aux personnes en recherche de plus, plus, voir d’experiences etc, mais des « églises organisées » vont être une solution indispensable à des personnes qui ont besoin de se reconstruire qui sont en ruptures avec leur environnement social.

J’ai travailler il y a 10 ans dans une assemblée qui aidaient beaucoup les anciens drogués. Et crois moi, si tu veux aider des gens dont les repères sociaux ont été complètement détruits, tu ne peux pas « les inviter de temps en temps à un groupe informel ».
Il faut une structure solide, apprendre à ces gens à nouveaux les horaires, les strucutres, beaucoup d’encadrement etc.. Et une forte représentation de l’autorité.

Ceux qui ne comprendront pas ca pourront avancer toutes sortes d’arguments « oui mais il suffit de les écouter et de prier ».
Là encore, j’en ai assez vu des vertes et des pas mures pour savoir que ca ne se passe pas comme ca.

On en débat! Et toi, tu en penses quoi? +1 6 -1 4

16 MJ 3 juillet 2010 à 12 h 01 min

Bonjour Alexandre,

Tes réactions sont vraiment curieuses.

Chaque fois que l’on te parle de la Bible et de Christ, tu repars automatiquement sur ton argumentation de base qui exclue totalement ces FONDEMENTS. Chaque fois reviennent des mots, ou des pensées qui laissent supposer que quelqu’un qui vit sa foi dans sa vie quotidienne en application de ces fondements est un inadapté : utopie, idéalisme, bisounours, à coté de la plaque et maintenant « oui mais il suffit de les écouter et de prier ».

On à l’impression que tu bloques à ce niveau, je veux bien avoir tord, mais donne moi des arguments tirés des Ecritures, pas des considérations personnelles.

Pourquoi ne reprends tu pas d’une manière précise les points de mes messages afin de les contrecarrer par les Ecritures. C’est le seul moyen d’avancer. Ce n’est pas ce que pensera Alexandre ou MJ qui nous fera avancer, c’est : que disent les Ecritures sur ce point.

Si les Ecritures ne sont pas ta base de vie et de construction de l’église, le débat est clos. Construit ce que tu veux, comme tu le veux, mais ce ne sera pas ce que Dieu a voulu, et ce ne sera pas l’église de Christ. Je vais pas te dire que si tu construits une maison en chaume, alors qu’on te demande de la construire de pierres vivantes, tu as construits ce que l’on te demandait. Tu as construits ce que TU voulais, là je suis d’accord, mais pas ce que l’on te demandait.

Je ne connais pas ton domaine d’entreprise, mais quand tu demandes à un employé de faire un produit selon certaines normes, parce que toi, patron, tu sais, tu as une vision globale donc tu donnes tes directives précises, et que ton employé revient avec une hélice de bateau alors que tu lui as demandé une hélice d’avion, tu fais quoi ? Tu lui c’est bien tu as trouvé ton équilibre et ton bien être, je vais mettre ton hélice de bateau sur mon avion et ça va marcher ? Ton avion y va pas voler longtemps !!!!!

Eh bien avec Dieu c’est pareil. Il est le patron, il a une vue globale que nous n’avons pas, il nous a demandé de construire quelques chose de précis (SON église) pour une fonction précise (aller et faîtes de toutes les nations des disciples), les consignes sont dans un cahier des charges (LA BIBLE). Point bas comme dirait mon mari.

Maintenant si TU veux construire DES églises POUR l’équilibre et le bien être de l’homme, selon TES envies, pas de problème, mais n’appelle pas ça l’EGLISE de CHRIST, ce ne sont que des constructions d’hommes, faites pour l’homme, qui retourneront à la poussière comme l’homme.

Je ne t’ai jamais parlé D’EQUILIBRE dans mes messages, mais toujours de « que nous enseigne Dieu par sa Parole » ce qui ne veut pas dire que je comprends tout et que j’ai toujours raison. C’est toi qui ramène tout à une question d’équilibre et de bien être. En dehors de ces concepts tu ne parles pas de ce que Christ nous demande de faire, et comment.

Dés le départ, je t’ai précisé que le fondement de l’église n’est pas le bien être ou l’équilibre personnel, mais un engagement en tant qu’enfants/serviteurs, ce qui implique écouter le Père/Maître, par le Saint Esprit.

On ne parle donc pas de MODELE mais de FONDEMENTS. Les modèles peuvent être différents mais LES FONDEMENTS sont identiques.

Donc la seule question qui se pose est : Quels sont les bons fondements ? Et encore une fois je ne peux que te ramener à la Bible qui donne la réponse :

1 Corinthiens 3 11-23 Car personne NE PEUT POSER UN AUTRE FONDEMENT QUE CELUI QUI A ETE POSE, SAVOIR JESUS CHRIST. Or, si quelqu’un bâtit sur ce fondement avec de l’or, de l’argent, des pierres précieuses, du bois, du foin, du chaume, l’oeuvre de chacun sera manifestée; car le jour la fera connaître, parce qu’elle se révèlera dans le feu, et le feu éprouvera ce qu’est l’oeuvre de chacun. Si l’oeuvre bâtie par quelqu’un SUR LE FONDEMENT subsiste, il recevra une récompense. Si l’oeuvre de quelqu’un est consumée, il perdra sa récompense; pour lui, il sera sauvé, mais comme au travers du feu. Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous? Si quelqu’un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira; car le temple de Dieu est saint, et c’est ce que vous êtes. Que nul ne s’abuse lui-même: si quelqu’un parmi vous pense ETRE SAGE SELON CE SIECLE, qu’il devienne fou, afin de devenir sage. Car LA SAGESSE DE CE MONDE EST UNE FOLIE DEVANT DIEU . Aussi est-il écrit: Il prend les sages dans leur ruse. Et encore: Le Seigneur connaît les pensées des sages, Il sait qu’elles sont vaines. Que personne donc ne mette sa gloire dans des hommes; car tout est à vous, soit Paul, soit Apollos, soit Céphas, soit le monde, soit la vie, soit la mort, soit les choses présentes, soit les choses à venir. Tout est à vous; et VOUS ETES à Christ, et Christ est à Dieu.

Une fois que les fondements seront bien posés, alors il sera temps de parler de la construction.

Pour les autres points de ton message j’y répondrai plus tard dans la journée, si cela s’avère nécessaire, car là aussi les réponses sont dans la Bible.
Marie Josèphe.

On en débat! Et toi, tu en penses quoi? +1 5 -1 7

17 Alexandre 3 juillet 2010 à 14 h 30 min

On a des visions différentes, inutile d’essayer d’épiloguer.

Pour moi, le fruit est quelquechose de concret : des vies transformées, des couples qui tiennent, des gens qui s’établissent dans la vie. Oui, l’épanouissement, et dans les différents domaines de nos vies.
Des vies tables, épanouies, glorifiant Dieu dans la vie.

Dieu est le Dieu des vivants, et non des morts (Marc 12:27)

Le Royaume de Dieu n’est pas quelquechose de « mystique », ce sont des vies transformées, établies, épanouies, joyeuse, stables, etc.

Tu dis : « Je ne t’ai jamais parlé D’EQUILIBRE dans mes messages, mais toujours de « que nous enseigne Dieu par sa Parole »
Si ce que tu crois recevoir de Dieu, de la Parole ou des enseignements ne t’apporte pas D’EQUILIBRE dans ta vie, ce que tu crois recevoir ne vient pas vraiment de Dieu… Ou il y a un manque de sagesse. Mais tu as le droit d’avoir des conceptions différentes.

Je crois dans les structures. JE crois dans les église organisées. Je crois dans les systèmes et les systèmes de pasteurs, d’équipiers, de co-équipiers, etc. Je crois dans les organisation. Je crois dans la stabilité des structures.
Car je connais, et je sais les bienfaits à long terme dans la vie des gens, des familles, des villes.

Des feux de paille, il y en a de tous les cotés et il y en a toujours eu. C’est la stabilité qui tient bon sur le long terme.
Je crois aussi dans le concret. Je vois beaucoup de chrétien qui parlent sans cesse de choses trés spirituelles « Le regne de Dieu dans nos vies, etc etc, la soumission, etc etc etc », mais dans le concret du quotidien, c’est le désert.

Moi je crois dans les fleuves de vie aussi dans la réalité du quotidien, dans l’action simplement.

Ce n’est pas car une personne se positionne « proche des réalités du quotidien » et qu’elle ne « prie pas 4h par jour » qu’elle n’est pas spirituelle hein ;)

Bien au contraire. La vraie spiritualité, je le crois, se manifeste dans notre humanité réconciliée avec notre spiritualité.
C’est l’incarnation, dans laquelle je crois. Je n’ai rien contre tes conceptions, mais j’ai une vision des choses différentes.

Ce commentaire est-il pertinent? +1 0 -1 4

18 laurent 3 juillet 2010 à 15 h 32 min

Restes comme tu es Alexandre…
On juge souvent avec sévérité les autres et finalement on reproduit les même choses sans que cela nous dérange!
Pas très spirituelle comme attitude…
Tout les systèmes quelqu’ils soient se changent de l’intérieur et ne peuvent pas être changer de l’extérieur…

« je n’ai ni un coeur qui s’enfle, ni des regards hautains ; Je ne m’occupe pas de choses trop grandes et trop relevées pour moi. Loin de là, j’ai l’âme calme et tranquille, Comme un enfant sevré qui est auprès de sa mère ; J’ai l’âme comme un enfant sevré. Israël, mets ton espoir en l’Éternel, Dès maintenant et à jamais ! »

Je crois que c’est cela là que se trouve la croissance et la maturité en Christ. Je diras presque, que le reste n’est pas mon problème!

Ce commentaire est-il pertinent? +1 0 -1 3

19 MJ 3 juillet 2010 à 16 h 24 min

Alexandre, l’épilogue est fait.

Une fois de plus tu ne réponds pas, mais tu restes cantonné sur une conception dont tu ne peux ou ne veux, car cela t’appartient, donner clairement les fondements.

Une fois de plus ce que tu écris ne repose que sur des sentiments ou des désirs, pas sur la Bible. La Bible n’est pas mystique, elle est « le code de conduite de la vie », elle transforme les vies et les fruits sont concrets : :smile:

[Tu dis : « Je ne t’ai jamais parlé D’EQUILIBRE dans mes messages, mais toujours de « que nous enseigne Dieu par sa Parole »
Si ce que tu crois recevoir de Dieu, de la Parole ou des enseignements ne t’apporte pas D’EQUILIBRE dans ta vie, ce que tu crois recevoir ne vient pas vraiment de Dieu… Ou il y a un manque de sagesse. Mais tu as le droit d’avoir des conceptions différentes.]

Cette phrase concerne la construction de l’église, un chrétien équilibré n’est pas un grand enfant ayant besoin d’une figure humaine d’autorité. C’est un homme fait, ayant la figure d’autorité de Christ, et des compagnons de route, eux mêmes étant des hommes faits…

Pour ma part je crois en Christ, agissant où il veut et comme il veut, par son Esprit dans ses enfants, qu’ils soient dans une église ou à l’extérieur d’une église.

Je pense aussi, qu’il faut laisser le temps agir pour que ce qui est semé pousse…..

Marie Josèphe

On en débat! Et toi, tu en penses quoi? +1 5 -1 3

20 Michoud Myriam 5 juillet 2010 à 11 h 33 min

Je voulais mettre un commentaire sur ce sujet n°2 mais pas de place …

Je trouve merveilleux le travail du Seigneur dans l’IMPERFECTION au niveau d’une église locale ou d’un individu avec toutes les déviances de l’une ou de l’autre . Notre cheminement n’est pas tous identique et passe parfois par des recoins « surprenants » !

Toutes ces dérives font couler beaucoup d’encre … je l’ai fais un temps .

Le Seigneur dans sa grâce nous mène sur ce petit chemin difficile avec une infinie patience même quand nous « mordons » la main qui nous nourrit .

Je prie que ces articles aident à amener à plus de maturité et de dicernement .

Ce commentaire est-il pertinent? +1 1 -1 0

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