L'Eglise du premier siècle

L'Eglise Chrétienne est née de l'accomplissement d'une promesse de Jésus à ses disciples. Lorsque Pierre a reconnu Jésus comme étant le Christ, le Fils du Dieu vivant, Jésus l'a félicité et a déclaré que c'est sur cette confession de foi qu'il bâtirait son Eglise ; Jésus-Christ étant, lui même, le fondement et la pierre angulaire. De tout temps donc, l’Eglise chrétienne s’est composée de tous ceux qui croient que Jésus de Nazareth est le Fils de Dieu, qui l’ont reconnu comme celui qui les sauve du péché et qui obéissent à ses commandements. L’Eglise de Jésus-Christ a pris naissance à Jérusalem, le jour de la Pentecôte, vers la fin du printemps de l’an 30 de notre ère, cinquante jours après la résurrection de notre Seigneur et dix jours après son ascension. Le Nouveau Testament (« seul document » auquel nous pouvons nous fier pour connaître les tout débuts du christianisme) relate ces événements dans les actes des apôtres.

Après avoir reçu le baptême du Saint-Esprit, les disciples prêchèrent en premier lieu la parole à Jérusalem. La prédication de Pierre, relatée dans Actes 2 :41, prononcée peu après l’effusion du Saint-Esprit contribua à ce que 3 000 personnes se tournent vers Jésus-Christ ce jour-là.

De locale, l’Eglise de Jérusalem étendit son influence jusqu’en Judée et en Samarie.

Ce n’est que peu après que les disciples ressentirent la nécessité d’annoncer l’Evangile au plus grand nombre et ce faisant d’obéir aux recommandations de Jésus lui-même « vous serez mes témoins jusqu’aux extrémités de la terre ». Don Richardson discernait dans le livre des Actes des Apôtres non pas un récit vantant leur zèle mais faisant plutôt état leur réticence à obéir. C’est finalement la persécution qui joue un rôle clé dans la propagation de l’Evangile !

Pierre, à la suite de révélations, comprend que l’Evangile est destiné également aux Gentils (non-juifs pour les Hébreux), et il ouvre la porte de l’Eglise de Dieu en baptisant Corneille (Actes 10). L’apôtre Paul, quant à lui obtint au synode de Jérusalem que les païens convertis ne soient pas astreints à observer la loi juive (actes 15).

Cette décision importante a marqué la fin de la période de transition permettant de passer d’une Eglise judéo-chrétienne à une Eglise ouverte à tous les peuples de tous les pays.

A partir de ce moment précis, force est de constater que l’évangélisation du monde n’aura de cesse de se répandre sur une échelle toujours plus grande. Ce qui est surprennant c'est la variété des cheminement aboutissant à la conversion à Jésus le Chemin. Aussi dès les premières années comme aujourd'hui, l’Eglise a compté des membres de classes sociales très diverses sans discrimination des origines religieuses, nationales, culturelles ou autres.

Les apôtres sont issus de milieux plutôt modestes, Il est à noter que Pierre, Jacques et Jean les trois plus grands étaient des gens du peuple sans instruction officielle. Leur assurance a étonné les notables religieux de l’époque. Leur instruction leur venait de Jésus qui lui même les recevait du Père céleste leur esprit était celui de Dieu, le même que celui du maître qu’ils suivaient. Pierre, André, Jacques et Jean étaient pêcheurs sur le lac de Galilée, Matthieu était fonctionnaire et collaborait avec l’occupant romain, Simon le Zélote était plutôt résistant comme l’indique son surnom.

Les gens s’approchaient de Jésus, se joignaient aux apôtres, devenaient membre de l’Eglise souvent en réponse à un besoin physique. Par exemple l’aveugle Bartimée, mendiant ; le centurion romain pour son serviteur très gravement malade ; Jaïrus chef religieux pour sa fille mourante ; le boiteux à la belle porte du temple. D’autres s’approchaient suite à une détresse morale : la pécheresse qui oignit les pieds de Jésus ; le gadarénien (maladie mentale grave) qui vivait dans les sépulcres. D’autres adhéraient à l’Evangile suite à une quête spirituelle : la foule ; Pierre ; le ministre des finances de la reine d’Ethiopie ; Joseph d’Arimathée, conseiller juridique ; Nicodème, un notable religieux ; Corneille, centurion romain , premier non-juif baptisé ; Luc, auteur de l’Evangile qui lui est attribué et des Actes des apôtres était médecin .

L'Eglise a une vocation misionnaire qui doit rester équilibrée avec sa dimension communautaire, les deux aspects sont nécéssaires : chaque chrétien se doit offrir à d'autres le salut qu'il a reçu mais aussi affermir ses convictions. Chaque église locale constitue un lieu de partage et d'échange matériel et spirituel. La raison d'être de chaque église est de favoriser la pratique de la foi commune. Les évangiles ont été écrits pour laisser une trace de Jésus et de ses enseignements qui survive aux témoins occulaires. Les épîtres étaient souvent destinées aux églises locales mais finalement, elles ont édifié l'Eglise dans son ensemble et heureusement, elles édifient encore l'Eglise aujourd'hui.

L'héritage de l'Eglise primitive est inestimable c'est le plus important et son accessibilité dépend de chacun. C'est le Nouveau Testament entier que nous possédons depuis bientôt deux millénaires avec les 4 évangiles, les Actes des Apôtres, Les Epitres et l'Apocalypse, sources inépuisables d'édification spirituelle, de révélations et de conversions. Le Salut de Dieu réservé aux Juifs est désormais accessible aux nations et devient l'affaire de chaque disciple qui possède un minimum de connaissance et qui est né de nouveau. C'est la vocation misionnaire.

La condamnation de l'hypocrisie qui consiste à privilégier l'apparence pour se glorifier,(pharisaïsme d'Ananias et Saphira) au lieu de pratiquer la justice dans le secret en vue d'une récompense céleste. (précepte de Jésus dans Matthieu 5 à 7)

L'importance de la persévérance parceque la désertion des églises et l'abandon de ministères ne date pas d'aujourd'hui.

L'attente de l'enlèvement de l'Eglise. Le Règne et l'Espérance de la Gloire de Dieu.

Christophe Fornès avec l'aimable collaboration d'O.M.