Juste quelques exemples bibliques : Les 4 filles de l’évangéliste Philippe prophétisent, celle qui prophétise encourage et aide l’église. L’apôtre Paul énumère des femmes qui ont collaboré avec lui, Phoebé, Junias, et Priscille. C’est une femme qui va accueillir la première église en Europe à Philippe en Grèce, elle se nomme Lydie, Dans l’Apocalypse il est reproché à l’église de Thyatire de laisser une fausse prophétesse enseigner, ce qui est reproché ce n’est pas qu’elle est une femme qui enseigne mais une fausse prophétesse.

Quoique nous trouvons quelques traces au travers de l’archéologie que bien des femmes eurent encore un rôle éminent dans l’église, d’une manière générale elle est en sursis, sauf dans certains groupes qui seront mis à l’indexe par l’église officielle. Et nous savons que dans l’église des Montanismes (groupe dissident par rapport à l’église de Rome, fondée par Montanus au 2ième siècle) il y avait des femmes pasteurs, ayant la charge d’enseigner, d’exorciser, de guérir et même de baptiser.
Rapidement la situation change, l’église romaine aux conciles d’Orange en 441, d’Epanne en 507 et d’Orléans en 530 supprima l’institution des diaconesses, (service féminin dans l’église) pour certains ce fut une cause évidente d’affaiblissement.

Le ministère de la femme pasteur fut interdit par le canon XI (11) du concile de Laodicée en 363 et le canon XLIX (49) leur interdisant l’accès à l’autel au sacrifice de la messe. On remarquera que l’on ne peut interdire que ce qui existe….
Nous savons d’autre part que les Montaniste et d’autres chrétiens ne se soumirent pas à ces défenses

Cyprien né vers l’an 200, mort en 258, ne cessera pas de plaider pour le silence de la femme dans l’église en s’appuyant sur des textes controversé de la Bible !...
L’Empereur Constantin (271-333) en paganisant l’Église, accélère cette mauvaise réputation de la femme.

Saint Jean de Chrysostome (347-407) écrivait «… en toutes les bêtes sauvages, il ne s’en trouve pas une plus nuisante que la femme…»

Le professeur W. Ramsay un spécialiste de l’histoire romaine écrivit dans « the Churche and the Roman Empire, «…. Le christianisme en prenant la forme de l’église catholique accentua sa répugnance pour le ministère publique de la femme. Cette répugnance devint détestation à partir du milieu du deuxième siècle. Elle n’a plus le droit de parler dans l’église, ni d’enseigner, ni de baptiser, ni de réclamer pour elle-même une part quelconque dans quelque fonction masculine, pour ne pas dire sacerdotale….»

Pourtant des femmes sont célèbres pour leurs consécrations et leurs martyrs…
Citons quelques unes d’entre elles :
Symphorose condamnée par l’empereur Adrien, elle ira au supplice suspendue par les cheveux devant le temple d’Hercule, elle sera ensuite précipitée dans les eaux de l’Arno (à Rome)
A Autun en 178 Une mère encourage son fils Symphorien, et lui dit : « …souviens-toi du Dieu vivant et montre-toi courageux jusqu’à la fin… Ne crains pas la mort qui conduit à la vie éternelle… »

Il y avait aussi des femmes remarquables qui prêchèrent.
L’impératrice Sévéra Augusta femme de l’Empereur Dioclétien et Valéria sa fille étaient toutes deux des ferventes chrétiennes, qui avaient introduit la religion chrétienne dans le palais de l’empereur. Des femmes de l’aristocratie de Rome étaient des chrétiennes activent, Saint Jérôme faisant leur connaissance il se servit d’elles pour la traduction de la Bible en Latin la fameuse « vulgate » version qui fait encore autorité dans l’église catholique.

Des groupes dissident de l’église officielle, les Cathares, les Bogoumiles, (et peut-être d'autres encore)puis les Vaudois qui faisaient remonter leur foi au temps des apôtres avaient des femmes qui prêchaient l’évangile donc pas de discrimination dans les rangs de cette église souterraine et persécutée par l’église officielle….

Il est vrai que dans la loi de Moïse, Dieu ne lui donne aucun rôle, mais cette loi était une ombre de ce qui allait venir… Et nous voyons Jésus s’entourer de femmes de distinction et les utiliser… L’apôtre Paul qui est souvent vu, à tord comme un misogyne, peut écrire « … en Christ il n’y a plus ni homme ni femme… » En d’autres mots dans le rôle spirituel il y a une égalité… Il nommera aussi une femme parmi les apôtres, une dénommée Junias ce qui est déjà pour l’époque une révolution.

Le sujet est vaste et ce petit billet veut seulement montrer que les hommes religieux ont retiré à la femme un rôle efficace que Dieu lui donnait dans l’église et qui lui est encore souvent contesté…


Mais actuellement, un certain nombre de groupes protestants et évangéliques reconnaissent depuis plusieurs décennies le rôle de la femme dans l’église, et vous pouvez trouvez ici et là des femmes pasteurs ou exerçant un autre service spirituel (un autre ministère) dans l’église.