La Parole de Dieu écrite est le fondement de notre foi et doit rester distincte des interpétations et de l'édulcoration du politiquement correct. Si les Saintes Ecriture n'interpellent plus le monde perdu mais s'y conforment (comme tant d'églises d'ailleur) elles n'ont rien de moins perdu que leur raison d'être !

"Repentez-vous et croyez la bonne Nouvelle" tel est le message central de Jésus-Christ.

Ce message n'admet évidemment aucun "lifting" il signife : toi qui lis ces lignes t'es-tu repenti et converti (=retourné) à Dieu ?

Les lignes suivantes sont tirées d'un cours donné en 2004 par D.G. lors d'une session d'Ecole Biblique à Besançon.

UNE TRADUCTION FIDELE POUR UNE FOI FERME.

Pourquoi aborder ce sujet et pourquoi aujourd'hui ? Parcequ'il est d'une actualité tout à fait évidente et qu'en même temps il est le lieu stratégique d'un combat spirituel de première importance, et qui nous concerne directement.

Il est donc nécéssaire de désamorcer un certain nombre de mines spirituelles, qui rendent particulièrement périlleux aujourd'hui, le terrain bien souvent inconnu de la traduction biblique. Il faut donc se pencher sur un certain nombre d'éléments importants :

1. La question des langues humaines utilisées pour la Révélation de l'Ecriture (et pour la traduction) - considérées commes imparfaites et remplies d'erreur par par les "néo-orthodoxes (Karl Barth), ils en tirent la conclusion que la Bible ne peut être l'infaillible Parole de Dieu ( La Parole de Dieu est dans la Bible pour eux, mais la Parole de Dieu n'est pas la Bible).

2. La question de la multiplicité des manuscrits, avec différentes variantes, qui poussent les contradicteurs à dire que ceux qui ont transcrit le message ont, en fait, ajouté des commmentaires, ou changé le texte à leur avantage et que donc les manuscrits de base eux-mêmes manquent de fiabilité (même conclusion qu'au dessus - argument très fréquent dans le cercles relativisant l'infaillibilité de l'Ecriture).

3. La multiplication des traductions bibliques (ce dont on peut se réjouir mais en se posant nécéssairement les questions des conditions et objectifs de ces traductions, qui ne sont pas toujours bien expliqués ou avoués...

4. Le véritable raz de marée des traductions à éqivalence dynamique et la stagnation relative des traductions littérales pour différentes raisons dont certaines sont bonnes et d'autres moins.

5. La confusion qui se fait en conséquence dans l'esprit de beaucoup entre traduction, trancription, commentaire, paraphrase, interprétation, ...

6. Le problème de la perte de sens et de "contour" de certaines affirmations de l'Ecriture, et aussi de la perte de concepts bibliques venant du fait que l'on utilise des traduction à équivalence dynamique, sans pouvoir les jauger.

7. Le développement de ces éléments dans de nombreux milieux évangéliques (pourtant jardins traditionnels des traductions littérales (Darby, Segond avec ses différentes révisions) - qu'il est intéressant de suivre à la trace et au sujet duquel il faut relever un certain nombre d'évolutions...

   Ces différents éléments ne sont pas tous nouveaux mais leur conjonction de plus en plus évidente doit ammener ceux qui se préoccupent de l'autorité et de l'infaillibilité de la Parole de Dieu, à bien réaliser ce qui est en jeu, à avoir les arguments leur permettant de tenir justement leur position.

Car il y a aujourd'hui divers niveaux de mise en cause de la Parole de Dieu, de son autorité, de son infaillibilité, de son innérance, qui découlent de ces observations et objections :

1. au niveau du choix des manuscrits servant aux différentes traductions, effectué selon de mauvais critères, et amenant à mettre en question la valeur des manuscrits eux-mêmes...

2. au niveau de la chaine de transmission des textes au travers des siècles, qui est critiquée et mise en doute avec légèreté, et amène à dire aussi que nos textes acuels ne sont pas fiables.

3. au niveau des glissements de signification amenés par la confusion entre traduction et interprétation puis transcription, commentaires...

4. au niveau des interprétations audacieuses que peut faire le lecteur final : il lui suffit, par exemple, d'avoir entre les mains plusieurs traductions à équivalences dynamique mettant chacune en évidence des nuances et des interprétations différentes. La tentation est grande, alors, de choisir l'idée qui lui convient le mieux (et qui n'est pas forcément représentative de toute la pensée de Dieu, qui peut ainsi se trouver déformée.

On voit donc bien la nécessité, à la base de notre lecture biblique, de notre méditation biblique, et d'une prédication biblique, d'un bonne traduction biblique, d'une traduction qui soit la plus proche et la plus fidèle possible aux textes originaux - tout en étant sûrs que les manuscrits dont on se sert sont bien les plus conformes aux originaux.

C'est donc là le sujet de notre étude, que nous pourons développer dans cinq chapitres de longueur inégale :

Développement des 5 thèmes dans quelques jours, patience donc et à bientôt.

Bien à vous.

En attendant voici une conclusion provisoire :

La Bible segond 21 est une version très attendue parceque l'équipe de révision travaille dans le même esprit que pour les révisions précédentes (1910 ; 1979). C'est à dire qu'elle se contente de tenir compte des évolutions de la langue parlée aujourd'hui et demeure aussi littérale que possible.

Nous ne pouvons que vous inviter à vous en procurer ; d'abord pour garder une foi ferme et en suite pour encourager le travail sérieux et riguoureux qui contribue à édifier l'Eglise.

Christophe Fornès