Puisqu’elle aurait à attendre, elle décida de s’acheter un bon livre.
Elle acheta également un paquet de biscuits.

Elle s’assit dans un large fauteuil, dans la salle d'attente de l’aéroport, pour se reposer et lire en paix.
A côté du fauteuil où se trouvait le paquet de biscuits, un homme ouvrit son magazine et se mit à lire.

Lorsqu’elle prit un premier biscuit, l’homme fit de même.
Elle se sentait irritée par ce comportement, mais elle ne dit rien, se contentant de penser :

“ Quel effronté, j’ai envie de lui donner une bonne raclée ! ”
À chaque biscuit qu’elle prenait, l’homme en prenait un aussi.

Cela la mettait dans tous ses états, mais elle ne voulait pas faire de scène.
Lorsque qu’il ne resta qu’un seul biscuit, elle pensa :
“ Et que va t-il faire maintenant, cet abruti de profiteur ? ”

L’homme prit le dernier biscuit, le brisa en deux et lui en remit la moitié.
Ah, mais là, c’était trop ! Elle était hors d’elle-même !

En un éclair, elle prit son livre et ses affaires, et sortit en trombe pour se rendre au guichet d’embarquement.

Lorsqu’elle prit son siège dans l’avion, elle ouvrit son sac à main pour y prendre ses lunettes, et, à sa grande surprise, elle y découvrit... son paquet de biscuits, intact et non-ouvert !
L’homme avait partagé ses biscuits avec elle, simplement, sans rancune ni appréhension...

... alors qu’elle avait était si choquée, pensant qu’elle avait partagé SES biscuits avec lui...
Et maintenant, elle n’aurait plus la chance de s’expliquer ou de s’excuser...

Quatre choses que nous ne pouvons jamais retrouver
 La pierre... après l’avoir lancée dans l'eau profonde 
              Le mot... après l’avoir dit  
          L’occasion...  après l’avoir perdue  
           Et le temps...  lorsqu’il est passé

Dans la Bible....
Ecclésiaste 12.
Mais souviens-toi de ton créateur pendant les jours de ta jeunesse, avant que les jours mauvais arrivent et que les années s'approchent où tu diras:
Je n'y prends point de plaisir; avant que s'obscurcissent le soleil et la lumière, la lune et les étoiles, et que les nuages reviennent après la pluie.
Temps où les gardiens de la maison tremblent, où les hommes forts se courbent.
Où celles qui moulent s'arrêtent parce qu'elles sont diminuées.
Où ceux qui regardent par les fenêtres sont obscurcis.
Où les deux battants de la porte se ferment sur la rue.
Quand s'abaisse le bruit de la meule, où l'on se lève au chant de l'oiseau.
Où s'affaiblissent toutes les filles du chant.
Où l'on redoute ce qui est élevé, où l'on a des terreurs en chemin.
Où l'amandier fleurit.
Où la sauterelle devient pesante.
Et où la câpre n'a plus d'effet.
Car l'homme s'en va vers sa demeure éternelle.
Et les pleureurs parcourent les rues; avant que le cordon d'argent se détache.
Que le vase d'or se brise.
Que le seau se rompe sur la source.
Et que la roue se casse sur la citerne.
Avant que la poussière retourne à la terre.
Comme elle y était, et que l'esprit retourne à Dieu qui l'a donné.
Vanité des vanités, dit l'Ecclésiaste, tout est vanité.